Aller au contenu principal

Éméritat

L'éméritat est la plus haute reconnaissance que l'Université Laval peut accorder à un membre du corps professoral.

2008

Nicholas Barden


Professeur émérite

En savoir plus

Originaire d’Angleterre, le professeur Nicholas Barden s’est joint au Département de physiologie de la Faculté de médecine en 1972. Au cours d’une carrière de 34 ans, le professeur Barden, qui est devenu titulaire en 1982, a activement participé à l’enseignement et à la recherche, et il a grandement fait rayonner l’Université Laval.

Au cours de sa carrière à l’Université Laval, le professeur Barden a dirigé avec succès les travaux de 12 étudiants de maîtrise, de 5 autres inscrits au doctorat et de 7 étudiants postdoctoraux. En plus de son implication constante dans la direction de thèses et de mémoires et dans l’enseignement aux 2e et 3e cycles, le professeur Barden a été directeur du programme de maîtrise et de doctorat en physiologie-endocrinologie de 1985 à 1992. Au Centre de recherche du CHUL, monsieur Nicholas Barden a été directeur de l’Unité de recherche en neurosciences de 1996 jusqu’à sa retraite en 2007.

Le professeur Barden a axé ses recherches autour de quatre thèmes principaux: la génétique moléculaire de la maladie bipolaire et des troubles dépressifs majeurs; la régulation de l’expression génétique impliquée dans le contrôle de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien durant les états normaux et les troubles de l’humeur; le mécanisme d’action des antidépresseurs; le développement d’animaux transgéniques comme modèles de maladies psychiatriques humaines. Pour poursuivre ses travaux, il a obtenu depuis 1973, à titre de chercheur ou de cochercheur, environ 35 millions de dollars en subventions de recherche provenant autant des organismes subventionnaires canadiens et québécois que de compagnies privées.

Monsieur Barden a fait connaître le résultat de ses recherches en publiant quelque 163 articles dans des journaux scientifiques avec comité de lecture et en prononçant 293 conférences dans des congrès nationaux et internationaux. De plus, depuis 1997, il a prononcé 34 conférences, à titre de conférencier invité, dans des congrès surtout internationaux. Le professeur Barden a été également professeur invité à trois reprises durant sa carrière au National Institute of Health à Washington, à Duke University, et au Max-Planck-Institute für Psychiatrie à Munich. Il a également présidé deux congrès internationaux qui ont eu lieu à Québec, et il continue à s’impliquer en présidant le comité d’organisation du congrès du Collège canadien de neuropsychopharmacologie qui aura lieu à Québec en 2010. En 2001, le Cercle des Ambassadeurs de Québec l’a nommé ambassadeur de l’année.

Cette importante activité de recherche a été couronnée de prix prestigieux. Le professeur Barden a ainsi reçu le Innovations in Neuroparmacology Award du Collège canadien de neuropsychopharmacologie en 2007. Il a aussi été le récipiendaire en 2000 du Narsad Distinguished Investigator Award, du Heinz Lehmann Award du Collège canadien de neuropsychopharmacologie en 1997 et, enfin, du Anna-Monika Foundation Prize pour ses travaux sur la dépression en 1995. Il est le seul chercheur canadien à avoir gagné ce prix.

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui le professeur Nicholas Barden qui fut, tout au long de sa carrière, un maître dévoué et compétent qui a œuvré à la formation des étudiants et à l’avancement des connaissances en neuroendocrinologie et en neuropsychopharmacologie, et qui a contribué au rayonnement de l’Université.

Claude Belleau


Professeur émérite

En savoir plus

Diplômé en droit de l’Université Laval en 1958 et admis au Barreau du Québec en 1959, le professeur Claude Belleau a effectué un séjour d’études au London School of Economics en 1959-1960. À son retour de Londres, il a agi comme conseiller juridique auprès d’une compagnie d’assurance vie jusqu’en 1962.

De 1962 à 1965, il poursuit des études supérieures en France et obtient, en 1966, un doctorat d’État en droit privé de la Faculté de droit et des sciences économiques de Paris. Il entre à la Faculté de droit de l’Université Laval en 1965 à titre de professeur auxiliaire et y enseigne le droit civil jusqu’en 1968. De 1968 à 1972, il est à l’emploi du ministère des Institutions financières, compagnies et coopératives où il agit comme secrétaire du Comité de révision des lois d’assurances et membre du Comité d’étude sur l’assurance automobile.

En 1972, monsieur Belleau revient à la Faculté de droit à titre de professeur agrégé et deviendra titulaire en 1977. Outre le droit des assurances qu’il a enseigné aux 1er et 2e cycles pendant de nombreuses années, ce professeur a donné au 1er cycle des enseignements sur les fondements et la méthodologie du droit, le droit civil et le droit commercial. Ses cours ont toujours été appréciés des étudiants tant par sa connaissance des matières enseignées que par sa pédagogie et son ouverture d’esprit. Monsieur Belleau a aussi dirigé plusieurs essais et mémoires de maîtrise en droit des assurances. Il dirige présentement le premier doctorat en droit fondamental des assurances au Québec.

