Aller au contenu principal

Georges Leroux

Philosophe
Doctorat honoris causa en philosophie

Né en 1945, M. Georges Leroux s’est imposé au fil des ans comme l’un des philosophes les plus respectés de la société québécoise et comme une figure intellectuelle exemplaire pour l’ensemble des professeurs et chercheurs formés dans la discipline philosophique.

Spécialiste de grande renommée en philosophie ancienne – on lui doit de très importantes études sur la tradition platonicienne et sur le néoplatonisme, pour ne rien dire de sa traduction monumentale, aujourd’hui largement reconnue, de La République de Platon (GF-Flammarion, 2002) – Georges Leroux se distingue par l’ampleur époustouflante de son érudition philosophique. Qu’il s’agisse de ses recherches dans le champ de l’esthétique, de la philosophie politique, de l’histoire de la métaphysique, de ses réflexions sur la confluence de la philosophie et de la littérature, cet universitaire de grande envergure a toujours eu le souci d’ouvrir l’univers du savoir et de la culture au plus large public possible, qu’il a notamment cherché à joindre par ses émissions et nombreuses interventions radiophoniques à Radio-Canada, par ses articles réguliers dans le «Cahier des livres» du Devoir et par ses inlassables activités de conférencier et d’animateur au Québec et ailleurs dans le monde. Le plus admirable est que cette activité de «communicateur» s’est toujours conjuguée avec un travail de publication scientifique abondant et varié, que ce soit sous forme de livres, d’ouvrages collectifs et d’articles, sans mentionner les conférences et les participations à des tables rondes – dont on ne compte plus le nombre.

Professeur retraité du Département de philosophie de l’UQAM depuis 2006, membre élu de la Société royale des sciences du Canada depuis 2008, récipiendaire de nombreux prix et distinctions, dont sa nomination au titre de membre de l’Académie des Lettres du Québec en 2003, Georges Leroux, avant de soutenir sa thèse de doctorat en sciences médiévales à l’Université de Montréal en 1977, a été l’élève du professeur Pierre Hadot (docteur honorifique de l’Université Laval en 2002), spécialiste mondialement reconnu de la tradition néoplatonicienne. Tout en vouant le plus clair de ses recherches historiques à la mouvance platonicienne et néoplatonicienne, Georges Leroux n’a jamais cessé, un peu à l’image de Socrate, d’intervenir dans le débat public, ce qu’il a fait ces dernières années en défendant âprement le nouveau programme d’Éthique et culture religieuse offert depuis l’automne 2008 à tous les élèves du primaire et du secondaire, et auquel il a consacré un essai percutant: Éthique, culture religieuse, dialogue. Arguments pour un programme (Fides, 2007).

Intellectuel de haut niveau et humaniste lucide, l’Université Laval se réjouit d’honorer le parcours remarquable de M. Georges Leroux, qui est un modèle non seulement pour nos étudiants de philosophie, mais pour tous ceux dont le parcours intellectuel s’associe à l’exigence, toute socratique, de la citoyenneté responsable, engagée et critique.