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L’exposition «Mondes inuit»: une incursion dans le Grand Nord

Le manteau sur la photo a été porté par le chamane Qingailisaq qui vivait au Nunavut. En 1982, Bernard Saladin d’Anglure l’a fait reproduire en trois exemplaires par des descendantes du chamane. Crédit photo: Studio Pub Photo.

Une chronique de Marie Dufour

Mars 2020. La pandémie rime avec fermeture de presque tout, notamment des salles d’exposition. À la Bibliothèque de l’Université Laval, on vient tout juste d’inaugurer Mondes inuit, une incursion dans le Grand Nord à travers la collection Saladin d’Anglure. Et voilà que la salle est dorénavant plongée dans le noir. «Vraiment dommage!», ai-je alors pensé. Mais la vie offre parfois d’heureux détours. L’exposition va renaître en février 2022 dans un nouveau décor: le Musée Château Ramezay à Montréal.

Dans l’œil de l’anthropologue

Le scénario de Mondes inuit repose sur la vision de Bernard Saladin d’Anglure. Cet anthropologue a consacré sa carrière aux Inuit et à l’élaboration d’un modèle de l’espace-temps centré sur la reproduction de la vie en trois échelles: infrahumaine, humaine et suprahumaine. Au cours de ses nombreux séjours dans l’Arctique canadien durant les années 1960-1970, le professeur émérite et ancien directeur du Département d’anthropologie a collecté des objets dont il a fait don à l’Université Laval. Cette collection est unique par le fait qu’elle témoigne d’un mode de vie basé sur la subsistance et caractérisé par un semi-nomadisme.

Des univers en trois échelles

Visiter Mondes inuit permet de plonger dans une riche cosmologie et d’emprunter les routes des gens du Nord qui ont vécu avant la sédentarisation et qui dépendaient des ressources naturelles plus ou moins abondantes selon les régions et les saisons. À l’échelle infrahumaine, on découvre les perceptions des Inuit au regard du fœtus, véritable concentré de vie, et de l’enfant à travers l’éducation qu’il reçoit. À l’échelle humaine sont présentés l’univers des femmes et celui des hommes, deux mondes séparés mais complémentaires chez les Inuit. Plusieurs thèmes sont ici abordés : la vie domestique, la chasse, des divertissements… Dans le troisième et dernier monde, on fait connaissance avec les grands animaux, les esprits invisibles et les corps célestes qui peuplent l’échelle suprahumaine. C’est ici qu’apparaît le chamane, que l’on mesure toute l’importance de son rôle dans la communauté.

Originalité et ingéniosité

Outre la vision de l’anthropologue, le parcours de Mondes inuit est ponctué d’objets témoignant de l’inventivité des peuples du Nord qui, confrontés à un climat extrême, savent concevoir et fabriquer tout le nécessaire à leur survie. Du manteau en plumes d’eider aux lunettes à neige en andouiller de caribou, en passant par l’attrape-poux en poils d’ours blanc. De quoi susciter notre admiration pour tant d’ingéniosité! Cette incursion en milieu polaire comprend également des séquences filmiques de la vie sur la banquise.

De Québec à Montréal

Automne 2020. Le mobilier de l’exposition Mondes inuit et la soixantaine d’objets de la collection Saladin d’Anglure prennent la route. Destination: Vieux-Montréal. Une opération délicate, vu la fragilité de certaines pièces. Au Musée Château-Ramezay, l’équipe de la Bibliothèque, appuyée par celle de l’établissement montréalais, procède au montage de l’exposition.

La collaboration avec le Musée Château Ramezay s’inscrit dans la volonté de l’Université Laval d’accroître son rayonnement, ici en faisant découvrir une de ses riches collections au plus grand nombre. L’heure est venue de plonger dans cet univers nordique où les relations entre les humains, les animaux et l’invisible prennent un sens particulier. De cette incursion chez les communautés du Nord, on retiendra la grande résilience des Inuit qui, malgré les changements survenus dans leurs pratiques, conservent une identité propre et inébranlable. Parce que la façon inuit d’être au monde rime avec continuité. Personnellement, je vois là une bonne raison pour faire un saut dans la métropole. Et vous?

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