Le professeur Belleau a été doyen de la Faculté de droit de 1977 à 1981 et, à ce titre, il a beaucoup contribué au développement de cette faculté. À l’échelle de l’Université, il a été membre de la Commission d’administration, président du Comité d’amendements des statuts, président du Comité spécial sur la révision de la procédure de nominations des doyens de faculté et directeurs de département, et membre du Conseil d’administration de la Chaire en assurance à la Faculté des sciences de l’administration. Il est actuellement membre du Comité directeur de cette chaire.

Ce professeur a largement contribué au rayonnement de son université. Il a été professeur invité à trois reprises à l’Université Montesquieu Bordeaux IV. Il a rédigé un ouvrage, qui a été traduit en anglais, sur l’histoire et le bilan de l’expérience québécoise en matière d’assurance automobile sans égard à la faute. Il a publié de nombreux articles spécialisés sur le droit des assurances au Québec et à l’étranger, participé à plusieurs colloques internationaux et agi comme consultant auprès de plusieurs organismes gouvernementaux. Depuis 1987, il est avocat-conseil auprès d’un cabinet d’avocats spécialisés dans le domaine de l’assurance.

Par son enseignement et ses recherches, monsieur Claude Belleau a contribué de façon importante à l’avancement de la science juridique dans le domaine du droit des assurances, dont il demeure un des spécialistes québécois les plus renommés. L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui le professeur Claude Belleau en le nommant professeur émérite.

Carlos A. Brailovsky


Professeur émérite

En savoir plus

Diplômé de médecine de l’Université de Buenos Aires en 1961, Carlos A. Brailovsky poursuit ses études aux cycles supérieurs à Buenos Aires, puis à Paris en cancérologie et statistiques. Il a connu une première carrière professorale à l’Université de Sherbrooke de 1969 à 1987 au Laboratoire de biologie moléculaire, puis au Département d’anatomie et de biologie cellulaire, où il est devenu professeur titulaire.

En 1987, après une maîtrise en pédagogie des sciences de la santé à l’Université Laval, il est engagé comme professeur titulaire à la Faculté de médecine de notre établissement.

Depuis 1995, le professeur Brailovsky est rattaché au Département de médecine familiale. Il a connu une brillante carrière comme professeur en éducation des sciences de la santé, particulièrement dans le domaine de l’évaluation. Il a enseigné à la Faculté de médecine de l’Université Laval, et il a maintenu et développé des collaborations d’enseignement et de recherche avec des collègues de plusieurs facultés québécoises, canadiennes et internationales. Pendant sa carrière, il a encadré 24 étudiants qui ont complété des projets de maîtrise et 12 étudiants dans des projets de doctorat. Il a dirigé de nombreux projets de recherche subventionnés, publié 7 chapitres de livres, 3 monographies et 71 articles avec comités de lecture. De plus, il a effectué de nombreuses présentations et publications de résumés dans des congrès nationaux et internationaux.

À l’Université Laval, il a développé le Centre d’évaluation des sciences de la santé (CESSUL) qu’il dirige jusqu’au moment de sa retraite en 2007. Ce centre a obtenu une large reconnaissance en évaluation tant au Québec et au Canada qu’à l’étranger. L’expertise de Carlos A. Brailovsky en évaluation lui a valu de nombreuses sollicitations comme consultant pour des organismes nationaux et internationaux en éducation en sciences de la santé dont l’Organisation panaméricaine de la santé, le Collège des médecins du Québec, le Collège des médecins de famille du Canada, l’Ordre des infirmiers et infirmières du Québec, l’Ordre des pharmaciens, le Conseil médical du Canada, plusieurs facultés de médecine ou associations de facultés de médecine en Amérique du Sud, à Cuba, en Espagne, et, enfin, le Royal College of General Practitioners à Londres.

Pour son travail, Carlos A. Brailovsky a été maintes fois honoré. Parmi ses distinctions, mentionnons qu’en 2002, il s’est vu décerner le prix Ian Hart pour sa contribution exceptionnelle au développement de l’éducation médicale, prix décerné par l’Association canadienne de l’éducation médicale. En 2004, il a reçu un doctorat honoris causa de l’Université de Cordoba en Argentine pour sa contribution exceptionnelle en éducation médicale. Cette même année, il a présidé le comité scientifique de la 11th International Ottawa Conference on Medical Education. En 2006, le Conseil médical du Canada lui remettait le Prix de réalisations exceptionnelles dans l’évaluation des compétences cliniques. Plus récemment, en 2008, l’Instituto Universitario de Ciencias de la Salud d’Argentine lui décernait une Grande Distinction en reconnaissance de sa contribution au développement de l’éducation médicale. Depuis 2008, il est recteur de l’Instituto Practicum de Investigación Aplicada a la Educación en Ciencias de la Salud (Espagne).

