Marie-Josée Saint-Pierre
Faculté d'aménagement, d'architecture, d'art et de design
École de design
Marie-Josée Saint-Pierre travaille professionnellement dans l'industrie du cinéma québécois depuis plus d'une quinzaine d'années à titre de productrice, réalisatrice, scénariste, artiste digitale et cinéaste d'animation. En 2004, elle fonde la société de production indépendante MJSTP Films, qui est destinée à la production de ses propres films. Elle se spécialise dans le documentaire d'animation. Deux thématiques se dégagent de son travail: la maternité, qu'elle a abordée dans Post-Partum (2004), Passages (2008), Femelles (2012) et Ta mère est une voleuse! (2018), et la création artistique, avec Les Négatifs de McLaren (2006), Le Projet Sapporo (2010), Jutra (2014), Flocons (2014), Oscar (2016) et La Théorie Lauzon (en cours de production). Ses films ont été présentés dans plusieurs festivals prestigieux partout à travers le monde, incluant une sélection au Festival de Cannes dans la section Quinzaine des Réalisateurs pour son film coproduit avec l'ONF intitulé Jutra (2014). Ses films ont récolté plus de cinquante prix à travers le monde, dont deux prix Jutra, un prix Gémeaux et un prix Écrans canadiens.
Marie-Josée Saint-Pierre a déposé en décembre dernier sa thèse de doctorat en études et pratiques des arts avec une concentration en études féministes, sous la supervision de Thérèse St-Gelais (Département d'histoire de l'art) et de Louis Jacob (Département de sociologie), à l'Université du Québec à Montréal. Financée par la prestigieuse bourse d'études supérieures du Canada Vanier, sa thèse de recherche porte sur l'émergence d'un cinéma d'animation féministe à l'Office national du film du Canada dans les années 1970. Son projet de recherche sera publié aux Presses de l'Université de Montréal en 2020 sous le titre 50 ans de films d'animation réalisés par des femmes à l'Office national du film du Canada (1939-1989). Elle détient une maîtrise en production cinématographique et un baccalauréat en cinéma d'animation de l'Université Concordia.
Elle est membre de l'Académie canadienne du cinéma et de la télévision (ACCT), de la Society for Animation Studies (SAS) et du Réseau québécois en études féministes (RéQEF). Elle est également cochercheuse à la Chaire de recherche sur la francophonie canadienne en santé (unité de recherche sur l'histoire du nursing) sous la supervision de Marie-Claude Thifault de l'Université d'Ottawa. Dans ce projet, intitulé Des institutions et des femmes: évolution du nursing psychiatrique au Québec 1912-1974 (financé par les Instituts de recherche en santé du Canada), elle joue le rôle de réalisatrice pour des capsules d'animation qui seront intégrées à un webdocumentaire (2021).