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Éméritat

L'éméritat est la plus haute reconnaissance que l'Université Laval peut accorder à un membre du corps professoral.

2018

Thérèse Di Paolo-Chênevert


Professeure émérite

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Les recherches de la professeure Thérèse Di Paolo-Chênevert ont contribué de façon significative à l’avancement des neurosciences, plus particulièrement à la compréhension des mécanismes responsables de la maladie de Parkinson. Les connaissances et les compétences développées dans son laboratoire sont le fruit d’un travail assidu mené pendant plusieurs décennies et font aujourd’hui l’objet d’une reconnaissance internationale.

Chercheuse chevronnée dans le domaine des neurosciences, Thérèse Di Paolo-Chênevert est incontestablement une figure de proue en matière de recherche sur la maladie de Parkinson. À plusieurs reprises au cours de sa carrière, elle a été invitée à faire rayonner son expertise à l’international. Sa participation maintes fois renouvelée à titre d’experte auprès de conseils, d’organismes subventionnaires ou de comités éditoriaux témoigne de sa crédibilité scientifique. D’importants prix et honneurs lui ont été remis en reconnaissance de son engagement et de la qualité de son travail, dont le prix Heinz Lehmann du Canadian College of Neuropsychopharmacology en 2003, le prix Janssen-Ortho en recherches pharmaceutiques de l’Association des facultés de pharmacie du Canada en 2002 et la Distinction de la YWCA Canada, Hommage à 400 femmes, lors du 400e anniversaire de la Ville de Québec, en 2008.

Carrière digne de mention

Thérèse Di Paolo-Chênevert compte à son actif une abondante et constante contribution scientifique, soutenue par une trentaine de subventions en tant que chercheuse principale ou cochercheuse. À ce jour, elle a publié 300 articles dans des revues scientifiques avec comité de lecture et plus de 475 résumés de résultats de recherche. Elle est reconnue mondialement pour ses recherches précliniques sur les dyskinésies induites à la lévodopa dans le Parkinson ainsi que pour ses recherches des effets des estrogènes au cerveau dans des régions impliquées dans le Parkinson. Cette recherche a contribué à l’avancement des connaissances fondamentales des mécanismes d’action membranaire des stéroïdes. De plus, dans une perspective translationnelle, elle a testé des médicaments utilisés chez l’humain pour traiter des conditions endocriniennes et leur a trouvé un effet bénéfique au cerveau dans des régions impliquées dans le Parkinson. La professeure Thérèse Di Paolo‑Chênevert a été invitée à plusieurs reprises à titre de conférencière dans des congrès et des colloques par des associations scientifiques, des universités ou l’industrie. Elle s’est également distinguée en participant à des comités d’examen d’organismes subventionnaires à la recherche, en présidant des sessions de congrès internationaux ou en collaborant à leur organisation.

Thérèse Di Paolo-Chênevert a aussi connu une longue et fructueuse carrière de professeure à l’Université Laval. C’est avec beaucoup de régularité et une grande productivité scientifique qu’elle a maintenu ses activités d’enseignement et de recherche une fois promue au rang de professeure titulaire. L’importance de la contribution de la professeure Thérèse Di Paolo‑Chênevert au rayonnement de l’Université Laval peut aussi se mesurer aux nombreux étudiants et étudiantes de tous les cycles qu’elle a accueillis et dirigés dans son laboratoire. La qualité de son soutien administratif et scientifique a indéniablement facilité leur cheminement universitaire et leur réussite. Outre qu’elle a été responsable facultaire de la recherche de 2010 à 2017, Thérèse Di Paolo-Chênevert a assumé la direction des programmes de sciences pharmaceutiques menant à l’obtention d’une maîtrise ou d’un doctorat, et ce, de 2002 à 2017. Elle a rempli de nombreuses autres fonctions administratives au sein de la Faculté de pharmacie et de l’Université Laval, notamment comme membre du conseil de la Faculté des études supérieures et postdoctorales ainsi que membre du Comité des prix et distinctions. Malgré sa charge de travail, Thérèse Di Paolo-Chênevert est toujours demeurée disponible pour ses collègues. Même à la retraite, elle poursuit aujourd’hui encore avec passion ses activités au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval.

Marie-France Ebacher


Professeure émérite

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Au cours de sa carrière axée sur la pédagogie universitaire et la formation des étudiantes et des étudiants en sciences infirmières, la professeure Marie-France Ebacher a instauré l’apprentissage par problèmes, développé le programme d’enseignement clinique et introduit la simulation au laboratoire et au Centre Apprentiss. En collaboration avec d’autres partenaires de la région, elle a élaboré le programme de formation infirmière intégrée DEC-BAC, tout en participant au processus d’évaluation des programmes de baccalauréat en sciences infirmières. Elle a également contribué au développement des programmes d’infirmières praticiennes spécialisées et du doctorat en sciences infirmières.

