Journées du numérique écoresponsable

Concilier le numérique et l'environnement
L’utilisation du numérique est profondément ancrée dans nos activités, qu’elles relèvent de notre vie personnelle, professionnelle ou étudiante. Cette omniprésence dans notre quotidien n’est toutefois pas sans répercussion sur l’environnement.
Les Journées du numérique écoresponsable sont une occasion pour les membres de la communauté universitaire de comprendre les impacts environnementaux du numérique et d’en apprendre davantage sur les pratiques écoresponsables – individuelles et collectives – en matière d’utilisation du numérique.
Qu'est-ce que le numérique écoresponsable?
Démarche d’amélioration continue, le numérique écoresponsable vise la réduction des effets négatifs des activités du secteur numérique sur l’environnement. Elle couvre la conception des équipements et leur disposition en fin de vie utile, en passant évidemment par leur utilisation.
Comprendre les répercussions du numérique sur l'environnement
Les répercussions du numérique sont nombreuses sur l'environnement dès le processus de fabrication, et ce, jusqu'au moment où l'on s'en départira. Afin d'adopter de bonnes pratiques, il est nécessaire de comprendre les effets de celles-ci et les conséquences à grande et petite échelle.
- La part d'émissions de gaz à effet de serre attribuable au numérique a doublé entre 2013 et 2020 passant de 2,5% à 4%, soit 2,1 milliards de tonnes de gaz à effet serre (GES).
- La production d'un téléphone intelligent engendre des émissions de GES 400 fois plus lourdes que son usage.
- 80% du trafic sur Internet correspond à des visionnements de vidéos en continu.
- 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques ont été générés dans le monde en 2019, soit 7,3 kg par habitant. Les projections estiment que cette quantité doublera d'ici 16 ans.
- Les déchets électroniques mondiaux représentent une valeur économique potentielle de 57 milliards de dollars américains.
- On estime que 83% des procédés employés pour disposer des déchets électroniques sont inconnus et irréguliers. Des quantités non négligeables sont souvent simplement enfouies ou envoyées dans des pays en développement.
Sources : The Shift Project 2018, Cisco 2017, Cisco 2020, Lefèvre et coll. 2022, E-waste monitor 2020.

Agir et poser des actions pour réduire l'empreinte environnementale du numérique

Ménage du printemps des boîtes courriel
Cette année, étendez votre ménage du printemps à votre boîte courriel! Supprimer vos messages et fichiers périmés : une façon simple de diminuer votre empreinte carbone en libérant de l’espace mémoire.
L'édition 2023 s'est tenue du 22 au 26 mai. Au total, 229 membres de la communauté universitaires ont supprimés près de 578 681 courriels, l'équivalent de 155 Go.

Utilisation écoresponsable du numérique
Avec la participation de Claire Bourget, directrice en intelligence d’affaires et marketing à l’Académie de la transformation numérique, cette conférence pose les balises du numérique écoresponsable, dresse le portrait de l’impact de l’utilisation du numérique sur l’environnement et expose quelques bonnes pratiques à mettre en application.

Conseils et astuces pour aller plus loin
Envie de passer à l'action dans votre quotidien? Notre Guide sur la réduction de l'empreinte numérique (PDF) vous présente de nombreux trucs et astuces pouvant facilement être mis en application pour adopter des comportements numériques écoresponsables.
Il existe également plusieurs outils créés par des actrices et des acteurs impliqués de la collectivité pour vous informer et vous aider à utiliser le numérique de manière écoresponsable : l'Ecoist Club, le défi Pause ton écran, les outils de l'Association québécoise des organismes de coopération internationale et les outils de Chemins de transition.
Recycler ses électroniques
Plusieurs alternatives s'offrent à vous quand vient le temps de se départir de ses appareils életroniques. Bien sûr, il est préférable d'utiliser un appareil jusqu'à la fin de sa durée de vie utile avant d'opter pour un changement.
- Pour les appareils personnels désuets : dirigez-vous vers un point de dépôts officiel de l'Association pour le recyclage des produits électroniques (ARPE).
- Pour les appareils professionnels désuet de l'Université : contactez le Centre de service en TI de votre unité afin de suivre la procédure de protection des données. Si votre appareil est toujours fonctionnel, vous pouvez le donner ou le vendre à une autre unité par l'entremise de la plateforme de gestion des biens excédentaires de l'Université, l'Entrepôt ULaval.
Des exemples de chez nous

Des salles chauffées et climatisées au besoin seulement
Dans le souci de réduire la quantité d’énergie consommée par le chauffage, la climatisation et la ventilation des salles de cours, l’Université a mis sur pied une passerelle d’échange d’information allant de la plateforme de réservation des salles de cours vers le logiciel de gestion des systèmes de ventilation.
Le principe est simple : les systèmes de ventilation ne seront pleinement fonctionnels que si la salle est réservée – le confort ambiant sera préparé avant l’arrivée des occupantes et des occupants. Cette mesure sera combinée à l’installation de mécanismes de détection de la présence dans les locaux. Ainsi, les systèmes de ventilation ne fonctionneront qu’au minimum si personne ne se présente dans la salle. À l’inverse, ils seront mis en fonction si une salle est occupée, bien qu’elle n’ait pas été réservée.
Le projet cible dans un premier temps les salles ayant une capacité de 60 personnes et plus. Pour cette première phase, les économies prévues sont de 13 500 GJ, soit 3 750 000 kWh, l’équivalent de l’énergie requise pour alimenter 188 maisons résidentielles de taille moyenne pour une année.
La chaleur des infrastructures informatiques récupérées
C’est bien connu : les infrastructures informatiques dégagent de grandes quantités de chaleur. Dans le cas du Colosse, le supercalculateur de l’Université, des mesures ont été prises par le Service des immeubles pour récupérer l’énergie résiduelle générée par les serveurs afin de chauffer les bâtiments adjacents.
Ainsi, la chaleur dégagée par les serveurs est aspirée par des ventilateurs et diffusée au travers de serpentins d’eau froide. Le passage de l’eau dans ce flux d’air chaud permet d’en faire passer la température d’environ 5 °C à 20 °C. L’eau est ensuite acheminée vers les autres pavillons, qu’elle permet de chauffer à l’aide d’un système de thermopompe.
L’énergie récupérée des salles de serveurs du Colosse permet chaque année de réduire d’approximativement 130 000 m³ la consommation de gaz naturel de l’Université, soit l’équivalent de l’énergie requise pour chauffer 61 maisons résidentielles.
Partenaires, organisatrices et organisateurs
Cette première édition des Journées du numérique écoresponsable est une initiative conjointe de la Direction des technologies de l’information (DTI), du Vice-rectorat aux affaires internationales et au développement durable (VRAIDD) et du Centre de recherche sur les matériaux avancés (CERMA).