Rapport de séjour
Album photos
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Bâton utilisé en classe pour attirer l'attention des élèves. celui-ci est frappé sur le bureau du maître. -
Photo de classe en compagnie de mon enseignant associé, monsieur René Gane Tine et mon superviseur, monsieur Thomas Diop. -
Troupeau de moutons dans la rue, Thiès -
Rare ciel orageux, Thiès -
Repas du quotidien avec ma famille d'accueil
Informations sur le séjour de mobilité
- Période du séjour à l’étranger: 2025-05-03 - 2025-07-05
- Pays et ville du séjour: Thiès, Sénégal
- Programme de mobilité: Stage international et interculturel
- Programme d’étude: Baccalauréat en Éducation au préscolaire et en enseignement au primaire
- Faculté: Sciences de l'éducation
- Partenaire: Société mer et monde (montréal, canada)
- Courriel de l'étudiant:
- Rapport coup de cœur par le BI
Évaluation générale du séjour à l’étranger
Appréciation générale de votre séjour
Avant le départ
Visa
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Avez-vous eu besoin d’un visa?
Non
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Coût du visa
0.00$
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Commentaires ou conseils à donner à des étudiants pour le processus de demande de visa?
Aucun visa nécessaire.
Préparation générale
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Cinq choses à apporter, autre que votre ordinateur et votre appareil photo?
Pinces à linge, crème solaire, vêtements clairs et amples, chasse moustique, jeux de cartes (comme Uno)
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Si l'expérience était à refaire, y a t-il des aspects de votre préparation auxquels vous accorderiez plus d'importance ou que vous feriez autrement?
On trouve de tout à Thiès. J'aurais apporté moins d'objets. Donc, je crois que je me serais permis d'apporter les vêtements colorés que j'aime, car au Sénégal, la couleur est de mise. Je me serais également mieux préparée en apprenant davantage le Wolof, langue nationale du pays. Parler la langue démontre une ouverture envers ce peuple si chaleureux et c'est tellement apprécié.
Accueil
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Appréciation générale de l'accueil que vous avez reçu:
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Décrivez les aspects de la structure d’accueil de votre milieu d’études ou de stage que vous avez le plus appréciés (mesures et programmes d’accueil, personnes-ressources, journées d’orientation, etc.):
À notre arrivée à l’aéroport, nous sommes chaleureusement accueillis par Adèle, de l’organisme Mer et Monde. Dès les premiers instants, elle nous guide avec efficacité et bienveillance. Elle nous accompagne pour obtenir une carte SIM locale avec la compagnie Orange, un geste simple, mais essentiel qui facilite notre communication dès le début du séjour. Nous sommes ensuite transportés en autobus vers la maison Mer et Monde Sénégal, où se déroule une session d’intégration de cinq jours. Cette période est précieuse : elle permet de s’acclimater doucement à notre nouvel environnement tout en recevant des informations clés pour la suite du stage. Plusieurs rencontres sont organisées avec des intervenants locaux, qui nous aident à mieux comprendre les réalités sociales et culturelles du pays. L’un des moments les plus marquants a été la présentation d’une assistante sociale sur la situation des enfants talibés, une réalité omniprésente au Sénégal qui suscite à la fois réflexion et émotion. À la fin de cette première semaine, chacun est reconduit dans sa famille d’accueil. L’accueil est souvent discret, mais respectueux : les familles perçoivent rapidement notre fatigue et nous laissent un temps d’adaptation. Il est tout à fait normal de ressentir une certaine solitude dans les premiers instants, mais cette sensation s’estompe rapidement avec un peu d’initiative et d’ouverture. La Teranga, valeur sénégalaise qui désigne l’hospitalité, est bien réelle — mais elle va au-delà du simple accueil. Elle implique une volonté profonde de prendre soin de l’autre, et particulièrement du toubab (étranger). Cela dit, pour que l’intégration soit réussie, il est important de ne pas rester passif. Il faut s’impliquer dans la vie familiale, proposer son aide, poser des questions, partager des moments du quotidien. C’est dans ces gestes simples que naît la confiance mutuelle. Un aspect que j’ai trouvé frappant est la place très présente du téléphone cellulaire au sein des familles. Les temps de partage peuvent parfois être entrecoupés par l’usage des écrans. Il est donc utile de prévoir des passe-temps personnels pour se divertir et combler les moments plus calmes, que ce soit la lecture, l’écriture ou les promenades dans le quartier.