Marie-France Ebacher a toujours misé sur l’importance de l’enseignement basé sur des preuves, l’amélioration continue des apprentissages et le développement des compétences. Par la mise en œuvre de formes de pédagogie innovantes et stratégiques, elle a contribué à transformer les programmes d’études en sciences infirmières et elle a su mener à terme les innovations proposées en favorisant le consensus, l’adhésion des parties prenantes et la transition vers le changement. Reconnue pour ses compétences professionnelles et pédagogiques, elle a été sollicitée par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec pour participer au comité de l’examen professionnel. Elle a été invitée comme conseillère en développement ou évaluatrice de programmes par différents organismes et établissements provinciaux, nationaux et internationaux. En 2008, Marie-France Ebacher a reçu le prix Rachel-Bureau, soit la plus haute distinction décernée par l’Ordre régional des infirmières et infirmiers de Québec.

Ambassadrice pédagogique

Marie-France Ebacher est une professeure engagée et productive sur le plan de l’enseignement et des innovations pédagogiques. Elle a participé à la formation d’un très grand nombre d’étudiantes et d’étudiants diplômés de la Faculté des sciences infirmières en collaborant à plus de 25 cours dans les programmes. Elle a conçu des modules d’autoapprentissage, des outils d’évaluation et du matériel pédagogique de grande qualité. D’ailleurs, d’autres universités ont fait l’acquisition de mises en situation et de cahiers de soutien aux apprentissages qu’elle a mis au point. Elle a également obtenu une mention au Prix du ministre de l’Éducation dans la catégorie multimédia. Consultante et mentore pour l’élaboration d’activités et d’outils d’enseignement, d’apprentissage et d’évaluation, Marie-France Ebacher n’a cessé d’innover, travaillant toujours en étroite collaboration avec le personnel enseignant engagé dans la formation clinique en sciences infirmières. Soucieuse de valoriser le travail de ses collègues, elle a instauré au sein de sa faculté les prix d’excellence en enseignement.

Marie-France Ebacher a occupé les fonctions de vice-doyenne aux études et d’adjointe au vice-recteur aux études et aux activités internationales. Dans ses fonctions d’adjointe, elle a été maître d’œuvre de la révision du Règlement des études, de la Politique de la formation à distance et de la Politique de valorisation de l’enseignement de l’Université Laval. Elle a aussi mis ses compétences à contribution comme présidente ou membre de nombreux autres comités ou groupes de travail portant sur la valorisation de l’enseignement, les bourses d’études, les prix d’excellence en enseignement, la formation à distance, le Projet Santé, la formation interprofessionnelle et la sélection de projets d’innovation pédagogique. Elle a été membre des comités d’élaboration du diplôme d’études supérieures spécialisées, du programme de maîtrise et du microprogramme de deuxième cycle en pédagogie universitaire des sciences de la santé. Elle a été invitée à plusieurs reprises à siéger à des comités de sélection au Concours des Prix du ministre de l’Enseignement supérieur. Sur la scène internationale, elle a été invitée à titre de membre expert du Jury des Prix PEPS « Passion Enseignement et Pédagogie dans le Supérieur » en France. La productivité et les activités de Marie-France Ebacher en matière d’enseignement et de pédagogie s’avèrent exceptionnelles et ont contribué au rayonnement de l’Université Laval.

Joan Glenn


Professeure émérite

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Tout au long de sa carrière, la professeure Joan Glenn s’est distinguée par ses travaux en recherche et en pédagogie. Elle compte 25 publications et 39 communications, présentées dans des congrès sur la recherche en biochimie, la pédagogie médicale et la promotion des bonnes pratiques pédagogiques en matière de formation des professionnels et des professionnelles de la santé. Active au sein de plusieurs conseils et sociétés, notamment au Conseil de la recherche en santé du Québec et à la Société canadienne de biochimie et de biologie moléculaire et cellulaire, elle s’est également engagée dans le développement de la pédagogie des sciences de la santé comme membre de divers regroupements, en particulier le Club de pédagogie médicale du Québec, l’Association canadienne pour l’éducation médicale et la Société québécoise de gériatrie. Elle a aussi siégé au Conseil d’administration des établissements – Santé et Services sociaux. Son dévouement exceptionnel se reflète en outre dans les soins prodigués à une population en perte d'autonomie avancée et en fin de vie à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus du CHU de Québec-Université Laval.

