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La sédentarité, une menace pour la santé
La modernité du XXIe siècle a de toute évidence changé notre mode de vie. Dans plusieurs pays développés, les avancées technologiques et l’informatisation de certaines tâches ont amené les travailleurs à passer de longues heures en position assise (Proper, Singh, Van Mechelen, & Chinapaw, 2011). En contexte de pandémie où nous sommes tous confinés chez soi, il s’avère particulièrement pertinent de s’interroger sur nos (nouvelles) habitudes en termes de comportements sédentaires puisque ceux-ci sont associés à plusieurs maladies chroniques (Stamatakis et al., 2019).

Un constat inquiétant
Les adultes canadiens passeraient environ les deux tiers de leurs heures éveillées à des activités sédentaires (Rao, Orpana, & Krewski, 2016). Le nombre grandissant de comportements sédentaires associés à notre mode de vie actuel est très inquiétant puisque selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la sédentarité amène des conséquences majeures pour la santé des populations et pour la prévalence des maladies non transmissibles. Selon l’OMS, la sédentarité est en effet associée à plusieurs maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, le syndrome métabolique, le diabète de type 2 et le cancer. De plus, la sédentarité est associée à un risque de mortalité plus élevé (Stamatakis et al., 2019).  

Être sédentaire et actif: est-ce possible?
Comme la physiologie de la sédentarité est bien différente de celle de l’inactivité physique, il importe de différencier les deux: 

  • L’inactivité physique se définit par un niveau insuffisant d’activité physique. Ainsi, quelqu'un qui est inactif n’atteint pas les recommandations de 150 minutes d’activité physique à intensité moyenne par semaine.
  • La sédentarité quant à elle désigne un état d’éveil caractérisé par une dépense énergétique égale ou inférieure à 1,5 METs en position assise, inclinée ou allongée. Par exemple, la position debout se caractérise par une dépense énergétique d’environ 1,5 METs à 2,0 METs, tandis que la position assise représente une dépense énergétique d’environ 1,0 METs. 

Cela veut dire qu’on peut être à la fois actif et sédentaire: faire de l’activité physique plusieurs fois par semaine, tout en passant plusieurs heures en position assise. Or, de récentes études tendent à démontrer qu’une grande dose d’activité physique par jour (environ 60 à 75 minutes à intensité modérée) pourrait atténuer, voire éliminer, les risques associés à la position assise prolongée (Ekelund et al., 2019; Ekelund et al., 2016).