Études et stages
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Appréciation générale des activités académiques ou de stage:
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L'encadrement dans votre lieu de stage (interaction avec le partenaire et les responsables du stage, etc.) :
L’encadrement dans mon lieu de stage à l’école Saint-Augustin de Thiès a été, dans l’ensemble, bienveillant et facilitant. Dès mon arrivée, j’ai été présentée à l’équipe de direction ainsi qu’aux enseignant·e·s, ce qui m’a permis de rapidement me sentir intégrée dans le milieu. Le responsable local du stage, en lien avec Mer et Monde, assurait un suivi ponctuel, s’assurant que tout se passait bien, tant sur le plan professionnel que personnel. Mes interactions avec le partenaire local ont été cordiales et respectueuses. Même si les attentes n’étaient pas toujours formulées de manière explicite, il y avait une grande ouverture à ce que je propose des idées ou que je prenne des initiatives, notamment en ce qui concerne l’animation de certaines activités pédagogiques. J’ai dû faire preuve d’autonomie et d’adaptabilité, ce qui a renforcé mes compétences professionnelles. Les responsables de l’école étaient présents au quotidien, mais dans un esprit de confiance plutôt que de supervision constante. Il m’a parfois fallu demander moi-même des rétroactions ou clarifier certaines consignes, ce qui fait partie des ajustements naturels dans un contexte interculturel. L’encadrement était donc plus souple que ce à quoi je suis habituée, mais il laissait place à l’expérimentation, à la collaboration, et à l’apprentissage mutuel. En somme, cet encadrement m’a permis de m’impliquer activement dans la vie de l’école tout en développant mon sens de l’initiative et ma capacité à naviguer dans un environnement professionnel différent de celui que je connais.
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La facilité à obtenir de l'information, du matériel nécessaire à la réalisation des activités de stage, des documents demandés, etc. :
Dans le cadre de mon stage à l’école Saint-Augustin de Thiès, l’accès à l’information et aux ressources a représenté un certain défi. Les salles de classe disposent de très peu de matériel pédagogique : les outils technologiques sont quasi inexistants, les manuels sont partagés entre plusieurs élèves, et les ressources didactiques (affiches, jeux éducatifs, matériel de manipulation) sont extrêmement limitées. Il est donc important, pour un·e stagiaire, de faire preuve de créativité et de simplicité dans la préparation de ses activités. Cela dit, certaines ressources essentielles sont disponibles et peuvent grandement faciliter la planification. Le programme ministériel du niveau assigné est accessible au secrétariat de l’école, sur simple demande. Ce document constitue un repère précieux pour comprendre les objectifs d’apprentissage attendus à chaque étape. De plus, les planifications hebdomadaires de l’enseignant·e associé·e sont également consultables, ce qui permet d’harmoniser nos interventions avec la progression réelle du groupe. Il faut parfois faire preuve d’initiative pour obtenir ces documents, car ils ne sont pas toujours proposés spontanément. Mais dès qu’on manifeste de l’intérêt, l’équipe est généralement très ouverte à partager ses outils. En somme, bien que les ressources matérielles soient limitées, il est tout à fait possible d’accéder à l’information pédagogique nécessaire, à condition d’adopter une posture proactive et collaborative.