Dévouement humain et professionnel

Depuis près de 50 ans, la professeure Joan Glenn se soucie de la formation étudiante et s’assure de répondre de manière appropriée aux besoins évolutifs de la population. Par son engagement actif dans la formation de la relève étudiante à tous les cycles, elle a joué un rôle très important relativement à la mise sur pied de cours novateurs ayant pour objet le développement du jugement et du raisonnement clinique centré sur la personne. Pendant son mandat de vice-doyenne aux études de premier cycle, elle a participé étroitement à la révision du programme de médecine de la Faculté, qui a évolué vers un nouveau programme de formation médicale axé sur les compétences. Visant toujours le même objectif, elle a pris part à la production du rapport du Groupe de travail pour favoriser une meilleure intégration des médecins diplômés à l’extérieur du Canada et des États-Unis qui soumettent leur candidature au permis d’exercice (régulier) de la médecine au Québec.

De plus, contribution qui la satisfait particulièrement, la professeure Joan Glenn a piloté la mise en œuvre du programme de formation de médecins des Premières Nations et des Inuits du Québec, programme qui a permis l’accueil de nombreux étudiants et étudiantes issus des communautés autochtones dans la formation médicale. Instauré par l’Université Laval, ce programme conjoint des quatre facultés de médecine obtient un franc succès depuis une dizaine d’années et attire toujours plusieurs candidats et candidates dont la pratique les amènera à s’engager dans leur communauté d’appartenance.

Joan Glenn a vu ses collègues lui témoigner leur reconnaissance en de multiples occasions pour sa contribution exceptionnelle au domaine. En 2011, l’Association canadienne pour l’éducation médicale lui a remis un certificat de mérite. En 2015, elle a reçu un prix Diamants, Femme d’exception, décerné par le CHU de Québec-Université Laval. Même à la retraite, elle demeure engagée dans les ateliers de formation en médecine. Elle continue aussi de participer activement à un comité visant la promotion du professionnalisme dans les divers programmes de la Faculté de médecine de l’Université Laval.

Gérard Hervouet


Professeur émérite

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Le professeur Gérard Hervouet est l’expert en titre pour le continent de l’Asie au Département de science politique de l’Université Laval. Ses activités sont articulées autour de l’étude de la politique étrangère du Canada, de la sécurité mondiale et de la sécurité en Asie. Sa fréquente présence sur le terrain l’a amené à poser un regard très attentif sur les systèmes de gouvernance politique en Asie orientale.

S’appuyant sur des théories établies en relations internationales, Gérard Hervouet a rapidement adopté une approche pluridisciplinaire en vue de mieux saisir les contextes croisés de modernité et de tradition en Asie. Son expertise l’a conduit à présenter des dizaines de conférences en Asie et à être reconnu par des organisations internationales comme l’Asia-Pacific Economic Cooperation et le Pacific Economic Cooperation Council, Conseil pour lequel il siégera comme membre de la délégation canadienne à l’Assemblée générale de San Francisco en 1993. L’Asie a été le sujet principal de la majorité des 108 ouvrages et articles arbitrés publiés par Gérard Hervouet. Pionnier dans le domaine, il a vu certains de ses livres attirer l’attention de spécialistes de la recherche en Asie orientale et de différents ministères à Ottawa. Cette reconnaissance internationale lui a permis de rencontrer personnellement en Asie des dirigeants et des dirigeantes politiques à diverses occasions, notamment le roi Norodom Sihanouk au Cambodge ou encore les membres du Comité central du Parti communiste au Vietnam et en Chine.

En 1999, il obtient en France le prestigieux titre de professeur des universités.

Passionné de l’enseignement

L’enseignement de Gérard Hervouet a servi des milliers de personnes aux études. Parallèlement à ses activités soutenues de recherche et de publication, il a fait preuve en effet d’une grande disponibilité pour encadrer de nombreux étudiants à la maîtrise et au doctorat. Très populaire, le cours obligatoire d’introduction aux relations internationales lui a servi de tremplin en vue d’approfondir les connaissances dans le domaine et de recruter des jeunes chercheurs s’intéressant à ce domaine. Largement fréquentés, les cours du professeur Gérard Hervouet ont suscité un important intérêt de recherche aux deuxième et troisième cycles. Plusieurs de ses étudiants ou étudiantes enseignent aujourd’hui dans des universités canadiennes et étrangères. D’autres ont choisi l’Asie pour y travailler. Le professeur Hervouet reçoit encore des témoignages de reconnaissance de la Chine, du Japon, du Vietnam et d'autres pays dans lesquels il a enseigné.

