La sculpture est composée de treize pierres disposées en forme de flèche pour rendre hommage aux autochtones. Les pierres sont gravées d'empreintes humaines et de messages. Il s'agit de citations de personnages célèbres ou d'extraits de textes provenant des fresques des corridors souterrains du campus. Ces messages traitent de la dégradation de l'environnement, de la discrimination et du racisme, de la guerre et de la paix, de la liberté et de l'indépendance, de la mort et de la peur d'être oublié, de la liberté d'expression et de la censure. Un chêne a été planté au centre de l'oeuvre pour accompagner le texte "J'ai planté un chêne."
Sculpture 1 : J'ai planté un chêne Au bout de mon champ Ce fut ma semaine Perdrerai-je ma peine J'ai planté un chêne Au bout de mon champ Perdrerai-je ma peine Perdrerai-je mon temps ... L'amour et la haine Ce sont mes enfants Et ce sont mes chaînes Perdrerai-je ma peine ...
Gilles Vigneault
Sculpture 2 : Les [...] sans peur
Sculpture 3 : Arsenal militaire mondial 663 milliards en 1983 940 milliards en 1985 1000 milliards en 1986
A
Sculpture 4 : Parfois nus, parfois fous, Érudits ici, ignorants là Ainsi apparaissent-ils Sur terre les hommes libres!
Poème hindou
Sculpture 5 : « Toi, qui noircis le damier, qui acidifies les pluies, entends la révolte des fleurs, le cri des espèces en disparition, vois ta mère-nature qui se meurt lentement ... »
« Le combat contre l'apartheid ne doit pas se faire en Afrique seulement. C'est à l'échelle mondiale que la lutte Devra se faire pour en finir avec le racisme. »
« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. »
Martin Luther King
Prix Nobel de la paix 1964
1929-1968 Mort assassiné
Sculpture 6 : Je ne veux pas que la neige, les ans et le froid gèlent ma mémoire
Simonne Monet Chartrand
4 novembre 1978
Sculpture10 : C'est moi le gosse qui écrit des vers dans les vécés à la craie – dans les vécés du quartier que j'ai appelé Ithaque, j'écris à la craie rouge. Dans les vécés du quartier que j'ai appelé Ithaque, j'écris à la craie verte. Dans les vécés que j'ai appelé Ithaque, j'écris à la craie blanche. La nuit j'entends par la ville des femmes et des hommes clamant mes poèmes. Il y en a un qu'ils ont chanté à l'église à ce qu'on dit, un poème à craie blanche; un acteur célèbre l'a récité à la télévision. La milice me recherche mais moi je vais d'un vécé à l'autre, j'écris un poème rouge, un poème vert. J'attends que ma photo paraisse dans les journaux : « 100 000 lei à celui qui attrapera le poète des vécés » Salut ! Je m'en vais de ce pas écrire un poème à la craie verte.
Petru Romosan (Roumanie)
Sculpture 11 : Aucune
Sculpture 12 : L'octobre L'homme de ce temps porte le visage de la Flagellation et toi, Terre de Québec, Mère Courage dans ta Longue Marche, tu es grosse de nos rêves charbonneux douloureux de l'innombrable épuisement des corps et des âmes. Je suis né ton fils par en haut là-bas dans les vieilles montagnes râpées du Nord. J'ai mal et peine ô morsure de naissance. Cependant qu'en mes bras ma jeunesse rougoie, voici mes genoux que les hommes nous pardonnent. Nous avons laissé humilier l'intelligence des pères. Nous avons laissé la lumière du verbe s'avilir jusqu'à la honte et au mépris de soi dans nos frères. Nous n'avons pas su lier nos racines de souffrance à la douleur universelle dans chaque homme ravalé. Je vais rejoindre les brûlants compagnons dont la lutte partage et rompt le pain du sort commun dans les sables mouvants des détresses grégaires.
Nous te ferons, Terre de Québec, lit des résurrections et des mille fulgurances de nos métamorphoses, de nos levains où lève le futur de nos volontés sans concessions.
Les hommes entendront battre ton pouls dans l'histoire. C'est nous ondulant dans l'automne d'octobre. C'est le bruit roux de chevreuils dans la lumière.
L'avenir dégagé
L'avenir engagé
Gaston Miron
(L'Homme rapaillé 1970)