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui le professeur Carlos A. Brailovsky en le nommant professeur émérite.

François Castaigne


Professeur émérite

En savoir plus

Monsieur François Castaigne a obtenu son doctorat en sciences et technologie des aliments de l’Université Laval en 1974, après avoir obtenu son titre d’ingénieur de l’École Nationale Supérieure des Industries Agricoles et Alimentaires (ENSIA) en France en 1970.

Il a commencé sa carrière en enseignement au Département des sciences des aliments et de nutrition de l’Université Laval en 1972 à titre de chargé de cours. Engagé comme professeur en 1973, il devient professeur titulaire en 1984. Depuis sa retraite en 2006, il continue de travailler pour son département à titre de professeur associé.

Monsieur François Castaigne a contribué à l’enseignement aux trois cycles en assumant la responsabilité de cours, mais aussi la direction de programmes de 2e et 3e cycles en sciences et technologie des aliments de 1986 à 1992. En 1995, il devient directeur du Département, fonction qu’il a exercé pendant deux mandats. Depuis plus de 30 ans, le professeur Castaigne a aussi contribué à la formation de nombreux chercheurs, dont 25 à la maîtrise et 18 au doctorat, dans des domaines aussi variés que le génie alimentaire (séchage, chauffage et refroidissement des aliments), la congélation et la stérilisation, la conservation des fruits et légumes, les atmosphères modifiées et contrôlées, le contrôle de l’activité de l’eau, la qualité des farines, les emballages et leurs propriétés ainsi que la fabrication de succédanés de viande à partir de protéines végétales. Plusieurs de ses anciens étudiants occupent des postes de professeur universitaire, tant au Canada qu’à l’étranger, ou encore des postes de chercheur ou dans l’industrie alimentaire. Parmi ses anciens étudiants, plusieurs sont ou ont été professeurs à l’Université Laval.

Tout au long de sa carrière, le professeur Castaigne a publié avec ses étudiants et ses collègues plus de 110 publications scientifiques, 5 chapitres de livre et obtenu 9 brevets. De plus, il a présenté de nombreuses conférences et affiches de recherche, diffusant ainsi largement les résultats de ses travaux. Parmi les chapitres de livres qu’il a écrits, mentionnons que deux chapitres du livre Science et technologie du lait: principes et applications sont maintenant des références mondiales dans le milieu francophone pour la formation des futurs professionnels de ce secteur.

Depuis sa titularisation, monsieur Castaigne a obtenu trois prix prestigieux, en reconnaissance de sa contribution scientifique exceptionnelle à son domaine de recherche. Il a reçu la Médaille de bronze de l’APRIA (Association pour la Promotion Industrie Agriculture, France) en 1985. Il reçoit la Médaille d’argent du même organisme en 1988. Enfin, en 2000, il se voit décerner le Prix d’excellence en recherche du Canada.

À notre époque, les aliments que nous consommons quotidiennement ont d’abord fait l’objet de nombreux traitements qui garantissent leur bon goût, mais aussi leur qualité. C’est tout le mérite du professeur François Castaigne d’avoir contribué de façon importante à la qualité de ces traitements, et, grâce à ses recherches, d’avoir fait rayonner l’Université Laval de façon importante et constante durant toute sa carrière de professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation.

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui le professeur François Castaigne en le nommant professeur émérite.

Richard Cloutier


Professeur émérite

En savoir plus

Monsieur Richard Cloutier a été professeur à l’École de psychologie de l’Université Laval de 1974 à 2007. Après ses études de premier cycle en psychologie (1969, Université Laval), il a fait une maîtrise en psychologie toujours à l’Université Laval (1970), puis un doctorat en psychologie à l’Université McGill (1973).

Il est promu au rang de professeur titulaire en 1983. Spécialisé en psychologie du développement de l’enfant et de l’adolescent, ses contributions en enseignement et en recherche s’inscriront constamment dans l’univers de l’adaptation de l’enfant dans son milieu.

Sur le plan de l’enseignement, il s’est montré très actif aux trois cycles de la formation universitaire en affichant une productivité importante. Au 1er cycle, pendant la plus grande partie de sa carrière, il a assumé la responsabilité de nombreux cours, dont deux cours d’introduction à la psychologie du développement offerts en psychologie, mais ouverts aussi à l’ensemble des programmes de premier cycle à l’Université Laval. Une contribution pédagogique significative a consisté à offrir ces cours de façon individualisée, sur la base d’enseignement modulaire. Il s’est aussi distingué par une contribution majeure à la direction de thèses de doctorat (13 Ph.D. complétés, 1 à venir, et 1 mémoire doctoral D.Psy.), de mémoires de maîtrise (31 mémoires complétés) et d’essais de maîtrise (70 essais complétés). Cet encadrement des travaux des étudiants a été activement soutenu par un solide engagement en recherche tout au long de sa carrière. De 1974 à 2007, monsieur Richard Cloutier a constamment été responsable de projets de recherche subventionnés, dont certains de grande envergure impliquant des subventions annuelles de plusieurs centaines de milliers de dollars. Au fil des ans, cette implication en recherche a donné lieu à plus de 170 publications scientifiques, dont dix livres comme premier auteur et plus de 300 communications scientifiques et professionnelles.