Les connaissances et la passion de Gérard Hervouet lui ont valu de nombreuses invitations à l’étranger. Ainsi, il a donné plusieurs cours dans des établissements en Chine, à Singapour, en Australie, en Pologne et en France. De 1998 à 2001, il a enseigné à l’Institut d’études politiques de Bordeaux. Le professeur Gérard Hervouet a jugé très important de donner à la recherche, à l’enseignement sur l’Asie et aux relations internationales des cadres solides afin de les pérenniser. Ainsi, il a piloté, avec des collègues, la première maîtrise pluridisciplinaire en relations internationales au Québec, dont il a été le premier directeur en 1987-1988. Il a consolidé le Groupe d’études et de recherche sur l’Asie contemporaine (GÉRAC), qu’il dirige toujours. En 1983, il a fondé, en compagnie de quelques collègues, l’Association canadienne des études asiatiques. De 1985 à 1998, il a fièrement dirigé la revue Études internationales, qui est devenue la première publication scientifique francophone dans le domaine.

Les multiples invitations reçues par Gérard Hervouet pour enseigner, publier, prononcer des conférences ou se joindre à des organisations en Asie ont fait rayonner l’Université Laval à différents niveaux et témoignent de la riche expertise de ce professeur.

Jacques Huot


Professeur émérite

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Les travaux du professeur Jacques Huot ont contribué de façon remarquable à la compréhension de domaines de recherche reliés au traitement du cancer. Ses travaux ont notamment permis de mieux comprendre la signalisation qui contrôle la résistance cellulaire au stress, le processus métastatique et la migration cellulaire lors de la formation de nouveaux vaisseaux sanguins. Les citations de ses publications et l’envergure des subventions reçues témoignent de l’importance et du caractère novateur de ses découvertes.

Jacques Huot a fait ses études postdoctorales de physiologie cellulaire au Collège de France à Paris. En 1972, il a été nommé professeur au Département de pharmacologie de la Faculté de médecine de l’Université Laval. Durant sa carrière professorale, il a maintenu un équilibre harmonieux et dynamique entre ses tâches d’enseignement et de recherche. Pilier de la création et de la gestion de cours de deuxième et troisième cycles en biologie moléculaire et cellulaire, ce professeur titulaire a contribué à former la relève en recherche. En 2012, l’Association des chercheures et chercheurs étudiant à la Faculté de médecine lui a remis le prix Jacques-Leblanc pour son encadrement exemplaire aux cycles supérieurs.

Le rayonnement externe des réalisations de Jacques Huot s’avère fort important. Il totalise notamment une centaine de publications, et ses travaux ont fait l’objet de 220 communications à des congrès nationaux et internationaux. Les projets de recherche du professeur Jacques Huot et de ses collaborateurs ont bénéficié d’une aide financière pendant plus de 40 années, soutien accordé par les principaux organismes subventionnaires au Canada. Il a été membre de la Commission de la recherche de l’Université Laval, du bureau de direction du Centre de recherche sur le cancer de l’Université Laval et de plusieurs comités. Jacques Huot a également dirigé l’axe de recherche « Oncologie » du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval. Déjà très engagé dans l’organisation de congrès nationaux et internationaux d’envergure, il s’est aussi investi dans la mise sur pied de rencontres scientifiques.

Pionnier dans le domaine de la recherche biomédicale

L’une des réalisations marquantes de la carrière du professeur Jacques Huot est la mise en œuvre de Signalisation Québec. Depuis près d’une quinzaine d’années, ce réseau réunit les meilleurs chercheurs et chercheuses francophones au Canada qui travaillent sur la thématique de la signalisation cellulaire. En son honneur, Signalisation Québec a créé des prix d’excellence octroyés aux étudiants et aux étudiantes. Par ailleurs, le projet de recherche associé à ses travaux sur le stress oxydant lui a valu le prix Jonathan-Ballon de la Fondation des maladies du cœur du Québec en 2008. De plus, il a été nommé chercheur émérite du Centre de recherche sur le cancer de l’Université Laval en 2017.

Jacques Huot a grandement contribué au rayonnement de la Faculté de médecine à travers ses nombreuses collaborations. Son professionnalisme, son engagement et son enthousiasme ont marqué ses multiples activités en milieu universitaire. Tous ceux et celles qui ont été formés dans son laboratoire pendant leurs études à l’Université Laval témoignent de son dévouement ainsi que de sa capacité à stimuler l’esprit d’équipe et l’excellence. Les mêmes qualités ont fait de lui un mentor sollicité par ses collègues pour les activités universitaires et la gestion de la recherche. En 2014, il a obtenu le prix Professeur d’excellence du Département de biologie moléculaire, de biochimie médicale et de pathologie.

