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Doctorats honoris causa

Cette haute distinction rend hommage à des personnalités dont le rayonnement est remarquable et exemplaire dans ses sphères d'activité. Les récipiendaires proviennent du monde universitaire ou de la société civile au Québec, au Canada et à l’international.

2008

Michel Casevitz

Helléniste, spécialiste de linguistique grecque et humaniste
Doctorat honoris causa d'université

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Né en 1937, monsieur Michel Casevitz est l'un des plus grands hellénistes de sa génération. Sommité mondiale de la philologie et de la linguistique grecques, il conjugue brillamment les rôles de professeur, de chercheur et d'ambassadeur de la culture classique.

Agrégé de lettres classiques, monsieur Casevitz est titulaire d'un doctorat de 3e cycle en études grecques et d'un doctorat d'État ès lettres, obtenus à la Sorbonne. Depuis 1966, il mène une brillante carrière universitaire, en occupant tour à tour les postes de maître-assistant en philologie grecque à la Sorbonne (1966-1969), chargé de conférences à l'École normale supérieure (1969-1976), maître de conférences, puis professeur de grammaire des langues anciennes à l'Université de Lyon II-Lumière (1977-1996). Dès 1996, il devient professeur de classe exceptionnelle à l'Université de Paris X-Nanterre jusqu'à son éméritat en 1999.

Son rayonnement international a en outre valu à monsieur Casevitz d'enseigner à titre de professeur invité aux universités de Moscou, Torun, Varsovie, Lausanne, Montréal, Ottawa, du Rhodes Island et à l'Université Laval.

Soucieux du rayonnement des études anciennes, monsieur Casevitz a également occupé les plus hautes fonctions administratives au service de la collectivité, dont celles de président de l'Association des professeurs de langues anciennes de l'enseignement supérieur, président de l'Association des études grecques, vice-président du Conseil supérieur des universités et premier vice-président du Conseil national des universités.

Monsieur Casevitz a publié une vingtaine d'ouvrages et pas moins de 110 articles scientifiques, témoins de son immense érudition et de ses compétences hors normes. Son livre sur Le vocabulaire de la colonisation en grec ancien est une référence incontournable dans le domaine des études grecques. Auteur de très nombreux ouvrages dans la prestigieuse Collection des Universités de France, monsieur Casevitz collabore également au grand projet d'édition de la Bible des Septante. Directeur de la Revue de philologie, d'histoire et de littératures anciennes, il est aussi le fondateur et l'actuel directeur de deux importantes collections aux Éditions Les Belles Lettres (Paris).

Depuis plus d'un quart de siècle, monsieur Casevitz entretient des relations étroites avec l'Université Laval et son Institut d'études anciennes. Professeur invité à huit reprises depuis 1981, il ne cesse de faire bénéficier les étudiants et les collègues d'études anciennes de ses immenses compétences. Il a de plus participé à l'évaluation des programmes d'études anciennes de l'Université Laval en 1995 et, à ce titre, a contribué de façon significative à la révision de ces programmes, ainsi qu'à la création, en 1999, de l'Institut d'études anciennes dont il est membre régulier depuis 2001.

L'Université Laval est fière d'honorer une personnalité aussi renommée que monsieur Michel Casevitz et de souligner de cette façon, l'éminence de sa contribution au développement des études anciennes en son sein et au rayonnement de la culture classique à l'échelle internationale.

Céline Dion

Artiste de renommée mondiale et philanthrope
Doctorat honoris causa d'université

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Issue d'une famille modeste, Céline Dion a atteint les sommets les plus convoités par les artistes de la planète. Véritable superstar, elle a gagné tous les prix imaginables décernés par l'industrie de la musique dans le monde entier: les prix Félix et les Juno au Canada, les Grammy Awards aux Etats-Unis ainsi que de nombreux prix à travers le monde dont plusieurs World Music Awards en Europe.

Née à Charlemagne au Québec, Céline Dion est la cadette d'une famille mélomane de 14 enfants. À l'âge de 12 ans, elle compose, avec sa mère et un de ses frères, une chanson en français qui changera à jamais le cours de sa vie. Captivé par sa voix, René Angélil, gérant fort respecté, décide de faire de celle-ci une artiste mondialement reconnue. Cette reconnaissance débute en 1982, lorsqu'elle reçoit la médaille d'or du Festival Yamaha de la chanson internationale à Tokyo et le très convoité Musician's Award pour la meilleure interprète. En 1983, Céline Dion devient la première Canadienne à recevoir un disque d'or en France. En 1988, déjà récipiendaire de nombreux prix Félix et d'albums platine, elle remporte le prestigieux concours de l'Eurovision à Dublin, où elle chante devant 600 millions de téléspectateurs à travers le monde. En septembre 1990, Céline Dion lance Unison, son premier album en anglais, lui permettant ainsi de se faire connaître aux États-Unis et dans le monde anglophone. Depuis, elle alterne les albums en langue française et anglaise et s'impose comme l'une des plus grandes voix de la musique pop. En plus de 25 ans de carrière, Céline Dion a enregistré 18 albums francophones et 12 anglophones dont elle a vendu plus de 200 millions de copies. Au cours des cinq dernières années, Céline Dion a également conquis le monde du spectacle en offrant, au Colosseum du Caesars Palace de Las Vegas, plus de 700 représentations de A New Day, un spectacle unique conjuguant le chant, le théâtre et la danse, le tout sur un fond virtuel.