Sur le plan de la participation interne, monsieur Richard Cloutier a assumé différentes responsabilités importantes au fil des ans. Ainsi, il a été, entre autres, responsable du Comité d’admission au baccalauréat de l’École de psychologie, directeur du programme de maîtrise en psychologie, directeur adjoint et directeur de l’École de psychologie, directeur du Centre de recherche sur les services communautaires, membre du Conseil de la Faculté des sciences sociales et membre de la Commission de la recherche.

Plusieurs des activités de monsieur Richard Cloutier ont contribué de façon notable au rayonnement externe de l’Université Laval. De plus, à plusieurs reprises, il a contribué directement à l’élaboration de politiques sociales pour les jeunes et les familles à risque. Dans son domaine d’expertise, monsieur Richard Cloutier a maintenu une présence publique active et constante grâce à ses interventions médiatisées, contribuant ainsi au rayonnement de l’Université Laval. En 2000, l’Ordre des psychologues lui accordait le prix Noël-Mailloux pour l’ensemble de sa contribution de carrière à l’avancement de la psychologie au Québec.

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui le professeur Richard Cloutier en le nommant professeur émérite.

Huguette Dagenais


Professeure émérite

En savoir plus

Madame Huguette Dagenais a été nommée professeure titulaire en 1986 et a pris sa retraite en 2006. Depuis, à titre de professeure associée au Département d’anthropologie, elle a poursuivi son implication en études féministes, notamment au DESS en études féministes et à l’Université féministe d’été, dans l’encadrement étudiant, dans la publication et la présentation de communications ainsi que dans le projet de coopération Canada-Vietnam dont elle est responsable.

L’enseignement de madame Huguette Dagenais s’est déroulé aux 1er et 2e cycles au Département d’anthropologie ainsi qu’au DESS en études féministes et plus largement encore. En 2002, elle contribuait à fonder l’Université féministe d’été, offerte chaque année depuis 2003. Madame Huguette Dagenais a également assuré la supervision de nombreux mémoires de maîtrise et de thèses de doctorat.

En recherche, madame Huguette Dagenais a obtenu, depuis 1986, une douzaine de subventions dont les objectifs convergent vers une meilleure connaissance des rapports sociaux de sexe. Réalisées en interdisciplinarité avec des collègues d’autres universités, ses recherches se sont déroulées aussi bien au Québec qu’à l’étranger. Elles ont porté notamment sur les liens entre fécondité et travail féminin ainsi que sur la conciliation travail-famille et sur la vie quotidienne des hommes et des femmes professeurs d’université.

Madame Dagenais a aussi abondamment publié dans le champ du développement international ainsi que sur les dimensions épistémologiques et méthodologiques de la recherche féministe. Ses communications et conférences ont été et demeurent nombreuses et variées. Sa présence médiatique témoigne également du fait qu’elle constitue chez nous une autorité reconnue dans son domaine. Sur le plan international, madame Huguette Dagenais a assuré le positionnement et le rayonnement de l’Université Laval dans la francophonie en matière d’études féministes, particulièrement en tant que cofondatrice et première directrice (1987-1997) de la revue internationale Recherches féministes et comme titulaire (1993-1997) de la Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des femmes. Le colloque «La recherche féministe dans la francophonie», organisé par la Chaire d’étude en 1996, a donné le coup d’envoi à la tradition des congrès triennaux dans ce domaine qui ont lieu depuis dans différentes régions du monde.

Bien avant sa titularisation, madame Huguette Dagenais avait déjà démontré ses talents de gestionnaire. Directrice des programmes de 1er cycle, elle a piloté la première réforme en profondeur du 1er cycle en anthropologie. Sur le plan de la participation, madame Dagenais a été notamment cofondatrice et première coordonnatrice du Groupe de recherche multidisciplinaire féministe, membre du Comité de rédaction de la revue Anthropologie et sociétés, directrice du programme de doctorat en anthropologie, cofondatrice et directrice de la revue Recherches féministes, titulaire de la Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des femmes, cofondatrice et responsable de l’Université féministe d’été.

Madame Huguette Dagenais a aussi été très active dans des organismes subventionnaires, des comités de rédaction et consultatifs de différentes revues, des organismes publics et sur le plan syndical. Elle a aussi obtenu plusieurs reconnaissances externes qui contribuent au rayonnement de son département, de la Faculté des sciences sociales et de l’Université Laval.

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui la professeure Huguette Dagenais en la nommant professeure émérite.