Les qualités exceptionnelles de Jacques Huot, à titre de chercheur chevronné, de mentor consciencieux, de professeur hors pair et de généreux collaborateur, ont largement contribué au rayonnement et à l’excellence de la formation en sciences biomédicales à la Faculté de médecine de l’Université Laval.

Denis Lemieux


Professeur émérite

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La renommée du professeur Denis Lemieux, spécialiste du droit administratif, dépasse les frontières du Québec et du Canada. Par ses réalisations et ses 40 années au service de la communauté universitaire, il a contribué à la formation de centaines de juristes. Ses nombreuses formes d’engagement démontrent son grand apport à l’avancement du droit administratif et du droit à l’égalité.

Denis Lemieux a été membre du Tribunal canadien des droits de la personne pendant plusieurs années. En plus de sa participation aux travaux de la Commission de réforme du droit du Canada, il a agi à titre de conseiller juridique auprès de la Commission parlementaire canadienne sur les droits à l’égalité et il a travaillé au sein du comité de la formation professionnelle du Barreau du Québec. Membre de réseaux de recherche prestigieux, le professeur Denis Lemieux a obtenu plusieurs subventions dans le contexte de son travail universitaire. Il a également rédigé une centaine de publications et trois ouvrages phares en droit administratif. Esprit curieux et fécond, il aura su aussi bien ancrer le droit administratif dans le droit civil moderne du Québec qu’aborder les nouveaux défis que posent au droit public la protection de l’environnement et la mondialisation des échanges commerciaux.

Le professeur Denis Lemieux s’est engagé activement à la Faculté de droit de l’Université Laval de 1972 à 2013. Sa contribution s’avère remarquable sur le plan de l’enseignement, de la recherche et de la participation à la vie universitaire. Outre son enseignement au premier cycle, il a dirigé un grand nombre d’étudiants et d’étudiantes des deuxième et troisième cycles : il a d’ailleurs pris soin de les associer à ses travaux de recherche, à ses publications ou à ses conférences. À l’échelle de la Faculté, Denis Lemieux a été vice‑doyen à l’enseignement et vice-doyen à la recherche; de plus, il a siégé à différents comités universitaires. À titre de professeur associé, il contribue encore généreusement aux activités facultaires en prenant part à l’évaluation de travaux de maîtrise et de doctorat ainsi qu’à des comités de sélection de bourses d’études.

Reconnaissance internationale importante

Membre de plusieurs jurys de thèse au Québec, au Canada et à l’étranger, Denis Lemieux a aussi été professeur invité en France et au Royaume-Uni. Il a également organisé ou coorganisé bon nombre de colloques réunissant l’Université Laval et les universités de Birmingham, de Hambourg, de Marrakech et de Montpellier, ainsi que l’Administrative Law Discussion Forum aux États-Unis. Pour sa contribution importante à ces échanges, Denis Lemieux a obtenu la Médaille de l’Université Montpellier I et le statut de membre honoraire (honorary research fellow) de l’Université de Birmingham.

En 1999, Denis Lemieux a reçu, conjointement avec son collègue Pierre Issalys, le prix de la Fondation du Barreau du Québec pour l’ouvrage intitulé L’action gouvernementale – Précis de droit des institutions administratives. En 2014, le professeur Denis Lemieux s’est vu décerner le Mérite du Barreau du Québec et le titre d’avocat émérite. En juin 2018, ses collègues universitaires, tant au Canada qu’à l’étranger, ont voulu lui témoigner leur considération pour sa brillante carrière en lui offrant un ouvrage collectif, Vastes mondes, publié aux Éditions Yvon Blais.

Expert et auteur de premier plan en droit administratif, enseignant avisé et bienveillant, chercheur rigoureux et novateur, être de passion et de mesure, Denis Lemieux est un professeur d’exception. Sa renommée a largement contribué au rayonnement de la Faculté de droit et de l’Université Laval.

Serge Leroueil


Professeur émérite

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Reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes de la géotechnique, le professeur Serge Leroueil a été invité en 1999 à prononcer la conférence Rankine (Rankine Lecture) de la British Geotechnical Association, la plus prestigieuse reconnaissance dans le domaine. Il doit sa renommée internationale à ses recherches sur la nature et le comportement des argiles molles, de même que sur les sols structurés, les sols non saturés et les sols compactés. Il a ainsi contribué au développement des connaissances sur les problématiques des remblais sur argiles molles et les glissements de terrain.