Céline Dion est engagée dans de nombreuses causes humanitaires: sa propre fondation, la Fondation Céline Dion, la Fondation canadienne contre la fibrose kystique, dont elle est marraine, ainsi que la fondation T.J. Martell. Elle a également collaboré à plusieurs campagnes philanthropiques dans les domaines de la santé et de l'éducation. De plus, elle est marraine à vie de la Fondation de l'Hôpital Sainte-Justine de Montréal où elle s'implique personnellement chaque année. En 2003, Céline Dion s'est jointe à plusieurs autres célébrités pour soutenir la campagne World Children's Day de McDonald's dont la collecte de fonds, menée dans plus de 100 pays, aide plusieurs orphelinats et organisations voués à la santé des enfants. Finalement, pour venir en aide aux victimes de catastrophes naturelles, Céline Dion a versé 1 000 000$ à la suite de l'ouragan Katrina survenu en 2005, et a soutenu le spectacle-bénéfice au lendemain du tsunami destructeur de 2004.

En reconnaissance de sa carrière exceptionnelle et de ses valeurs de dynamisme, de sensibilité et de persévérance, Céline Dion a reçu tour à tour les titres d'officier de l'Ordre national du Québec, de l'Ordre du Canada et, en 2008, celui de chevalier de l'Ordre de la Légion d'honneur de France. À son tour, l'Université Laval lui décerne un doctorat d'honneur, afin de souligner ses immenses qualités humaines et son indéniable talent artistique.

Photo: Gérard Schachmes

Virgil P. Elizondo

Théologien et fondateur du Mexican American Cultural Center
Doctorat honoris causa en théologie

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Né à San Antonio au Texas en 1935, monsieur Virgil Elizondo est considéré comme le père de la théologie du métissage. Théologie qui se caractérise par une présence constante auprès des plus démunis, un souci du respect des minorités culturelles et une volonté de promouvoir la dignité humaine de toute personne, quels que soient son origine, son statut, sa richesse et sa religion.

Ordonné prêtre en 1963, monsieur Elizondo obtient un doctorat de l'Institut catholique de Paris en 1978, après avoir fait des études supérieures aux Philippines. En 1972, il fonde dans sa ville natale le Mexican American Cultural Center, qu'il préside jusqu'en 1987 et dont la réputation est aujourd'hui internationale. En 1983, il est nommé recteur de la Cathédrale de San Fernando, poste qu'il occupe jusqu'en 1995. Monsieur Elizondo a également fondé la Catholic Television of San Antonio (CTSA) et en est toujours le directeur de la programmation.

Actuellement, il occupe un poste de professeur en théologie pastorale et hispanique à l'University of Notre Dame dans l'État de l'Indiana.

Titulaire de sept doctorats d'honneur, monsieur Elizondo a publié de nombreux ouvrages, dont plusieurs ont été traduits en français, en espagnol et en allemand. Parmi les plus récents prix et distinctions qu'il a reçus au cours de sa carrière, notons: la Cardinal Cushing Medal for Advancement of Church Research (2006), le Latino Leadership Award (2006), le Hispanic Heritage Awards Honoree for Education (2002) et la Laetare Medal (1997), soit la plus haute distinction de l'University of Notre Dame.

Le rayonnement de l'oeuvre de monsieur Elizondo dépasse même les frontières du monde de l'éducation, puisqu'en l'an 2000, le Time Magazine l'a reconnu comme l'un des innovateurs spirituels les plus influents de sa génération, au même titre que le Pape Jean XXIII et le Dalaï Lama. Pour couronner le tout, la ville de San Antonio a voulu souligner l'importance du travail de monsieur Virgil P. Elizondo, en baptisant l'une de ses places publiques à son nom: The Father Elizondo Plaza.

En rendant hommage à cet éminent professeur, doublé d'un acteur social de premier plan, l'Université Laval unit sa voix au concert de nombreuses autres institutions universitaires ayant voulu souligner sa carrière exemplaire, passée au service de ses concitoyens et des citoyens du monde, et plus particulièrement, auprès des plus démunis et des laissés-pour-compte.

