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Enseignement supérieur, recherche et innovation: Quel nouveau modèle pour la France?

22 mai 2018
Heure: 13h30
Lieu: Pavillon Louis-Jacques-Casault, local 4542
Détails supplémentaires
Notes: Détails de l'inscription: Site web: Conférentier: L’Université française traverse, depuis une vingtaine d’années, une crise existentielle. Elle doit trouver une place nouvelle, réussir à concilier sa mission de démocratisation avec l’impératif d’excellence, pour s’inscrire dans un monde de plus en plus compétitif. La création du collège des théologiens par Robert de Sorbon en 1253, la future Sorbonne, fut l’un des grands moments de l’histoire médiévale européenne. Certes, d’autres universités avaient déjà vu le jour dans le monde musulman ou dans la péninsule italienne mais, pour la première fois, un lieu de transmission des savoirs se trouvait au coeur d’une capitale. L’Université est née et avec elle, sa vocation d’irriguer les villes et les sociétés ; au-delà de la scolastique, elle aura bientôt le rôle qu’on lui connaît pour la redécouverte des savoirs de l’Antiquité. La première pierre de la Renaissance a été posée. En septembre 1793, la convention supprime les 22 universités du territoire. Les Grandes Ecoles voient le jour peu ou prou dans la même période et seront consacrées sous l’Empire. Il faudra attendre la IIIème République et plus encore, la loi Edgar Faure de 1968, pour que l’Université française trouve enfin sa place. Deux siècles d’histoire depuis la Révolution ont donc créé, d’une part, une trichotomie de l’Enseignement supérieur avec les Universités, les Grandes Ecoles et les organismes de recherche (CNRS, Inserm, etc.) et, d’autre part, un éparpillement des responsabilités, avec aujourd’hui pas moins de sept ministères de tutelle. Depuis les années 1990, le nombre d’étudiants ne cesse d’augmenter. Pour répondre à cet enjeu démographique et à la multiplication de structures publiques et privées d’enseignement supérieur, plusieurs réformes ont tenté de changer la donne, de simplifier cette organisation trop complexe. Elles ont eu pour but de rapprocher les différents acteurs, de cibler les moyens sur les sites les plus ambitieux. Des initiatives ont été mises en place. L’Etat, via le programme des investissements d’avenir, propose depuis quelques années de financer des projets d’excellence qui vont révolutionner la place des Universités à la fois dans le paysage institutionnel et dans leur territoire, mais aussi à l’international. L’Université de Nantes est lauréate de l’un de ces projets. C’est à l’aune de cette expérience et des évolutions majeures récentes que nous pourrons mieux comprendre comment et pourquoi le système français de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation engage sa transformation et prend pleinement sa place dans la compétition internationale.
Olivier Laboux, Président de l’Université de Nantes
https://perfectionnement.bse.ulaval.ca/index/detail/plage/570
Formulaire d'inscription accessible au bas de la page.
Inscription obligatoire - places limitées.
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