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La charge de travail, l'horaire, les modes d'évaluation, etc. :
L’horaire de stage à l’école Saint-Augustin de Thiès est bien structuré et permet une bonne immersion dans la réalité scolaire locale. Les journées régulières de classe se déroulent du lundi au vendredi, de 8 h à 13 h, avec une pause récréative de 11 h à 11 h 30. En plus de ces heures, notre présence est également requise les mardis et jeudis de 16 h à 18 h, pour accompagner des périodes de soutien pédagogique ou participer à des activités éducatives supplémentaires. Ces temps en dehors des heures normales permettent un contact plus direct avec les élèves et offrent un autre regard sur les dynamiques de classe. La charge de travail est globalement équilibrée, mais demande de la flexibilité. Le manque de matériel pédagogique oblige à faire preuve d’ingéniosité et à planifier des activités simples et facilement adaptables. Le mode d’évaluation dans l’école repose essentiellement sur des évaluations écrites traditionnelles et des observations informelles. L’évaluation formative ou différenciée est moins présente, ce qui peut représenter un décalage pour les stagiaires issus d’un autre système éducatif. En fin d’année scolaire, notre implication prend une dimension plus administrative et événementielle. Nous sommes sollicités pour entrer les notes des évaluations dans l’ordinateur, assister à l’observation de la correction du CFEE blanc (Certificat de Fin d'Études Élémentaires), et participer activement aux préparatifs de la fête de fin d’année. Ces moments, bien que différents de l’intervention directe en classe, nous offrent une vision plus globale du fonctionnement de l’école et de la culture scolaire sénégalaise.
Vie pratique et pays d'accueil
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Appréciation générale de la qualité de vie dans votre pays d'accueil:
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Durée du stage :
65 jours (dont 5 jours d'intégration à la maison Mer et Monde Sénégal) semaine(s)
Budget
Merci de détailler approximativement vos dépenses de base en dollar canadien. Ceci aidera grandement les futurs participants à planifier leur budget.
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Coût du stage : (inscription, accueil, session d'intégration, hébergement, nourriture, supervision, transport local) :
2415$
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Vaccination :
420$
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Aviez-vous accès à une cuisine?
Non
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Matériel & trousse de santé : (filets, médicaments, etc.) :
125$
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Billet d'avion :
1425$
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Communication (cellulaire, etc) (/mois) :
90$
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Dépenses personnelles (/mois) :
800$
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Autres :
727$
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Précisions :
Prix de la session universitaire pour la session d'été.
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Avez-vous eu à faire des dépenses inattendues? Précisez :
À noter : Le stage est crédité à six crédits, il est considéré comme un stage à temps partiel sur le plan administratif, malgré le 35 heures de présence requise en classe. Il est donc essentiel de faire une déclaration adéquate à l’AFE (Aide financière aux études) afin d’éviter toute mauvaise surprise. Par ailleurs, il est fortement recommandé de prévoir un petit fonds d’urgence. Il est conseillé d’avoir sur soi l’équivalent de 70 $ (environ 30 000 CFA) pour couvrir une éventuelle consultation médicale. À titre d’exemple, un bris de lunettes survenu à l’école et un téléphone cellulaire endommagé par la chaleur ont engendré, dans mon cas, des frais d’approximativement 240 $. Ce genre d’imprévu peut arriver rapidement, d’où l’importance d’avoir une marge de sécurité financière. Enfin, dans certaines familles d’accueil, participer aux fêtes traditionnelles revêt une grande importance, notamment en ce qui concerne l’habillement. Il est fréquent que les membres d’une même famille portent des tenues assorties ou confectionnées dans un tissu commun, surtout lors d’occasions comme la Tabaski. Il est donc judicieux de prévoir un montant d’approximativement 100 $ pour la confection de vêtements de fête.