L. Yves Fortier

Président et associé principal chez Ogilvy Renault
Doctorat honoris causa en études internationales

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Reconnu comme le meilleur arbitre du monde par la publication The American Lawyer/Focus Europe, à la suite de sondages menés à l'échelle mondiale auprès d'une grande variété de cabinets d'avocats, monsieur Yves Fortier occupe actuellement le poste de président et associé principal chez Ogilvy Renault à Montréal. Ancien gouverneur de la Compagnie de la Baie d'Hudson, il a été président du Conseil de l'Alcan et siège, depuis novembre dernier, au Conseil d'administration de Rio Tinto.

Né à Québec en 1935, monsieur Fortier a complété un baccalauréat ès arts (BA) et un diplôme en droit (BCL) à Montréal et une maîtrise en droit (boursier Rhodes) à l'Université d'Oxford. Admis au barreau du Québec en 1961, il a plaidé depuis ce temps des affaires importantes devant des tribunaux canadiens et étrangers, ainsi que devant la Cour internationale de justice de La Haye. Monsieur Fortier consacre aujourd'hui la majorité de son temps à l'arbitrage international et siège comme arbitre à Londres, Genève, Paris, Washington, et ailleurs dans le monde, et est également juge ad hoc à la Cour internationale de justice.

Les réalisations professionnelles de monsieur Fortier lui ont valu sa nomination comme Conseil de la reine en 1976 et son élection à la présidence nationale de l'Association du Barreau canadien en 1982. Ambassadeur et représentant permanent du Canada auprès des Nations Unies à New York (1988 à 1992), monsieur Fortier a représenté le Canada au Conseil de sécurité des Nations Unies entre 1989 et 1990 et, en octobre 1989, il a été élu président du Conseil de sécurité. En outre, il a été membre de la Cour permanente d'arbitrage de La Haye, y a représenté le Canada dans des différends sur ses frontières maritimes avec les États-Unis et avec la France et a agi en tant qu'avocat de nombreuses commissions royales et commissions d'enquête au Canada.

Compagnon de l'Ordre du Canada depuis 1991, soit le rang le plus élevé de cet ordre, monsieur Fortier a aussi été fait officier de l'Ordre national du Québec en 2006, a agi comme conseiller juridique auprès de la Commission de gouvernance globale à Genève entre 1992 et 1995, et depuis 1993, il est membre de la Commission trilatérale (membre du Comité exécutif Nord américain). Finalement, de 1998 à 2001, monsieur Fortier a présidé la London Court of International Arbitration.

En conjuguant de brillante façon une carrière juridique, politique et d'affaires, monsieur Yves Fortier incarne la multidisciplinarité. Membre de nombreux organismes d'arbitrage international, dont le CPR International Panel of Distinguished Neutrals de New York, le Tribunal arbitral du sport à Lausanne et The International Arbitration Club de Londres, monsieur Fortier fait aussi partie du Panel du président du Centre International pour le règlement des différends relatifs aux investissements à la Banque Mondiale de Washington.

Pour couronner le tout, altruiste dans l'âme, monsieur Yves Fortier a été bénévole pour de nombreuses oeuvres de bienfaisance associées à sa profession, à sa communauté, à son pays et au reste du monde. L'Université Laval est fière et heureuse de souligner sa brillante carrière par la remise de ce doctorat honorifique.

Bernard Labadie

Directeur musical des Violons du Roy
Doctorat honoris causa en musique

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Monsieur Bernard Labadie est l'une des figures les plus en vue de la scène musicale québécoise et canadienne. Né à Québec, il reçoit l'essentiel de sa formation à l'Université Laval (Musique, 1986). Pendant ses études, sur les bancs de ce qui était encore à l'époque l'École de musique de l'Université Laval et qui devint plus tard la Chapelle de Québec, monsieur Labadie fonde les Violons du Roy et l'Ensemble vocal Bernard Labadie.

Ces ensembles, formés de jeunes musiciens enthousiastes, acquièrent rapidement une solide réputation au fil des tournées internationales. Les Violons du Roy jouent sur les scènes les plus prestigieuses et accompagnent les plus grands solistes. Sous la direction de monsieur Labadie, ils prennent part à une quinzaine d'enregistrements pour des étiquettes réputées et sont couronnés de nombreux prix, dont trois Juno.

Musicien des plus polyvalents, monsieur Labadie dirige avec un égal succès les ensembles d'instruments anciens, le répertoire symphonique et l'opéra. Parallèlement aux activités des ensembles qu'il a fondés, monsieur Labadie poursuit sa carrière de chef d'orchestre et de choeur. Il est nommé directeur artistique du Choeur de l'Orchestre symphonique de Québec en 1989, de l'Opéra de Québec en 1994 et de l'Opéra de Montréal en 2002.