Après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur civil de l'Institut national des sciences appliquées de Lyon, Serge Leroueil a terminé son doctorat à l'Université Laval en 1977. Il a débuté comme professeur au Département de génie civil en 1980 et y a mené sa carrière jusqu’à sa retraite en 2016. Nommé professeur titulaire en 1988, Serge Leroueil a créé trois cours de deuxième et de troisième cycles portant sur la mécanique des sols avancée et la recherche scientifique. De 2010 à 2014, il a été directeur adjoint du Département de génie civil et de génie des eaux et il a également participé à divers comités départementaux et facultaires. En dirigeant ou en codirigeant 70 étudiants et étudiantes à la maîtrise ou au doctorat, le professeur Serge Leroueil a contribué à former des spécialistes dans le domaine de la géotechnique et de la prévention des glissements de terrain.

Spécialiste international du génie

Les travaux de recherche de Serge Leroueil ont été extrêmement bien reçus et reconnus au Canada et à l’étranger, ce qui lui a valu de nombreux prix et honneurs. En 1999, il est nommé membre (fellow) de l’Institut canadien des ingénieurs, en 2001 il reçoit la médaille K.Y. Lo de cette organisation pour sa contribution significative à l’international et en 2013, il reçoit la médaille Legget de la Société canadienne de géotechnique. Le professeur Serge Leroueil a donné plusieurs conférences à l’étranger, dont la 4th Geotechnical Research Council Lecture à Singapour et la Suklje’s Memorial Lecture à Ljubljana, en Slovénie. De 2004 à 2016, il a été membre de l'Académie des sciences de la Société royale du Canada. En 2017, il a reçu la Médaille du 150e anniversaire du Sénat du Canada. Ces invitations et ces honneurs mérités par Serge Leroueil font rayonner l’Université Laval, sans compter ses multiples activités menées sous forme de collaboration en recherche et en enseignement.

Grâce à l’intérêt de la communauté internationale pour ses travaux, Serge Leroueil a publié environ 300 articles techniques publiés dans des revues ou présentés lors de conférences internationales. Ses projets ont été financés par des organismes subventionnaires, mais aussi par des ministères et Hydro-Québec, ce qui reflète la portée pratique de ses recherches. Le professeur Serge Leroueil demeure toujours actif en dirigeant des étudiants ou des étudiantes à la maîtrise ou au doctorat, en participant à trois projets de recherche de l’Université Laval en collaboration avec le gouvernement du Québec et comme membre du Comité international sur les glissements de terrain. Il travaille également à parachever deux ouvrages techniques : Understanding Landslides through Case Studies, avec le professeur Luciano Picarelli, de l'Université de Naples, et Advanced Soil Mechanics and Applications to Engineering Practice, avec le professeur-chercheur David W. Hight, du Geotechnical Consulting Group de Londres.

Par ses nombreuses réalisations et les reconnaissances obtenues, le professeur Serge Leroueil a participé activement à l'enseignement et à la recherche au sein du Département de génie civil et de génie des eaux de la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval.

Louis Painchaud


Professeur émérite

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Les travaux du professeur Louis Painchaud sur les manuscrits coptes de Nag Hammadi, l’Évangile de Judas, l’apocalyptique juive et chrétienne, et ses éditions critiques font autorité de nos jours et sont largement cités. Il est membre depuis 1982 du comité éditorial de la collection Bibliothèque copte de Nag Hammadi, qu’il a dirigée de 1999 à 2019, période au cours de laquelle furent publiés 23 volumes. Il est également membre du comité éditorial des Nag Hammadi and Manichaean Studies de la maison d’édition Brill, plateforme de diffusion des recherches dans le domaine. Reconnu pour son expertise, le professeur Louis Painchaud a obtenu un grand nombre de subventions de recherche.

Depuis longtemps, Louis Painchaud connaît un rayonnement international exceptionnel grâce à ses nombreuses réalisations. Outre sa participation à plusieurs colloques scientifiques au Canada et à l’étranger, il a été professeur invité en France, au Brésil, en Norvège et en Israël. Il a également été président et membre des conseils de l’Association internationale d’études patristiques et de l’Association canadienne des études patristiques, de la Corporation canadienne des sciences religieuses, de la Société québécoise pour l’étude de la religion et du comité directeur de la section « Nag Hammadi and Gnosticism » de la Society of Biblical Literature aux États-Unis.