Blanche Dansereau


Professeure émérite

En savoir plus

Née au Vermont, madame Blanche Dansereau a fait toutes ses études universitaires aux États-Unis. Elle a obtenu, en 1974, un doctorat en horticulture ornementale de l’Université de Georgie, à Athens. Pendant ses études doctorales, elle a été chargée de cours au Département d’horticulture de cette même université, puis professeure adjointe au Département d’horticulture de la California State Polytechnic University, à Pomona en Californie.

En 1976, le directeur du Département de phytologie d’alors, Marc J. Trudel, la recrute et elle devient la première femme professeure de ce département, comme spécialiste en floriculture. Elle sera nommée titulaire en 1990.

En enseignement, madame Dansereau a collaboré à plusieurs cours aux trois cycles d’études, dont Plantes et cultures d’ornement, Multiplication des végétaux, Cultures en serre, Composition du jardin, etc., pour ne mentionner que ceux-là. Pendant sa carrière, la professeure Dansereau a dirigé 16 étudiants à la maîtrise et 3 au doctorat, sans compter les codirections de recherche et les multiples encadrements de professionnels de recherche.

Ses recherches en floriculture ont été diffusées sous diverses formes: plus d’une trentaine d’articles dans des revues avec comité de lecture, une soixantaine dans des revues professionnelles et plus d’une centaine de rapports de recherche. Sa carrière scientifique a été très productive, elle a toujours obtenu un important financement pour ses travaux de recherche, totalisant près de 10 M$. Son expertise a été sollicitée à titre de consultante par plusieurs établissements universitaires tant au Canada qu’à l’international; plus d’une quinzaine d’entreprises privées ont également requis sa compétence en floriculture. La qualité de ses travaux et son implication dans la communauté scientifique de son secteur d’expertise lui ont valu d’être élue Fellow de la Société américaine des sciences horticoles en 2005. Tout au long de sa carrière, madame Dansereau a également obtenu plusieurs autres prix et distinctions. Membre de plusieurs sociétés scientifiques, dont l’Ordre des agronomes du Québec, et de sociétés canadiennes, américaines et internationales des sciences horticoles, elle a activement participé à l’organisation de plusieurs congrès, dont le Congrès international des sciences horticoles de 2002 qui a eu lieu à Toronto.

La carrière de madame Dansereau a laissé des traces tangibles au Département de phytologie. Mentionnons ici le très populaire certificat en horticulture et gestion d’espaces verts, dont elle a activement œuvré à la création et à l’expansion. De plus, elle a activement participé à la création du Centre de recherche en horticulture (CRH) de l’Université Laval. Très impliquée dans les sociétés savantes, elle s’est particulièrement distinguée à la direction de la Société américaine de sciences horticoles où elle siège à plusieurs comités et où elle a participé à l’organisation de plusieurs congrès. De plus, elle a été éditrice associée de la Revue canadienne de phytotechnie. La carrière de la professeure Dansereau a eu un impact majeur dans l’industrie québécoise de la floriculture. Les artisans de cette industrie l’ont honorée en 2007 pour souligner son impact sur ce secteur de l’agroalimentaire qui génère des dizaines de millions de dollars de retombées annuellement, seulement au Québec.

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui la professeure Blanche Dansereau en la nommant professeure émérite.

Denys Delâge


Professeur émérite

En savoir plus

Détenteur d’une maîtrise en sociologie et d’un doctorat en histoire, le professeur Denys Delâge entreprend sa carrière universitaire au Département de sociologie de l’Université Laval en 1981. Il est nommé professeur titulaire en 1995. Monsieur Denys Delâge a enseigné les méthodes de recherche et le travail d’enquête en sociologie, de même que l’histoire des Amérindiens, domaine principal de ses recherches et publications.

Au Département de sociologie, il a conçu et mis sur pied un cours de 1er cycle intitulé Laboratoire de recherche, qui se donne sur une année et qui vaut à notre formation au baccalauréat en sociologie à l’Université Laval une réputation méritée. Durant ses 26 années d’enseignement à l’Université Laval, le professeur Delâge a obtenu une reconnaissance unanime de la communauté étudiante pour la qualité de son enseignement. De plus, il a dirigé ou codirigé, dans les disciplines de la sociologie et de l’histoire des Amérindiens, les mémoires de maîtrise de 56 étudiants et étudiantes, 34 thèses de doctorat, pour un total de 90 étudiants diplômés, et il a encadré deux stagiaires postdoctoraux. Monsieur Denys Delâge a toujours incité ses étudiants à publier les résultats de leurs recherches, ce qui a donné lieu à la publication de plus d’une quarantaine d’articles dans des revues scientifiques avec comités de lecture et à la publication de 39 livres. Sa contribution à l’enseignement et à la formation de futurs chercheurs est tout simplement exceptionnelle.