À titre de chef invité, monsieur Labadie dirige tous les principaux orchestres symphoniques au Canada, et sa carrière prend une expansion considérable aux États-Unis, dirigeant entre autres les orchestres de New York, Philadelphie et Los Angeles. Plus récemment, il a aussi été invité à diriger les orchestres de Hanovre, Barcelone et Melbourne.

Instigateur principal de la transformation du Palais Montcalm en salle de concert, projet qui prend naissance en 1990 et qui se concrétise en 2007, monsieur Labadie permet aujourd'hui à la ville de Québec de s'enorgueillir de posséder une des meilleures salles de concert au pays. Sa contribution remarquable à la vie musicale québécoise a d'ailleurs été reconnue à plusieurs reprises par diverses instances.

À cet effet, monsieur Labadie est récipiendaire de nombreux prix Opus décernés par le Conseil québécois de la musique: Personnalité de l'année en 1998, Directeur artistique en 2006, Prix des auditeurs de la Chaîne culturelle de Radio-Canada en 2000-2001 et en 2001-2002 et, à neuf reprises, il reçoit le prix Concert de l'année. De même, l'Université Laval lui décerne en 1992 la médaille Raymond-Blais et, en 2006, la médaille Gloire de l'Escolle. Finalement, monsieur Labadie est fait membre de l'Ordre du Canada en 2005 et chevalier de l'Ordre national du Québec en 2006.

En décernant sa plus haute distinction à monsieur Bernard Labadie, l'Université Laval est fière de souligner le parcours exceptionnel d'un artiste, bâtisseur et ambassadeur, qui apporte une contribution remarquable à la vie musicale québécoise.

Guy Laliberté

Fondateur du Cirque du Soleil
Doctorat honoris causa d'université

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Né à Québec, accordéoniste, échassier et cracheur de feu, Guy Laliberté sait reconnaître et cultiver le talent des amuseurs publics de la Fête foraine de Baie-Saint-Paul. En 1984, pour le 450e anniversaire de la découverte du Canada par Jacques Cartier, il pousse la troupe un peu plus loin et propose le concept du Cirque du Soleil aux organisateurs de cet événement. Le concept fait fureur. Depuis, le Cirque n'a jamais cessé de grandir et est devenu le premier cirque québécois de réputation internationale. Artisan du métissage des cultures et des disciplines artistiques et acrobatiques, Guy Laliberté a toujours guidé les concepteurs des spectacles.

En 1985, le Cirque du Soleil part à la conquête du monde: il s'impose d'abord au pays et gagne plusieurs prix. En 1987, il entre aux États-Unis avec le spectacle Cirque réinventé. En 1990, c'est la première mondiale de Nouvelle Expérience à Montréal et la conquête de l'Europe. En 1992, le Japon succombe avec Fascination et le Cirque fait son entrée à Las Vegas. C'est également à ce moment qu'est créé Saltimbanco. En 1993, le Cirque signe un contrat de dix ans au nouvel hôtel Treasure Island de Las Vegas pour y présenter Mystère. En 1994, coïncidant avec le 10e anniversaire du Cirque, Alegría voit le jour. Puis, le Cirque part en tournée mondiale avec Quidam. En 1998, O prend l'affiche à Las Vegas. Aujourd'hui, l'entreprise emploie plus de 4 000 personnes et présente des spectacles à travers les cinq continents. Son équipe d'artistes a ébloui à ce jour plus de 80 millions de spectateurs dans plus de 200 villes du monde.

En 2007, Guy Laliberté réalise un second rêve, celui-là philanthropique: il crée la Fondation One drop/Goutte de vie visant à contrer la pauvreté en favorisant l'accès durable à l'eau potable. Ce projet est inspiré des mêmes valeurs qui l'animent depuis les débuts du Cirque du Soleil: la conviction que ce que l'on donne à la vie nous revient et que chaque geste individuel peut faire toute la différence. Depuis toujours, l'action sociale est au coeur des préoccupations de Guy Laliberté. Cette action sociale fait partie intégrante du code génétique de l'entreprise qu'il a fondée. Les nombreux programmes mis sur pied visent à aider les jeunes défavorisés, dont notamment Cirque du Monde qui existe depuis bientôt 15 ans.

En 2007, l'Association des Nations unies de New York a honoré Guy Laliberté pour son «engagement profond envers la mise en oeuvre de projets durables d'accès à l'eau». La même année, Guy Laliberté est le premier Canadien à remporter le prestigieux prix de l'Entrepreneur mondial de l'année d'Ernst & Young. Entre autres distinctions qui lui ont été décernées, monsieur Laliberté est aussi membre de l'Ordre national du Québec et de l'Ordre du Canada. Il figure également au palmarès des cent personnes les plus influentes de Time Magazine, a été nommé Personnalité de l'année en 1998 par le journal La Presse et a été honoré par le groupe Condé Nast en 2003, dans le cadre du Never Follow Program, un hommage aux créateurs et aux innovateurs. L'Université Laval est fière à son tour d'honorer monsieur Guy Laliberté pour son parcours professionnel plus que méritoire, de même que pour sa grande implication sociale.

