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Louise Arbour

Haut-commissaire aux droits de l'homme des Nations Unies
Doctorat honoris causa en droit

Madame Louise Arbour est née à Montréal en 1947. En 1969, elle entame ses études de droit à l'Université de Montréal. Membre du barreau du Québec, en 1971, et du barreau de l'Ontario, en 1977, elle travaille d'abord comme recherchiste à la Cour suprême du Canada. Son ascension professionnelle sera fulgurante.

Après une brillante carrière de 13 années à la Osgoode Hall Law School de l'Université York de Toronto, comme professeure et vice-doyenne, Louise Arbour est nommée juge à la Cour suprême de l'Ontario en 1987. Elle devient ensuite membre de la Cour d'appel de cette province.

En 1996, le secrétaire des Nations Unies lui confie les fonctions de procureure du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda. À compter de 1999, elle siège comme juge à la Cour suprême du Canada, qu'elle quitte en 2004 pour accepter le prestigieux poste de haut-commissaire des droits de l'homme à l'Organisation des Nations Unies.

Le passage à la magistrature de madame Arbour a fortement influencé l'évolution du droit canadien. Reconnue comme une juge rigoureuse et audacieuse, elle a laissé sa marque dans la profession. Ses prises de position fermes et articulées, parfois dissidentes, ont toujours suscité d'importantes réflexions.

Parallèlement à sa carrière juridique, elle a accepté différents mandats, notamment celui de présidente de la Commission d'enquête sur certains événements survenus à la prison des femmes de Kingston. Le rapport Arbour a provoqué une onde de choc et a conduit à l'adoption de correctifs majeurs au système pénitentiaire canadien.

C'est avec le même courage que Louise Arbour brille depuis 1996 sur la scène internationale. Avec intégrité et détermination, elle a traduit en justice les criminels de guerre. En redonnant espoir aux victimes, elle a contribué à l'émergence d'un nouveau droit international et humanitaire. Sans relâche, elle travaille à la défense et au renforcement des droits de l'homme dans toutes les régions du monde.

Dans un contexte où le terrorisme préoccupe les dirigeants des pays occidentaux, elle soutient clairement qu'aucune circonstance ne justifie l'utilisation de la torture. Au nom de la justice, elle n'hésite pas à leur rappeler également que les plus démunis de leurs citoyens sont victimes de grandes inégalités sur les plans social et judiciaire.

Madame Louise Arbour a reçu plusieurs prix et doctorats honorifiques. En lui décernant sa plus haute distinction, l'Université Laval rend hommage non seulement à une juriste exceptionnelle, mais aussi à une humaniste admirée à l'échelle de la planète, qui fait honneur au genre humain.