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Camille Limoges

Professeur en histoire des sciences et haut fonctionnaire
Doctorat honoris causa en philosophie

En 1964, Camille Limoges entreprend des études doctorales à l’Institut d’histoire des sciences et des techniques de la Sorbonne, sous la direction de Georges Canguilhem, l’un des plus grands historiens et philosophes de la biologie. Après une thèse novatrice dans laquelle il reconstitue la genèse du concept de sélection naturelle à partir des manuscrits de Darwin, il devient professeur d’histoire des sciences biologiques aux universités Johns Hopkins et de Montréal, il sera plus tard professeur invité aux universités Harvard et de Californie. Penseur déjà influent au début des années 1980, Camille Limoges suspend pourtant ses travaux pour contribuer à l’orientation des politiques du développement scientifique et technologique du Québec. Dès lors, l’approfondissement et la transmission des savoirs seront chez lui unis à des contributions citoyennes marquantes.

Parmi les instigateurs de la première Politique du développement scientifique du Québec, Camille Limoges est nommé sous-ministre du premier ministère de la Science et de la Technologie, qu’il organise, avant de devenir, de 1984 à 1986, sous-ministre du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Science. De retour à l’enseignement et à la recherche, cette fois à l’UQAM, il fonde, en 1993, le Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST). De retour dans la fonction publique en 1997, il préside pendant deux ans le Conseil de la science et de la technologie du Québec, avant d’être nommé sous-ministre du ministère de la Recherche, de la Science et de la Technologie et d’assumer la coordination de l’élaboration de la nouvelle politique québécoise de la recherche et de l’innovation.

Camille Limoges a reçu maintes distinctions, dont le prestigieux prix Armand-Frappier, l’un des Prix du Québec. Depuis sa retraite en 2002, il a exercé des fonctions de conseil auprès de nombreux organismes scientifiques, avant de se consacrer à l’édition critique des œuvres complètes de Georges Canguilhem. Il prévoit de faire don à l’Université Laval de sa bibliothèque de plus de 2000 titres relatifs à ce philosophe.