Photo: Edward Gajdel

Mike Lazaridis

Ingénieur, chercheur et président-directeur général de la firme Research in Motion (RIM)
Doctorat honoris causa d'université

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Visionnaire et novateur, Monsieur Mike Lazaridis, de Waterloo, est un des inventeurs et des entrepreneurs les plus célébrés au Canada. Il est président-directeur général de la firme Research in Motion (RIM), entreprise qu'il a fondée alors qu'il était étudiant à l'Université de Waterloo.

Né en Turquie de parents grecs, Mike Lazaridis avait 5 ans lorsque sa famille immigre au Canada et s'établit à Windsor, en Ontario. À l'âge de 12 ans, il remporte un prix à la Bibliothèque de Windsor pour avoir lu tous les livres de science que contenait la Bibliothèque. En 1979, il entre à l'Université de Waterloo et il s'inscrit en génie électrique, avec option en science informatique. Avant la fin de ses études, il fonde RIM grâce à un prêt de 15 000$ de ses parents.

Au sein de son entreprise, M. Lazaridis est chargé de la stratégie en matière de produits, de la recherche et du développement, du développement des produits et de la fabrication. Depuis la création de RIM, il a reçu de nombreux brevets dans le domaine de la technologie et des logiciels des communications sans fil. Son produit le plus connu est le BlackBerry, une plateforme complète et sécuritaire de communications sans fil qui répond aux besoins en communication et en information des gens d'affaires appelés à se déplacer. C'est à lui qu'on doit également plusieurs innovations technologiques qui ont fait progresser les communications sans fil à l'échelle mondiale.

Ardent promoteur de l'enseignement supérieur et de la recherche, il s'est montré un généreux bienfaiteur envers son alma mater en y fondant le Perimeter Institute for Theoretical Physics en 1997 et en y contribuant pour une somme de 100 M$ à même ses fonds personnel.

Dans le Cybermagazine de la Fondation canadienne pour l'Innovation, il écrivait: «Par l'enseignement et la recherche, les universités ont pour mission de transmettre le savoir acquis d'une génération à l'autre tout en produisant de nouvelles connaissances. J'étudie le système de recherche-développement du Canada depuis plus de 20 ans. J'ai pu constater qu'il est en excellente santé en raison des excédents budgétaires du gouvernement fédéral ces dernières années, de la réduction considérable de la dette nationale, du fait que l'économie du Canada compte parmi les plus vigoureuses de la planète, de la force du dollar et des attentes élevées pour l'avenir.»

M. Lazaridis est membre du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), membre du Conseil ontarien de l'Innovation, fondateur et président du Perimeter Institute for Theoretical Physics, et principal donateur du Institute for Quantum Computing de l'Université de Waterloo. Il est chancelier de cette université depuis mai 2003.

M. Lazaridis a reçu nombre de prix prestigieux, incluant l'Ordre du Canada, l'Ordre de l'Ontario, un doctorat honoris causa de l'Université de Waterloo (2000), et il faisait partie de la liste des 100 personnes les influentes du magazine Time en 2005.

Jean Légaré

Membre émérite du Comité aviseur, Réseau canadien de l’arthrite
Doctorat honoris causa d'université

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Résidant aujourd’hui à Québec, monsieur Jean Légaré a connu une carrière de 31 ans bien remplie chez Bell Canada, dont il est retraité depuis 1997. Il demeure toujours actif à titre de consultant en réseaux de communications à l’échelle internationale. Cette carrière a permis à monsieur Légaré de développer une forte capacité d’analyse et de communication non seulement en français, mais aussi en anglais et en espagnol. Frappé par la maladie en 1985, alors qu’on lui diagnostiquait l’arthrite rhumatoïde, Jean Légaré ne s’est pas laissé abattre par la maladie. Il joint alors l’Association des arthritiques du Québec dont il fut membre du conseil (1993-1999) et trésorier (1994-1999).

Au sein de l’association, Jean Légaré devient rapidement un orateur recherché dans les nombreuses activités de levée de fonds. Il agit aussi comme représentant des patients au sein du Comité en faveur des droits des patients arthritiques. Ce comité veut favoriser partout au Québec l’éducation et le démarchage nécessaires afin de fournir un meilleur accès aux médicaments et aux professionnels de la santé. Depuis 2002, à cette panoplie d’activités, Jean Légaré a ajouté la fonction de leader dans le Forum des patients. Ces forums rassemblent des patients souffrant d’arthrite avec des professionnels de la santé. Grâce à ces forums, les patients peuvent apprendre, directement de ces professionnels, les plus récents développements dans les domaines reliés à l’arthrite. En 1997, Jean Légaré représente les patients arthritiques à la Conférence Arthrite 2000 à Ottawa. Son implication a donc largement dépassé les frontières québécoises. En 2001, il est un des délégués du Québec à la conférence Arthritis and Rheumatism International à Edmonton.