Tout au long de sa carrière, le professeur Delâge a été très actif en recherche. En 1985, il a publié un livre, Le pays renversé, qui s’est rapidement imposé comme un classique sur l’histoire des relations entre les Autochtones et les Européens. Membre du CIERA et du CELAT, il a régulièrement obtenu de nombreuses subventions de recherche. Il a aussi été responsable de recherche pour deux importants chantiers. Ainsi, il a été membre du comité d’orientation de la recherche historique de la Commission royale d’enquête Dussault-Erasmus sur les peuples autochtones. Puis, il a été directeur d’une vaste recherche du ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada et du Conseil de la Nation huronne-wendate. À partir des années 1990, il a consacré une grande partie de ses travaux aux Autochtones de la vallée du Saint-Laurent. Tout cela fait de monsieur Denys Delâge un historien exceptionnel aux compétences multiples, dont la réputation dépasse les frontières disciplinaires.

Le professeur Delâge est celui qui a exercé le plus long mandat de directeur du Département de sociologie (1992-1998). Il a aussi été directeur des programmes de 1er cycle. Il a fait partie de comités ou de jurys de thèses, de comités de programmes ou d’évaluations de candidatures dans plusieurs universités au pays et à l’étranger. Il a siégé et siège encore à plusieurs comités scientifiques ou de rédaction de revues ou de maisons d’édition. Il a organisé ou coorganisé plusieurs colloques nationaux et internationaux et il a fait servir ses connaissances à de nombreuses communautés amérindiennes. On a fait appel à ses compétences pour de nombreux films et émissions historiques radiophoniques ou télévisées.

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui le professeur Denys Delâge en le nommant professeur émérite.

Jean Huot


Professeur émérite

En savoir plus

Formé à l’Université Laval, à l’Université de Toronto et à l’University of Alaska où il obtient son doctorat en aménagement de la faune, monsieur Jean Huot devient professeur adjoint à l’Université Laval en 1975, et professeur titulaire en 1985. Il est professeur d’écologie animale et d’aménagement de la faune au Département de biologie de 1975 à 2006.

Au chapitre de l’enseignement, monsieur Huot a été professeur d’aménagement de la faune terrestre, d’écologie animale, d’écologie continentale pratique et de travaux pratiques au 1er cycle, et de problèmes d’aménagement de la faune aux 2e et 3e cycles. Il a supervisé ou cosupervisé un nombre élevé de mémoires de maîtrise et de thèses de doctorat, plus d’une quarantaine au total, et dirigé six chercheurs postdoctoraux, tâche qu’il poursuit toujours à l’heure actuelle.

Durant toute sa carrière, le professeur Huot a été très impliqué en recherche, et il a mené diverses activités reliées à la conservation et à l’aménagement de la faune. Ses recherches ont couvert un très large domaine, allant de l’écologie des cervidés, notamment le cerf de Virginie, l’orignal et le caribou, aux pratiques d’aménagement forestier et d’écologie de l’ours noir. Le professeur Huot a été l’auteur de plus de 70 articles de revues scientifiques et comptes rendus de conférences, ainsi que d’une centaine de rapports de recherche.

Au titre du rayonnement externe, monsieur Huot a agi comme conseiller scientifique pour plusieurs organismes, incluant le ministère de l’Environnement et de la Faune, la Société de la faune et des parcs du Québec, Parcs Canada, le ministère des Ressources naturelles du Québec, Forêts Canada, Canards illimités, Hydro-Québec, la Société d’énergie de la Baie James, des communautés autochtones et plusieurs firmes de consultants. De plus, précisons que de janvier à décembre 2004, il a été commissaire et vice-président de la Commission d’étude sur la gestion de la forêt publique québécoise. Depuis 1997, il est membre du Comité de révision scientifique de l’Institut pour la recherche et le suivi environnemental des ministères de la Défense nationale du Canada et d’Environnement Canada.

Très engagé, le professeur Huot a été directeur de son département de 1998 à 2002 et, de 2001 à 2006, titulaire de la Chaire de recherche industrielle CRSNG-Produits forestiers Anticosti. Entre autres, il a siégé au Comité d’évaluation des programmes de l’Université Laval, fut membre du Comité de programmes de 1er cycle en biologie, membre également du Comité scientifique et d’aménagement de la Forêt Montmorency, ainsi que du Comité de la recherche de la Faculté des sciences et de génie. Il a, de plus, œuvré au sein d’organismes subventionnaires, et il n’a pas ménagé son temps pour fournir une importante contribution à divers comité régionaux, par exemple l’équipe de restauration du caribou de la Gaspésie, l’équipe de restauration du carcajou-Labrador ou encore le Comité scientifique du Centre pour la conservation de la biodiversité boréale au Zoo de St-Félicien. Il a également rayonné à l’international, notamment en Suède et aux États-Unis. En 2002, l’Association des biologistes du Québec lui a décerné le titre de Membre émérite pour l’ensemble de ses travaux.

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui le professeur Jean Huot en le nommant professeur émérite.

