La réduction des matières résiduelles en temps de pandémie
23 septembre 2021- Avec la Covid-19, l’axe d’activité en réduction des matières résiduelles a continué ses opérations et les indicateurs institutionnels nous révèlent comment la pandémie a affecté les habitudes des personnes sur le campus.
Portrait de la réduction des matières résiduelles à l’Université
La réduction des matières résiduelles fait partie du paysage à l’Université Laval depuis plus de 25 ans déjà. En 1994, la direction de l’époque adoptait un premier plan directeur pour la protection de l’environnement sur le campus de l’Université dans lequel était inclus un plan d’action pour le multirecyclage. L’année d’après, des îlots de tri étaient installés dans les cafétérias et les étages des pavillons. Avec les années, les responsables ont amélioré la collecte des matières résiduelles pour y inclure les matières compostables, les résidus de construction-rénovation-démolition (CRD) et les électroniques. Il y a désormais plus de 950 îlots de récupération multimatières réparti sur le campus de l’université.
Depuis 2009, le Service des immeubles, responsable de la gestion et de la réduction des matières résiduelles sur le campus, comptabilise les déchets et les matières compostables, en plus des matières recyclées, générées par la communauté universitaire. Les chiffres sont obtenus notamment grâce aux bons de pesée fournis par les compagnies qui récupèrent les matières régulièrement sur le campus et des pesées effectuées par l’équipe du Service des immeubles.
À titre indicatif, durant l’année universitaire 2018-2019, la communauté était composée de 41 831 personnes et a généré 1 449 000 kg de matières résiduelles. De ce nombre, 873 000 kg étaient des déchets et 576 000 kg étaient des matières récupérées. Cela représente un ratio de 60 % et 40 %.
Durant l’année 2020-2021, l’absence d’une bonne partie de la communauté a grandement diminué la génération de matières résiduelles, celle-ci étant de 577 000 kg seulement. Cependant, les ratios sont restés sensiblement les même avec 62 % de déchets produits et 38 % de matières récupérées. Les habitudes de tri et de consommation des individus sur le campus (résidences, activités de recherche et entretien) sont donc restées sensiblement les mêmes.
Le masque, à la poubelle ou à la récupération ?
La pandémie a apporté plusieurs bouleversements au sein de la société. L’un d’entre eux est celui de la gestion des masques médicaux. Est-ce qu’un masque se récupère ? Peut-être avez-vous remarqué des boîtes de récupération à certaines places et pas à d’autres ? La réponse est oui, le masque peut se recycler, mais est-ce la meilleure solution ? Pas nécessairement.
En février 2021, l’Université Laval annonçait qu’elle choisissait de ne pas trier les masques médicaux et de les considérer comme un déchet. Cette décision découle des travaux d’un groupe multidisciplinaire qui s’est penché sur la question. Plusieurs critères sont à prendre en compte lorsqu’on considère le recyclage d’une matière.
- Est-ce que la compagnie qui offre le service de recyclage offre des garanties et un système de traçabilité ?
- Est-ce que la compagnie possède un centre de traitement dans la région ?
- Quel est l’usage fait des matières recyclées ?
Au terme d’une analyse effectuée à l’hiver 2021, il a été jugé préférable d’envoyer les masques à l’incinérateur de Québec plutôt que de faire affaire avec une compagnie de recyclage. Cette décision a entre autres tenu compte de la revalorisation énergétique de la chaleur de l’incinérateur en vapeur, ainsi que de la distance du centre de traitement le plus près qui, à ce moment-là, était à plus de 240 km alors que l’incinérateur n’est qu’à 8 km.
Regards vers 2021-2022
L’équipe responsable de la réduction des matières résiduelles travaille à l’élaboration d’un nouveau plan d’action. En attendant, vous pouvez en découvrir davantage sur la réduction des matières résiduelles de l’Université Laval sur le portail web DD ou celui du Service des immeubles.
Vous pouvez également écrire à info@developpementdurable.ulaval.ca pour nous faire part de vos réflexions et suggestions.