À compter de 2001, il fait partie de l’Alliance des patients arthritiques du Canada (The Canadian Arthritis Patient Alliance – CAPA), dont il est membre du Comité exécutif de 2001 à 2003, vice-président de 2003 à 2005 et trésorier depuis 2007. Il est également membre du Comité exécutif (2001-2003) de la Best Medicines Coalition, laquelle regroupe des organisations de la base rassemblant plus de 10 millions de Canadiens. Cette coalition œuvre en faveur de l’accès aux meilleures pratiques médicales pour les citoyens et citoyenne du pays. Depuis 2002, Jean Légaré est également très actif au sein du Réseau canadien de l’arthrite; il a été membre du Comité aviseur des patients de ce réseau, puis co-président et, depuis 2007, membre émérite de ce même comité.

Au fil des ans, monsieur Légaré a participé très activement à une dizaine de projets de recherche sur l’arthrite, ce qui l’a mené à s’engager au sein du Comité directeur du Fonds de recherche sur l’arthrite et les maladies rhumatismales de l’Université Laval. Il a aussi maintes fois livré son propre témoignage de patient auprès des étudiants en médecine. L’ensemble de son action lui a valu, en 2003, de recevoir, de la Gouverneure générale, la Médaille commémorative du Jubilé d’or de la reine Élizabeth II pour sa contribution exemplaire et significative au pays, à ses concitoyens et à la Société d’arthrite du Canada.

À l’instar de Bernard Barataud face à la dystrophie musculaire de Duchenne qui avait frappé son fils, Jean Légaré, face à sa propre maladie, a résolu d’utiliser au mieux ses qualités personnelles et son énergie afin de faire connaître la réalité quotidienne difficile des patients atteints d’arthrite rhumatoïde. Ce faisant depuis près de 20 ans, il a accru la sensibilisation des décideurs, chercheurs et professionnels de la santé à l’importance de cette maladie et de la recherche des différents moyens pour soulager ceux et celles qui en sont atteints.

Son rayonnement est remarquable et exemplaire, et sa contribution à la recherche sur l’arthrite rhumatoïde et à la formation des futurs professionnels en santé méritent d’être reconnue par l’Université Laval.

Ginette Lemire Rodger

Première vice-présidente de la pratique professionnelle et chef de direction des soins infirmiers à l'Hôpital d'Ottawa, à l'Institut du Coeur de l'Université d'Ottawa et au Centre de réadaptation d'Ottawa
Doctorat honoris causa ès sciences

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Madame Ginette Lemire Rodger est native d'Amos en Abitibi. Actuellement, elle est première vice-présidente de la pratique professionnelle et chef de direction des soins infirmiers à l'Hôpital d'Ottawa, de l'Institut du Coeur de l'Université d'Ottawa et du Centre de réadaptation d'Ottawa.

Au terme de ses études universitaires, elle compte à son actif un Ph.D. en sciences infirmières (1995), une maîtrise en administration des soins infirmiers (1971) et un baccalauréat en sciences infirmières (1966). Avant 1989, madame Lemire Rodger occupe divers postes au sein de l'Association, de la Fondation, ainsi que de la Société protectrice des infirmières et infirmiers du Canada. De 1974 à 1981, elle est directrice des services infirmiers à l'Hôpital Notre-Dame de Montréal et oeuvre également comme infirmière soignante, éducatrice et chercheuse.

Au fil de sa carrière, madame Lemire Rodger demeure active au sein de plusieurs commissions et conseils d'administration, tels que le Conseil canadien d'agrément des hôpitaux, la Cité collégiale à Ottawa et le Cégep Maisonneuve à Montréal. Elle est aussi membre du Conseil de recherche médicale du Canada, du Comité des services communautaires de la Société de la Croix-Rouge et du Comité des services professionnels de l'Ordre de Victoria. Madame Lemire Rodger est fortement engagée dans la promotion de la santé, l'éducation populaire, la réforme du système de santé et dans une meilleure utilisation des ressources du système de santé publique.

Au cours des dernières années, elle a dirigé plusieurs projets qui concernent, entre autres, le Centre de gérontologie de l'Université de l'Alberta, le Centre d'excellence pour l'éducation sur le diabète, le premier doctorat en sciences infirmières au Canada, les changements à la loi nationale sur la santé et le rôle des infirmières dans les soins de santé primaire à l'Organisation mondiale de la santé.