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Est-ce que certains éléments étaient plus ou moins chers que ce que vous pensiez? Précisez :
Oui, certains éléments se sont révélés plus ou moins chers que ce que j’avais anticipé. À ma surprise, les réparations ou le remplacement de lunettes et de téléphone cellulaire ont coûté moins cher qu’au Québec, malgré les imprévus. Par exemple, j’ai pu faire réparer mes lunettes ou remplacer un téléphone endommagé pour une fraction du prix que j’aurais payé ici, tout en conservant une qualité raisonnable. En revanche, certains produits alimentaires sont plus coûteux que prévu, notamment les fruits, les produits laitiers et la viande. Ces aliments, parfois importés ou moins accessibles localement, peuvent représenter un budget plus élevé, surtout si l’on cherche à conserver certaines habitudes alimentaires occidentales. À l’inverse, les repas locaux, les transports en commun (comme les taxis, environ 3 $ par course) et les produits de base au marché sont très abordables, ce qui permet d’équilibrer le budget au quotidien.
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Comment avez-vous géré votre argent dans votre pays d'accueil (ouverture d'un compte de banque, etc.)?
Aucune ouverture de compte bancaire n’est nécessaire. Les retraits sont faciles à effectuer avec une carte de débit comportant un code à quatre chiffres. Toutefois, il arrive qu’il faille essayer plusieurs guichets (parfois 3 ou 4 banques différentes) pour réussir à faire un retrait. Cela est souvent dû à un manque de liquidités dans les distributeurs ou à des bogues informatiques temporaires sur les serveurs bancaires. Il est donc recommandé de prévoir ses retraits à l’avance et de ne pas attendre la dernière minute pour retirer de l’argent.
Logement
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Appréciation générale de votre logement :
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Précisez le type de logement :
Résidence universitaire
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Recherche et accès au logement (comment, quand et en combien de temps l'avez-vous trouvé, un quartier ou un type d'habitation à privilégier?) :
Aucune recherche, famille trouvée par l'équipe de Mer et Monde, selon un questionnaire à remplir pour connaitre nos besoins.
Santé et sécurité
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Quel a été le niveau de sécurité ressenti lors de votre séjour hors Québec et sur le campus de l'Université :
Très sécuritaire
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Recommandations:
Prévoir des contenants réutilisables pour les formations prédéparts à Montréal, vous voudrez sans doute ramener la nourriture qu'il reste en quantité astronomique.
Pays d'accueil
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Que doit-on savoir à propos du transport (avion, train, autobus, taxi, bateau, vélo, coûts, cartes-rabais, etc.)?
Négocier vos transports par taxi, et attendez-vous à devoir courir lors du vol de retour, à l'aéroport de Casablanca. Tous les stagiaires se sont vue leurs vols retardés à Dakar. Nous avions donc eu entre 10 minutes et 25 minutes pour la connexion suivante.
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Y a-t-il des lieux ou des choses à ne pas manquer (activités culturelles et touristiques, festivals, restos, auberges, parcs, centres récréatifs, etc.)? Avez-vous de bonnes adresses à donner?
Surveiller les premières communions, visiter Somone et ses plages, découvrir la réserve de Bandia et ses girafes. Près de Thiès, l’établissement Ô Péché Mignon est la référence pour un bon gelato maison : le meilleur, et à petit prix. Le Café du Rail est un magnifique restaurant où l’air climatisé, l’ambiance chaleureuse et l’excellente cuisine locale sont au rendez-vous.
Adaptation culturelle et sociale
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Appréciation générale de votre adaptation et intégration dans votre nouveau milieu de vie :
Veuillez décrire les aspects suivants de votre adaptation et de votre vie sociale :
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Contact avec la population locale et création de nouvelles amitiés (créer des liens, intégrer des cercles sociaux, recommandations, etc.) :
L’un des aspects les plus marquants de mon stage au Sénégal a été la richesse des contacts humains. Dès les premiers jours, j’ai été chaleureusement accueillie par les membres de l’école Saint-Augustin, mais aussi par les familles du quartier, les commerçants locaux et les voisins de la maison où je résidais. Peu à peu, des liens sincères se sont tissés. J’ai été invitée à partager des repas, à assister à des cérémonies comme des premières communions, et à participer à des sorties avec des collègues sénégalais. Ces moments d’échange m’ont permis non seulement de mieux comprendre les codes sociaux et les valeurs locales, mais aussi de m’intégrer dans des cercles sociaux riches et variés. J’ai noué de véritables amitiés, avec qui je garde encore contact aujourd’hui. Pour toute personne effectuant un stage interculturel au Sénégal, je recommande vivement de rester ouvert, d’accepter les invitations, de poser des questions avec respect et de participer activement à la vie communautaire : c’est là que se trouve la vraie richesse de l’expérience.
