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Philippe Karpe

Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique

Philippe Karpe est professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique. Depuis une trentaine d'années, ses activités d'enseignement et ses travaux de recherche portent sur la protection et la promotion de la gouvernance liée au droit en général et aux droits de l'homme, notamment dans le domaine foncier.

Cette diversité de champs d'intérêt et cette évolution en recherche ne représentent pas un assortiment de sujets disparates. En effet, outre un attachement à la gouvernance, à l'état de droit et aux droits de l'homme au niveau local, national ou international, le parcours de ce professeur se caractérise par une recherche de la justice sociale et environnementale dans un contexte multiniveau complexe et contraignant. Philippe Karpe tente de trouver la manière adéquate pour l'atteindre réellement, simplement et complètement. À cet égard, il développe et promeut ces trois nouveaux concepts juridiques et non juridiques: la «citoyenneté autochtone», le «droit rond» et le «juriste errant». Son approche est donc normative. Il ne se contente pas de décrire le contexte, ou d'écrire en fonction de ce qui existe déjà, mais essaie toujours de dire comment nous pourrions mieux faire dans un contexte spécifique. Cela implique de contester de nombreux raisonnements et méthodologies politiques et juridiques courants. Selon lui, cette recherche et cette posture sont fondamentales et urgentes dans le contexte environnemental et social actuel; elles profitent – et en font partie aussi – aux nouvelles réflexions juridiques et non juridiques actuelles, en particulier celles sur les droits de la nature et la juridicité. Tout ceci est clairement et directement lié au défi de développer des arrangements de gouvernance nouveaux et différents, des approches politiques et une gestion de transition efficace pour soutenir un développement vers une utilisation plus durable de l'environnement et des ressources.

Ses recherches, qu'il a menés à différentes échelles, montrent clairement un développement du global au local et des tentatives de coordination entre eux. Bien que ses travaux s'inscrivent clairement dans le domaine juridique, ils ont touché à plusieurs autres disciplines, comme l'anthropologie du droit, la science économique, l'ethnobotanique, etc. D'ailleurs, le professeur Karpe élargit encore l'éventail des disciplines auxquelles il touche, en collaborant avec des géographes, des cartographes et des informaticiens. Ces collaborations sont un choix délibéré et gagnant-gagnant. Elles apportent des connaissances complémentaires utiles ainsi que des outils méthodologiques différents, que Philippe Karpe réinterprète ou réarrange, si nécessaire. Elles lui permettent également de réévaluer son point de vue, ainsi que les concepts qu'il utilise.