En 1981, madame Lemire Rodger reçoit le prix Vigor décerné à la meilleure administratrice dans le domaine de la santé et des services sociaux du Québec. Depuis 1985, cinq universités lui ont attribué deux doctorats honorifiques en sciences infirmières, deux en droit et un en sciences. De 2003 à 2006, madame Lemire Rodger s'est également vu remettre six reconnaissances, soit: la médaille commémorative du Jubilée d'or de la Reine Elizabeth II d'Angleterre, le titre d'infirmière exemplaire au coeur de l'innovation, de la connaissance et des soins, le prix Jeanne-Mance, la distinction la plus élevée décernée par les milieux infirmiers, un prix d'excellence des anciens de l'Université d'Alberta, un prix qui reconnaît son leadership en soins infirmiers attribué par l'Association des hôpitaux de l'Ontario et, plus récemment, le titre d'officière de l'Ordre du Canada.

La Faculté des sciences infirmières est fière de souligner le parcours exceptionnel de cette grande dame, car il s'agit d'une infirmière-chercheuse, administratrice et leader parmi les plus influentes au Canada et dans le monde.

Ismaïl Serageldin

Directeur de la Bibliotheca Alexandrina, professeur et conférencier
Doctorat honoris causa ès lettres

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Né en 1944, monsieur Ismaïl Serageldin cumule les titres de directeur de la Bibliotheca Alexandrina en Égypte, de professeur et conférencier de renommée internationale, ainsi que celui d'acteur de haut niveau en matière de développement international.

Diplômé de la Faculté d'ingénieurs de l'Université du Caire depuis 1964, monsieur Serageldin détient également une maîtrise et un doctorat de l'Université de Harvard. Dès son arrivée en poste à la Banque mondiale, monsieur Serageldin impose des dimensions nouvelles au développement, tout en se portant à la défense de la formation continue, de l'enseignement primaire et de l'éducation des filles. Soucieux des questions de migration de la main-d'oeuvre dans les années 1970, monsieur Serageldin conçoit des grilles d'analyse qui amènent une dimension sociopolitique à cette préoccupation. Dans les années 1980, son action est d'ailleurs déterminante dans la décision de la Banque mondiale de prendre en considération l'ajustement, la lutte contre la pauvreté et la discrimination sexuelle.

Au cours des années 1990, monsieur Serageldin instaure de nouveaux modes de pensée face à l'environnement, montre les opportunités qu'offre la durabilité et conduit les premières études de la comptabilité de la richesse. En 1993, il entame ses fonctions de premier vice-président pour l'Environnement et le Développement durable. Il oeuvre ensuite comme président pour la création du Conseil mondial de l'eau et devient un ardent défenseur de la microfinance. Ayant contribué à l'organisation du premier Sommet du microcrédit, monsieur Serageldin fonde le Groupe consultatif d'assistance aux plus pauvres et devient président du Comité international d'organisation pour le Sommet pour l'emploi des jeunes.

En 2000, monsieur Serageldin renonce à ses responsabilités internationales et revient en Égypte. Brillant professeur et conférencier, il accepte le poste de professeur émérite à l'Université américaine du Caire et à l'Université de Wageningen, aux Pays-Bas. La raison principale de son retour demeure cependant la renaissance de la Bibliothèque d'Alexandrie. Le 29 mai 2001, il en accepte le poste de directeur… vacant depuis 1600 ans. Monsieur Serageldin, intellectuel aguerri, maîtrise aussi bien le drame shakespearien que l'économie contemporaine, l'histoire islamique que la biotechnologie et jongle parfaitement avec trois langues. Le mouvement de réforme arabe, lancé avec succès depuis Alexandrie, est son exploit le plus récent. En réunissant des porte-paroles en provenance des sociétés civiles arabes, il orchestre la rédaction de La Déclaration d'Alexandrie, un document complet pour une réforme du monde arabe.

Écrivain prolifique, monsieur Serageldin a participé à une cinquantaine d'ouvrages et à quelque 200 exposés et articles. Ses nombreux doctorats honoris causa témoignent de la valeur ainsi que de l'estime qu'on lui porte un peu partout à travers le monde. L'Université Laval désire à son tour souligner le parcours exceptionnel de monsieur Ismaïl Serageldin, pour qui le leitmotiv suivant demeure constant: «Il y a ceux qui regardent autour d'eux et qui se demandent pourquoi, mais moi, je regarde le monde tel qu'il est en me disant pourquoi pas?»

Maurice Tanguay

Président d'Ameublements Tanguay inc. et fondateur de la Fondation Maurice Tanguay
Doctorat honoris causa en sciences de l'administration

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Né le 20 septembre 1933, monsieur Maurice Tanguay est reconnu comme un entrepreneur émérite, un citoyen impliqué socialement et, surtout, un des plus grands mécènes du Québec.