Marc R. Laverdière


Professeur émérite

En savoir plus

Après un début de carrière comme chercheur à Agriculture et Agroalimentaire Canada, le professeur Marc R. Laverdière a été engagé en 1985 à l’Université Laval. De 1985 à 1988, il a dirigé le Département des sols (fusionné par la suite au Département de génie rural pour former le Département des sols et génie agroalimentaire). De 1991 jusqu’à sa retraite en 2006, le professeur Laverdière a été professeur titulaire en conservation des sols et de l’eau à ce département.

Il a apporté de remarquables contributions à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA), autant en enseignement qu’en recherche. Depuis 1985, il a enseigné et participé à de nombreux cours aux trois cycles. Son cours en conservation des sols a toujours été très apprécié des étudiants du 1er cycle. En plus de son enseignement, le professeur Laverdière a dirigé les travaux de recherche de 49 étudiants inscrits aux cycles supérieurs. À titre de professeur associé, il encadre présentement les travaux de deux étudiantes (une à la maîtrise et une au doctorat).
 
En recherche, le professeur Laverdière, depuis 1987, a toujours détenu une subvention dite «Dépenses courantes» (À la découverte), et ce, jusqu’à sa retraite. Il a été bénéficiaire de plusieurs subventions de recherche à titre de demandeur principal ou encore de collaborateur au sein de demandes d’équipes telle Éco-recherche financées à la hauteur de 2,4 M$ par le CRSNG-CRSH et CRAM pour étudier les impacts de l’agriculture intensive dans Portneuf. Détenteur de subventions CSRNG-stratégique et de FCAR-IRDA, il a aussi collaboré dans plusieurs demandes auprès d’organismes subventionnaires reconnus avec des chercheurs de l’Université de Sherbrooke, de l’INRS-Eau et du Collège Macdonald de l’Université McGill, pour n’en mentionner que quelques-uns. Il a également siégé sur plusieurs comités examinateurs d’universités québécoises et canadiennes. Membre de plusieurs comités d’évaluation de projets pour divers organismes, dont le CRSNG, FQRNT, AAC, CORPAQ, Marc R. Laverdière a toujours été apprécié pour son expertise, sa compétence et son intégrité.
 
Le professeur Laverdière est l’auteur ou le co-auteur de près de 100 publications scientifiques et de chapitres de travaux collectifs, ainsi que d’au-delà de 100 présentations scientifiques, rapport et autres documents. À l’Université Laval, ce professeur et chercheur de haut niveau a connu une remarquable carrière, qu’il poursuit toujours à l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) avec lequel la FSAA a beaucoup de liens de collaboration. Le professeur Laverdière est reconnu comme un des meilleurs experts dans les domaines de la conservation et de l’utilisation des sols à l’échelle nationale et internationale. Par son enseignement, il a contribué à la formation de plus de la moitié des agronomes présentement au Québec, et par sa recherche, il a contribué à la formation de chercheurs de haut calibre et à l’avancement des connaissances dans un domaine de grande pertinence sociale. Il a donc fait rayonner l’Université Laval de façon constante et importante durant toute sa carrière de professeur.

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui le professeur Marc R. Laverdière en le nommant professeur émérite.

Christian Laville


Professeur émérite

En savoir plus

Diplômé de l’Université Laval, le professeur Christian Laville obtient un doctorat (histoire appliquée à l’éducation) à la Carnegie Mellon University en 1980. Il joint la Faculté des sciences de l’éducation en 1968, et est nommé professeur titulaire en 1986. Au fil de sa carrière, le professeur Christian Laville a joui d’une réputation d’universitaire de haut niveau tant chez nous qu’à l’étranger.

Par ses activités d’enseignant, le professeur Laville a fortement marqué de son empreinte l’enseignement de l’histoire au Québec. Il a été le responsable de la formation didactique de la quasi-totalité des enseignants en histoire de la région, sans compter ceux qui sont passés chez nous pour se retrouver ensuite ailleurs au Québec. Bien que retenu au 1er cycle pour les cours de didactique de l’histoire, le professeur Laville n’en a pas moins été actif aux 2e et 3e cycles. Il s’est notamment occupé d’élaborer puis de donner le principal cours de méthodologie de la recherche destiné aux étudiants en didactique. Il a aussi généreusement offert une abondance de cours individuels sur mesure à ses étudiants de maîtrise ou de doctorat en didactique. Il a également dirigé les cinq doctorats en didactique de l’histoire qui ont été décernés chez nous depuis une trentaine d’années.

Au chapitre des publications et des communications, le professeur Laville se distingue. Il est auteur ou coauteur de plus de huit mille pages. Ses publications se révèlent remarquablement variées et ont été publiées dans dix pays – indice fort de rayonnement international – et dans six langues différentes. Deux de ses chapitres de livre ont été publiés dans des «mélanges», l’un en Belgique, l’autre en France. Les conférences et communications du professeur Laville témoignent de semblables qualités. Elles ont été présentées dans onze pays différents, la plupart sur invitation, dont cinq conférences d’ouverture ou de clôture. Son Histoire de la civilisation occidentale a été récompensée d’une mention au Prix du ministre de l’Éducation en 2001.

