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Repenser la prise de médicaments pour une meilleure santé

La professeure Caroline Sirois étudie les effets de la polypharmacie, particulièrement chez les personnes aînées. La recherche de solutions alternatives et durables à la surmédicamentation, comme la déprescription, est au cœur de ses travaux de recherche.

Les artisans de ce projet

Caroline Sirois

Professeure titulaire, Faculté de pharmacie

Chercheure, Axe Santé des populations et pratiques optimales en santé, Centre de recherche du CHU de Québec Université Laval

Équipe

ULaval
L’équipe de recherche regroupe plusieurs chercheuses et chercheurs collaborateurs, des stagiaires postdoctoraux, des professionnels et professionnelles de recherche ainsi que des étudiants et étudiantes aux 1er, 2e et 3e cycles.

Projet PEPS
Rachel Rouleau (pharmacienne, CIUSSS de la Capitale Nationale), Line Guénette (professeure à la Faculté de pharmacie de l’Université Laval) et Edeltraut Kröger (chercheuse au Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec), chercheuses principales du projet PEPS.  

Retirer des médicaments plutôt qu’en ajouter

Les travaux de recherche de la Pre Sirois s’intéressent à la déprescription et aux effets de la polypharmacie – l’utilisation simultanée de plusieurs médicaments – chez les personnes aînées. Plus les médicaments s’accumulent, plus les risques d’interactions entre les médicaments peuvent augmenter. La déprescription est un processus structuré de retrait d’un médicament supervisé par une équipe médicale multidisciplinaire, qui évalue l’ensemble des médicaments prescrits afin de cibler ceux qui sont devenus inappropriés. Les patients et patientes peuvent en tirer plusieurs bénéfices qui amélioreront leur qualité de vie : la complexité du traitement est réduite, les effets et les interactions indésirables sont diminués et les suivis pour les différentes thérapies sont moins fréquents.

Quand la pharmacie tire profit de l’IA

Dans le cadre de ses travaux en lien avec la polypharmacie, la Pre Sirois explore les possibilités de l’intelligence artificielle pour identifier les combinaisons complexes de médicaments qui présentent un risque accru d’événements de santé. En plus des caractéristiques des médicaments eux-mêmes, plusieurs données doivent être prises en compte, comme les caractéristiques médicales des individus, par exemple. Bien que son utilisation en pharmacie soit embryonnaire, son potentiel est immense. L’IA pourrait permettre le développement d’outils pour l’analyse de grandes quantités de données, pour faciliter l’identification des combinaisons de médicaments à éviter et éventuellement pour proposer de meilleurs traitements pharmaceutiques.

Collaborer pour améliorer la santé des personnes aînées

Le projet PEPS (Projet d’évaluation de la personnalisation des soins pharmaceutiques), auquel la Pre Sirois a étroitement collaboré, est une application concrète de la recherche en polypharmacie et déprescription en milieu de soins. Implanté dans les CHSLD du Québec, le projet vise à optimiser la thérapie médicamenteuse prise par la clientèle et diminuer le nombre de médicaments inappropriés. Pour y arriver, l’autonomie professionnelle est favorisée et la collaboration étroite entre le personnel soignant et les pharmaciens est augmentée, pour mieux organiser les soins aux patients. Les bénéfices pour les personnes aînées sont multiples : ils bénéficient de traitements de proximité, les soins qui leurs sont offerts et le soutien à leurs familles sont personnalisés et la quantité de médicaments pris est réduite.

La polypharmacie s’accroit avec l’âge :  68% des aînés canadiens utilisent au moins 5 médicaments différents par année. 

Le projet PEPS permet des soins personnalisés aux personnes vulnérables, grâce à la collaboration interdisciplinaire et à l’autonomie accrue de l'équipe de soins.

Caroline Sirois évalue les possibilités de l’IA pour identifier des combinaisons de médicaments qui génèrent plus de bénéfices que d’effets néfastes pour la santé.

85% des aînés québécois seraient prêts à arrêter au moins un médicament si leur médecin leur disait que c’est possible.

La suite

Dans les prochaines années, Caroline Sirois poursuivra ses travaux sur la polypharmacie, sous deux angles nouveaux. En effet, elle étudiera les impacts de la polypharmacie sur l’environnement. Elle s’intéressera, entre autres, à l’impact environnemental de la production et de l’usage des médicaments. Elle explorera aussi les effets de la polypharmacie chez une autre clientèle : les enfants. La Pre Sirois considère qu’il est possible de remettre en question la prise de médicaments à toutes les étapes de la vie.

Les futurs travaux de recherche de la Pre Caroline Sirois restent inscrits dans une approche définitivement axée sur la prévention, pour favoriser une meilleure santé de la population.

Université Laval au coeur de nos vies

Baladodiffusion

Apprenez-en plus sur les travaux de Caroline Sirois, sur la polypharmacie et la déprescription dans cette entrevue animée par Valérie Gaudreau, rédactrice en chef du quotidien Le Soleil.

Article ULaval Nouvelles

Découvrez le parcours de la professeure Caroline Sirois, de sa passion pour l’enseignement, jusqu’à ses travaux de recherche et de sensibilisation sur la polypharmacie et l’utilisation de l’IA en pharmacie. 

Caroline Sirois

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