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Quels ajustements avez-vous dû faire pour bien vous adapter?
Pour bien m’adapter à mon nouvel environnement au Sénégal, j’ai dû faire plusieurs ajustements, autant pratiques que personnels. D’abord, j’ai appris à ralentir mon rythme et à adopter une attitude plus patiente face à la gestion du temps, très différente de celle à laquelle je suis habituée. Le concept de l’heure flexible, souvent appelé « l’heure africaine », m’a amenée à revoir mes attentes en matière de ponctualité et de planification. Sur le plan de la communication, j’ai aussi dû ajuster ma manière de m’exprimer : parler plus doucement, écouter davantage, et faire preuve de sensibilité culturelle, surtout lorsqu’il était question d’éducation ou de religion. Sur le plan matériel, j’ai dû m’adapter à un confort plus rudimentaire, avec des coupures d’eau ou d’électricité fréquentes, et des moyens de transport moins structurés. J’ai aussi ajusté mon alimentation, en découvrant de nouveaux plats locaux, tout en apprenant à faire attention à l’hygiène pour éviter les troubles digestifs. Enfin, l’un des ajustements les plus importants a été d’accepter de me décentrer, de laisser de côté mes repères et mes jugements pour mieux comprendre le point de vue des autres. Ce processus n’a pas toujours été facile, mais il a été profondément enrichissant, tant sur le plan humain que professionnel.
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Quels aspects de la culture de votre pays d'accueil avez-vous appréciés ou avez-vous trouvé difficiles?
Lors de mon séjour au Sénégal, j’ai particulièrement apprécié la chaleur humaine et le sens profond de la communauté. L’accueil sincère, le respect intergénérationnel et la solidarité entre voisins m’ont profondément touchée. J’ai aussi été impressionnée par la place qu’occupe la spiritualité au quotidien, ainsi que par la résilience des gens face aux défis matériels. Le mode de vie plus lent, axé sur le moment présent, m’a permis de réfléchir à mes propres habitudes, souvent trop centrées sur la performance et la rapidité. Cependant, certains aspects m’ont demandé un certain effort d’adaptation. Par exemple, la place des femmes dans certains contextes traditionnels a parfois soulevé en moi des réflexions critiques, tout comme le rapport à l’autorité dans les établissements scolaires. La gestion du temps, très souple, a aussi été un défi, surtout dans le cadre d’un stage où des objectifs de travail étaient attendus. Enfin, la barrière linguistique, bien que le français soit largement parlé, se faisait parfois sentir dans les échanges informels, notamment lorsqu’on utilisait le wolof ou d’autres langues locales. En somme, ces contrastes culturels, loin de nuire à mon expérience, ont enrichi ma compréhension du monde et renforcé ma capacité d’adaptation.
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Apprentissage de la langue
L’apprentissage du wolof a été une expérience aussi fascinante que complexe. Très présent dans la vie quotidienne, il cohabite avec le français, mais son usage varie grandement selon les contextes et les générations. J’ai rapidement constaté que le wolof parlé par les aînés différait de celui utilisé par les enfants et les jeunes. Le langage des plus âgés est souvent plus soutenu, riche en expressions idiomatiques et tournures traditionnelles, tandis que celui des plus jeunes est plus influencé par le français et parfois même l’anglais, avec un vocabulaire plus simplifié ou modernisé. Cela rendait la compréhension et l’apprentissage parfois difficiles, car il ne suffisait pas de mémoriser des mots ou des phrases : il fallait aussi décoder à qui on s’adressait et dans quel registre. De plus, certains sons et structures grammaticales du wolof n’ont pas d’équivalent direct en français, ce qui compliquait la prononciation ou la formulation de phrases correctes. Malgré ces défis, j’ai pu apprendre quelques formules de politesse, expressions usuelles et mots du quotidien, qui ont été très appréciés par les locaux. Cela m’a permis de créer des liens et de montrer mon respect pour la culture d’accueil, même si je suis restée consciente de mes limites linguistiques.