Dès sa sortie du Collège de Lévis en 1954, monsieur Tanguay inaugure son premier commerce à Montmagny, sa région natale. Il s'agit d'une concession automobile Dodge De Soto, doublée d'une station d'essence Shell. En 1960, il vend son entreprise pour se rapprocher de Québec et, en 1961, il ouvre un premier magasin de meubles à Lévis qu'il nomme: Ameublements Tanguay. La même année, monsieur Tanguay vient à la rescousse de la Laiterie Bellevue, qu'il prend en charge et opère en même temps que son magasin de meubles. «Quatre années d'enfer» selon ses dires, pendant lesquelles il se lève à quatre heures du matin pour préparer sa tournée journalière, avant de retourner vendre ses meubles en après-midi et les livrer lui-même la fin de semaine.

Réussissant finalement à remettre l'entreprise laitière «sur ses rails», monsieur Tanguay la vend en 1965, pour se consacrer entièrement à Ameublements Tanguay. La croissance d'Ameublements Tanguay s'amorce alors et prend une courbe ascendante soutenue et fulgurante. Son chiffre d'affaires passe de 1 000$ de ventes par jour la première année, à 1 000 000$ par jour aujourd'hui. Un succès d'affaires remarquable pour un entrepreneur-né.

Sur le plan social, la performance de monsieur Tanguay est tout aussi impressionnante. Il est entre autres à l'origine de la mise en place de l'Océanic de Rimouski, organisation couronnée championne canadienne de hockey junior majeur en 2000 et fier porte-étendard de toute la région du Bas-Saint-Laurent.

De même, monsieur Tanguay demeure l'artisan du Club de football du Rouge et Or de l'Université Laval qui, avec ses quatre championnats universitaires canadiens remportés au cours des sept dernières années, est un symbole de réussite incontestable. S'ajoutent également à cette liste, le Spectacle aérien international de Québec, ainsi qu'une magistrale fête de Noël offerte annuellement à des enfants handicapés et défavorisés de diverses régions de l'Est du Québec. D'ailleurs, la Fondation Maurice Tanguay, oeuvre caritative par excellence créée en 1991, cumule à ce jour plus de 9 000 000$ investis auprès d'organismes dédiés à ces enfants.

L'intronisation de monsieur Tanguay à l'Académie des Grands Québécois, ainsi qu'à l'Ordre du Canada, sont deux exemples de l'ampleur de son oeuvre.

L'obtention d'un doctorat honoris causa de l'Université Laval, une institution que monsieur Tanguay a toujours appuyée, demeure la marque de reconnaissance ultime faite à un très grand Québécois, un gestionnaire émérite et un homme de coeur.

Philippe Van Parijs

Titulaire de la Chaire Hoover d'éthique économique et sociale de l'Université catholique de Louvain
Doctorat honoris causa en philosophie

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Né en 1951, Philippe Van Parijs est titulaire de la Chaire Hoover d'éthique économique et sociale, depuis sa création en 1991, en plus d'être professeur à l'Université catholique de Louvain et visiting professor régulier à l'Université de Harvard.

Détenteur d'un doctorat en sciences sociales de l'Université catholique de Louvain (1977) et d'un autre en philosophie de l'Université d'Oxford (1980), monsieur Van Parijs a en outre étudié le droit, l'économie politique, la sociologie et la linguistique aux Facultés universitaires Saint Louis (Bruxelles) et aux Universités de Louvain, de Bielefeld et de Berkeley.

Cette formation polyvalente permet à monsieur Van Parijs de s'imposer au fil des ans sur la scène universitaire internationale, comme l'un des principaux penseurs de la philosophie sociale et politique. Ses nombreux ouvrages, consacrés entre autres à l'éthique économique et sociale, posent en termes originaux et féconds la question philosophique de la justice, de la solidarité et de l'ordre social légitime.

Monsieur Van Parijs est connu internationalement pour ses travaux sur l'allocation universelle dont il est l'un des plus ardents promoteurs. Il fonde d'ailleurs en 1986 le Basic Income European Network, devenu en 2004 le Basic Income Earth Network, dont il préside le Conseil international. Également, monsieur Van Parijs anime le Ethical Forum de la Fondation universitaire et coordonne, avec Kris Deschouwer, le groupe bi-communautaire Pavia visant à assainir la démocratie fédérale belge.

Membre de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, monsieur Van Parijs est aussi membre de l'Institut international de philosophie et de l'Académie européenne des Arts et des Sciences, Fellow de la British Academy et, en 2001, il reçoit le prix Francqui, attribué pour l'ensemble de son œuvre.

Soucieux de penser les enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels de notre époque, monsieur Philippe Van Parijs a contribué de manière exceptionnelle à l'avancement de la philosophie politique et sociale. C'est à ce titre que l'Université Laval est fière de lui décerner ce doctorat honorifique.