Carrière d’envergure

Le professeur Louis Painchaud a joué un rôle capital dans le développement et la structuration des programmes de sciences des religions à l’Université Laval. En 1997, à la demande du doyen de la Faculté des lettres, il a présidé le comité d’évaluation des programmes de premier cycle en études anciennes, dont les travaux ont contribué à la mise sur pied de l’Institut d’études anciennes et médiévales. Professeur depuis 1999, il a été successivement responsable des études à la Faculté de théologie et de sciences religieuses, directeur des programmes de premier cycle ainsi que directeur des programmes de deuxième et de troisième cycle en sciences des religions. Sur le plan de l’enseignement et de la direction étudiante, Louis Painchaud a assuré de manière continue sa charge d’enseignement, tout en dirigeant des mémoires de maîtrise et des thèses de doctorat.

Depuis sa titularisation en 2003, le professeur Louis Painchaud a déployé, et continue de le faire, une activité de recherche soutenue et de haut niveau, marquée par l’obtention de subventions externes et de nombreuses publications à l’étranger, dont la valeur et l’importance ont été très largement reconnues par les meilleurs spécialistes internationaux de son domaine.  Il a publié 27 articles dans des revues avec comité de lecture et 13 monographies. Il compte aussi 37 textes parus dans des ouvrages collectifs ou des actes de colloque et plus d’une centaine de recensions. Depuis 2006, il a donné une quarantaine de conférences ou de communications, et au-delà d’une vingtaine d’entretiens ou de présentations de vulgarisation. L’activité de recherche de Louis Painchaud s’est même intensifiée depuis sa retraite en 2016. Participant actif et assidu aux séances hebdomadaires du séminaire sur les textes gnostiques coptes, il prépare présentement deux ouvrages à paraître dans la collection « Bibliothèque copte de Nag Hammadi » des Presses de l’Université Laval, l’un sur l’Évangile selon Philippe et l’autre sur l’Évangile de Judas.

Sur le plan de la recherche et de l’enseignement, Louis Painchaud a eu un parcours remarquable et obtenu une reconnaissance internationale exceptionnelle. Sa carrière a contribué de manière significative au rayonnement de l’Université Laval.

Diane Parent


Professeure émérite

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Les réalisations de la professeure Diane Parent sont largement reconnues par le monde agricole et agroalimentaire québécois. Favorisant la recherche sur le transfert de ferme, l’établissement des jeunes, la situation des agricultrices et l’acceptabilité sociale de l’agriculture, cette professeure est considérée comme une visionnaire et une précurseure en matière de durabilité sociale de l’agriculture et, plus largement, en matière d’analyse interdisciplinaire, où elle examine les sciences agronomiques sous la loupe des sciences sociales.

Le secteur professionnel de l’agronomie reconnaît également la qualité et l’importance de l’enseignement de Diane Parent. Tout en menant des activités de recherche soutenues, elle a contribué de manière exceptionnelle à former de nombreux agronomes sur des sujets diversifiés tels que la communication des sciences, l’éthique, la déontologie ou la méthodologie de la recherche ainsi que l’analyse interdisciplinaire combinant agriculture, alimentation et société. Toujours à l’affût des méthodes pédagogiques les plus appropriées, la professeure Diane Parent a continuellement peaufiné des cours donnés selon plusieurs modalités. L’appréciation de sa formation par ses étudiantes et ses étudiants de tous les cycles démontre bien la qualité de son enseignement et son engagement pédagogique soutenu.

Pionnière de la sociologie de l’agriculture

Professeure avant-gardiste, Diane Parent a lancé en 1996 la première formation universitaire sur l’éthique et la déontologie appliquée à la pratique agronomique, ce qui a permis d’initier les futurs agronomes aux concepts et aux enjeux éthiques touchant la pratique professionnelle et de les instruire sur l’encadrement déontologique de la profession, et ce, bien avant son intégration obligatoire dans la formation en la matière. La pratique professionnelle contemporaine fait désormais de plus en plus appel au jugement éthique des agronomes : dans ce contexte, les enseignements de Diane Parent ont fait d’elle une visionnaire. Ainsi, elle a instauré le premier programme de recherche interdisciplinaire sur l’agriculture durable, dans lequel elle a pris soin d’intégrer le concept de durabilité sociale alors absent de la recherche. Précédant la considération de certains enjeux contemporains dans la recherche universitaire, Diane Parent a saisi leur importance dans la pratique et a fait sienne la mission de les transformer en un savoir pertinent pour toutes les personnes ou organisations qui travaillent en milieu agricole. Parmi ces enjeux se trouvent la formation agricole, la transmission et le renouvellement des fermes, l’établissement de la relève, la vie sociale et l’isolement des jeunes, l’acceptabilité sociale de l’agriculture, la diffusion et l’adoption des savoirs et des pratiques agricoles durables, le développement régional et la situation des agricultrices. Ses recherches et son engagement ont d’ailleurs été reconnus en 2006 par la Fédération des agricultrices du Québec.