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Avez-vous des recommandations quant à l'adaptation et l'apprentissage de la langue?
Oui, je recommande vivement aux futurs stagiaires de s’initier au wolof avant le départ, même avec des bases simples comme les salutations, les chiffres, ou quelques expressions courantes. Cela facilite grandement les premiers contacts et est perçu comme une marque de respect par la population locale. Sur place, il est aussi très utile d’apprendre de manière informelle, en répétant ce qu’on entend, en posant des questions, et en acceptant de se tromper. Les enfants sont souvent de très bons « professeurs », car ils corrigent avec humour et patience. Je conseille aussi de prêter attention aux différences de registre entre générations. Le wolof des aînés peut être plus difficile à comprendre en raison de sa richesse lexicale et de son rythme plus lent, alors que celui des jeunes est souvent plus accessible pour un francophone. Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à demander des explications ou à faire répéter, car les gens sont en général très indulgents et encourageants face à un étranger qui fait l’effort d’apprendre. Enfin, garder un petit carnet de vocabulaire ou utiliser une application de prise de note peut aider à mémoriser progressivement les mots appris au fil des jours. L’important est de rester curieux, humble et ouvert à la richesse linguistique de l’environnement. Je conseille aussi de visualiser certaines capsules sur le Wolof sur YouTube.
Faire le point
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En général, que retenez-vous de votre expérience?
En général, malgré quelques difficultés liées aux différentes pédagogiques observées en classe et certaines incompréhensions sociales, j'ai plus qu'apprécié mon stage. Je recommande à tous les futurs enseignants.es de vivre une expérience de la sorte, qui, je juge très bénéfique pour notre future profession. Ne serais-ce que par l'ouverture aux autres, à d'autres cultures et la découverte profonde de soi que cela amène. Comme première expérience de voyage outremer et un aussi long moment loin de ma fille de 13 ans, je n'ai vécu aucun moment où je me questionnais sur ma place au stage.
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Autres commentaires ou conseils à adresser aux futurs participants :
Soyez ouvert d'esprit, engagé et bienveillant envers les autres et vous-même et vous vivrez une expérience des plus enrichissantes. Pour ma part, je souhaite y retourner le plus rapidement possible, j'ai créé de belles amitiés et j'y ai trouvé, dans ce pays de la Teranga, une famille pour la vie.
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Merci d'inscrire l'adresse de votre blogue de voyage ou de toute autre adresse Internet qui vous a été utile pour votre séjour :
Pour consulter le rapport de stage transmis à Mer et Monde: https://www.canva.com/design/DAGofIF5W24/z-fdFAhkJX8lj1h8LytbNQ/edit?utm_content=DAGofIF5W24&utm_campaign=designshare&utm_medium=link2&utm_source=sharebutton Pour consulter ma page Facebook "Maman Toubab au Sénégal" où j'y ai partagé de nombreuses vidéos et photos: https://www.facebook.com/profile.php?id=61575137497163
Formations prédépart (en ligne et en salle)
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Impression sur les formations prédépart offertes par le Bureau International (en ligne et en salle)
Les formations prédéparts sont adaptées et nous permettent de bien comprendre certains aspects culturels du pays. En revanche, il serait pertinent de connaitre à l'avance le degré/niveau scolaire où nous irons, question de mieux se préparer aux méthodes pédagogiques du pays.