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Pianiste et pédagogue, Anna-Marie Globenski a connu une carrière universitaire, professionnelle et artistique remarquable. En 1946, elle reçoit sa première formation musicale à l'École Vincent-d'Indy avec Jean Dansereau et Claude Champagne.

En 1951, elle remporte le Prix d'Europe et va étudier au Conservatoire de Paris et à l'Académie de Vienne. Diplômée d'honneur au Concours international d'exécution musicale de Genève en 1954, elle se fait entendre, la même année, à la radio viennoise. Elle est la première concurrente canadienne à être admise au Concours Chopin à Varsovie en 1955.

Professeure à l'École de musique de l'Université Laval dès 1963, elle y a enseigné principalement le piano et la pédagogie du piano. Son sens de l'organisation, son esprit d'initiative et son efficacité ont été rapidement remarqués et mis à contribution puisque, en plus de sa charge d'enseignement et de recherche, elle a occupé un certain nombre de fonctions administratives, tout en assumant diverses responsabilités ayant trait à l'encadrement des étudiants.

Madame Globenski a donné de nombreux concerts comme soliste, chambriste ou accompagnatrice, qui l'ont menée dans différentes villes du Canada, des États-Unis et d'Europe. On a pu l'entendre à de nombreuses reprises sur les ondes de Radio-Canada, lors des émissions Récital et Grands concerts. Au cours des dernières années, elle s'est plus particulièrement consacrée à la recherche et à l'interprétation des œuvres pour piano romantiques et contemporaines de compositeurs canadiens.

La discographie de madame Globenski compte trois disques: en 1964, elle enregistre, avec la violoniste Liliane Garnier-Lesage, des pages de Bartók, Beethoven, Debussy, Kreisler, Paganini, Ravel et Wieniawski; en 1995, elle joue avec le Quatuor Laval des pièces de Louis Vierne et Charles-Marie Widor; en 2000, sa passion pour le piano romantique met en valeur des œuvres de Théodore-Frédéric Molt, Alexander Duff, Charles Wugk Sabatier, Ernest et Gustave Gagnon et Calixa Lavallée.

Plusieurs organismes et institutions ont reconnu la valeur de son expérience et de son jugement en l'invitant à siéger comme membre des jurys du Prix d'Europe, du ministère des Affaires culturelles du Québec, du ministère de l'Éducation, du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Science et de la Technologie et de différents concours, tant au Canada qu'en Europe.

Tout au long de sa carrière, cette femme de cœur et de passion a su prouver son engagement sans faille à la Faculté de musique. Au début de 2005, cet attachement profond s'est concrétisé par un don de 400 000 $ à la campagne de financement de l'Université Laval pour financer un Fonds de pédagogie instrumentale qui portera son nom et par le don d'un piano à queue électronique à la Faculté. Cette actrice de premier ordre de la Faculté de musique et de la société québécoise mérite grandement toute la reconnaissance qu'on lui accorde en lui conférant le titre de professeure émérite.