Membre fondatrice du Groupe de recherche transfert-gestion et établissement en agriculture (TRAGET Laval), la professeure Diane Parent a collaboré à la mise en place de la première politique jeunesse lancée par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. Par son engagement au sein de diverses instances, Diane Parent a donc contribué significativement au développement des connaissances, de même qu’à leur application sur le terrain.

Depuis sa titularisation en 2004, la professeure Diane Parent a maintenu des activités de rayonnement importantes, tant à l’interne qu’à l’externe. Elle s’est démarquée grâce à ses nombreuses interventions et communications dans le milieu agricole et les médias. Infatigable chercheuse, elle continue d’être sollicitée pour discuter ou commenter les événements d’actualité et leurs impacts sur la durabilité sociale, c’est-à-dire la persistance durable, du monde agricole. Dans ses interventions, elle ne manque jamais de mettre en évidence l’Université Laval.

Michel Vézina


Professeur émérite

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Le professeur Michel Vézina est reconnu comme un bâtisseur au sein du Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval. Leader et visionnaire, il a créé des groupes de recherche et mis en place des conditions favorables pour explorer, sous divers angles, les problématiques de santé publique, plus particulièrement en matière de santé au travail.

Dès son arrivée à la Faculté de médecine, Michel Vézina s’est investi dans la recherche concernant les effets des risques psychosociaux sur la santé des travailleurs et des travailleuses ainsi que la prévention des conséquences sur leur santé mentale, leur système musculosquelettique et leur système cardiovasculaire. Tout au long de sa carrière, il a contribué activement à l’émergence et à la structuration de ces nouvelles connaissances.

Au fil des ans, Michel Vézina a occupé plusieurs postes de haut niveau dans le réseau de santé publique québécois. Tour à tour chef du Département de santé communautaire du Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL) et directeur de la santé publique de la région de la Capitale-Nationale, il a aussi présidé le bureau de direction de l’Enquête Santé Québec. Sa notoriété comme acteur de santé publique et professeur expert en matière de risques psychosociaux liés au travail l’a conduit à devenir responsable de l’Enquête québécoise sur les conditions de travail, d’emploi, et de santé et de sécurité du travail, réalisée de concert avec plusieurs organismes. En plus de la fondation des groupes de recherche liés à l’organisation du travail, Michel Vézina collabore depuis plusieurs années, au sein de l’axe de recherche « Santé des populations et pratiques optimales en santé », aux travaux du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval.

Leadership international

Le rayonnement de Michel Vézina dépasse le territoire québécois. Il a publié 101 articles et il a également participé à plus de 150 communications, dont une soixantaine en tant que premier auteur ou communicateur. Le professeur Michel Vézina a établi des ententes de partenariat entre l’Université Laval et d’autres établissements d’enseignement, notamment l’Université Badji Mokhtar – ANNABA en Algérie. Il a aussi été responsable de l’accord-cadre entre l’Université Laval et l’Université de Lille 2 Droit et santé, en droit et en médecine du travail. Dans ce dossier, son apport exceptionnel a été reconnu par la remise de la Médaille d’honneur de la Ville de Lille en 2000. À titre d’expert en santé et en sécurité au travail, Michel Vézina a été sollicité pour faire partie du comité d’élaboration et de révision de la Norme québécoise Entreprise en santé et de la Norme canadienne sur la santé et la sécurité psychologique au travail.

Alors qu’il assumait les responsabilités de directeur régional de la santé publique, Michel Vézina a maintenu des activités professorales importantes jusqu’à sa retraite en 2016. Il a ainsi formé et encadré toute une génération de jeunes médecins spécialistes de la santé publique. Il a également encouragé de façon soutenue le travail de recherche de plusieurs médecins spécialistes de la santé communautaire. Son héritage est encore bien présent au Département de médecine sociale et préventive. Après 33 années de carrière à l’Université Laval, le professeur Michel Vézina poursuit toujours son action en vue de mieux reconnaître la morbidité attribuable au travail et les facteurs sur lesquels il est nécessaire d’agir pour préserver la santé dans ce contexte. Ses efforts se matérialisent maintenant à partir de sa fonction de médecin spécialiste dans le domaine de la médecine préventive à l’Institut national de santé publique du Québec, et ce, toujours en étroite collaboration avec l’équipe du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval.