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L'Université Laval a été la toute première université francophone à voir le jour en Amérique. En 1663, le premier évêque de la colonie, Mgr François de Montmorency-Laval, fonde à Québec le premier établissement d'enseignement de la Nouvelle-France: le Séminaire de Québec. Près de 200 ans plus tard, en 1852, cet établissement crée l'Université Laval, la source de tout l'enseignement supérieur de langue française au Québec, au Canada et en Amérique.

L'histoire de l'Université Laval se mêle intimement à celle de la province du Québec. Cet établissement d'enseignement supérieur a longtemps formé l'élite intellectuelle québécoise francophone et son influence est toujours marquante. Encore aujourd'hui, on considère l'Université Laval comme un des principaux porte-étendards de la conservation du fait français en Amérique.

Quelques périodes charnières

1663-1878

Les origines de l’Université Laval remontent à 1663 alors que Monseigneur de Laval fonde le Séminaire de Québec afin de former les prêtres de la colonie. Après la conquête de la Nouvelle-France par les Britanniques en 1759, le Séminaire de Québec étend sa formation aux professions libérales.

Au milieu du 19e siècle s'impose de plus en plus le besoin d'un enseignement de niveau universitaire. La population anglophone dispose déjà de cinq établissements d'enseignement supérieur, mais il n’en existe aucun pour les francophones. Pour pallier ce manque, la reine Victoria signe, en 1852, la Charte royale qui donne au Séminaire de Québec le droit de «conférer des degrés» et «tous les droits, pouvoirs et privilèges d'Université». Est alors créée l'Université Laval.

En 1878, l'Université Laval ouvre une succursale... à Montréal. Cette succursale devient autonome en 1920 et prend le nom d'Université de Montréal.

1920-1960

Aux quatre facultés existantes, soit Médecine, Droit, Théologie et Arts, vont se joindre six autres (Musique, Philosophie, Lettres, Sciences et Génie, Agriculture et Sciences sociales) ainsi que plusieurs écoles. Cette croissance oblige l’Université à migrer, dès 1925, en dehors des murs du Vieux-Québec où elle se trouve à l’étroit. Afin de regrouper tous les pavillons sur un seul campus, on conçoit, dès 1950, les plans de la cité universitaire qui verra le jour sur le plateau de Sainte-Foy.

1960-1970

Cette décennie est marquée par l’essor de la recherche: les premiers centres de recherche ouvrent leurs portes (études nordiques, endocrinologie, océanographie...), les laboratoires se multiplient et la fonction de professeur-chercheur s’implante. Aujourd'hui, l'Université Laval se classe parmi les dix premières au pays pour ses activités de recherche en regard des fonds qu'elle obtient.

Les effectifs étudiants s’accroissent rapidement à partir de cette période grâce à une réforme de l’éducation au Québec qui permet la création d’un vaste réseau d’éducation publique. De 1960 à 1970, la population étudiante passe de 6000 à 15 000. Elle se chiffre à plus de 42 500 aujourd’hui.

La province vit à l’heure de la Révolution tranquille qui la fait entrer de plain-pied dans la modernité. L’Université Laval apporte une contribution majeure à cette époque de transformations: plusieurs grands penseurs de cette «nouvelle société» sont issus de sa Faculté des sciences sociales.

1970-1972

D'université religieuse catholique, Laval devient une université laïque et complètement autonome. Elle se dote d’une nouvelle charte en 1971 et élit son premier recteur laïc en 1972. Ce dernier préside à la destinée de l’établissement au sein d’un conseil majoritairement formé de représentants de la communauté universitaire.

1980-2000

Cette période est marquée par l’intensification de la recherche, des collaborations internationales et des activités de coopération Nord-Sud, notamment avec l’Afrique francophone. L’Université Laval augmente sa visibilité dans le monde et attire un nombre croissant de chercheurs étrangers. En 1999, elle met sur pied un Bureau international qui instaure plusieurs programmes de mobilité étudiante, dont le profil international.

Les femmes deviennent majoritaires parmi la population étudiante. Si, en 1981, elles forment 50% de l’effectif étudiant, 20 ans plus tard, elles en représentent 59%. Leur nombre prédomine dans des domaines autrefois fortement masculins, tels que la médecine, la pharmacie et l’administration.

Les étudiants poursuivent en plus grand nombre des études de maîtrise et de doctorat. En une dizaine d’années seulement, le nombre de diplômés de deuxième et de troisième cycles a augmenté de près de 50%.

2000-…

L’Université Laval continue de répondre aux attentes d’une société sans cesse en évolution par son enseignement, sa recherche, sa concentration du savoir et sa communauté d’expertises.

Ouverte sur le monde, engagée dans son milieu, moderne tout en s’investissant dans le développement durable, cette université de pointe en matière de recherche et de création met tout en oeuvre pour continuer à grandir et à s’affirmer sur les scènes québécoise, canadienne et mondiale.