Ses activités de participation sont souvent porteuses de caractères scientifiques, comme ses fonctions de directeur de collection aux Éditions du Renouveau pédagogique, de membre du comité de rédaction de deux revues internationales, de membre du Collège des examinateurs pour les Chaires de recherche du Canada, de membre de jurys de doctorat, dont des jurys en France, en Côte d’Ivoire, au Maroc, ou encore de membre d’une commission ministérielle aussi importante que le Groupe de travail pour la réforme de l’enseignement de l’histoire.

Cette réputation et la confiance que lui accordent ses collègues ont aussi valu au professeur Laville d’occuper diverses responsabilités de premier plan, dans les milieux professionnels ou universitaires, intérieur ou extérieur, dont la présidence de la Société des professeurs d’histoire, du Syndicat des professeurs de l’Université Laval et de l’Intersyndicale (regroupement des syndicats de professeurs des universités du Québec), et à la Fédération des associations de professeurs d’université du Québec. De telles activités de participation n’ont pas manqué, elles aussi, de contribuer au rayonnement de notre université. Retraité depuis 2003, monsieur Christian Laville maintient un niveau élevé d’activités professionnelles et scientifiques.

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui le professeur Christian Laville en le nommant professeur émérite.

Jean-Claude Méthot


Professeur émérite

En savoir plus

Diplômé de l’Université Laval où il a obtenu un doctorat en génie chimique en 1972, le professeur Jean-Claude Méthot devient professeur au Département de génie chimique de la Faculté des sciences et de génie en 1970, et titulaire en 1978. De 1965 à 1970, il avait été chargé de cours à ce même département.

En enseignement, le professeur Méthot a donné plusieurs cours aux trois cycles sur une période de 38 ans, dont les cours de transferts auxquels étaient inscrits les étudiants de cinq programmes de génie différents, et ce, pendant 15 ans. À quelques reprises, il a reçu le titre de «professeur de l’année» au Département de génie chimique. En recherche, monsieur Méthot a dirigé des projets de recherche financés par la compagnie Alcan; il a aussi obtenu des subventions de recherche durant 17 années du CRSNG (fonctionnement et équipements). Il a encadré trois étudiants au doctorat, cinq à la maîtrise, et publié une dizaine d’articles dans des revues scientifiques.

Ayant été administrateur aux trois niveaux universitaires durant 20 ans, c’est au titre de la participation que le professeur Méthot s’est distingué. À l’interne, il a participé, à titre de président ou de secrétaire, à nombre de comités au Département de génie chimique qu’il a aussi dirigé. Il a présidé le Comité de révision du programme de baccalauréat en génie chimique en 1993, révision qui s’est réalisée en neuf mois seulement. Il fut membre du Conseil de sa faculté pendant 18 ans, président du Comité des études de la Faculté de sciences et de génie, président du Comité de programme de génie physique et du Comité sur le design.

Sur le plan institutionnel, le professeur Méthot a été vice-recteur des études de l’Université Laval de 1987 à 1992; en cette qualité, il a été membre du Conseil d’administration et du Conseil universitaire. Il a siégé aux Commissions des études et des affaires étudiantes et au Conseil de l’École des gradués. En carrière, il a également assumé la responsabilité du dossier des tests de français, du harcèlement sexuel, et il a été très actif dans les campagnes Centraide et de la Fondation de l’Université Laval. À l’externe, monsieur Méthot a, entre autres engagements, siégé à la CRÉPUQ et à la Table de concertation du réseau des centres hospitaliers affiliés; il a présidé le C.A. du Cégep de Limoilou pendant huit ans, et été membre du C.A. de l’Hôpital du Saint-Sacrement, pour ne nommer que ceux-là. Enfin, notons qu’entre autres reconnaissances, il a reçu le prix Alan Blizzard 2002 de la Société pour l’avancement de la pédagogie dans l’enseignement supérieur. À la retraite, il est encore impliqué à l’Université, en particulier dans le programme de formation des administrateurs à titre de mentor, et ce, depuis la création de ce programme.

Les contributions du professeur Méthot à la vie de la communauté universitaire, facultaire et départementale mettent en évidence son implication, son attachement et ses préoccupations à l’égard de la formation universitaire. Monsieur Méthot est reconnu comme un universitaire qui, par ses actions et ses valeurs, a toujours mis au premier plan la réussite de l’étudiant.

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui le professeur Jean-Claude Méthot en le nommant professeur émérite.

Jean-Joseph Moisset


Professeur émérite

En savoir plus

Monsieur Jean-Joseph Moisset est rattaché depuis 1978 au Département d’administration et politique scolaires, puis au Département des fondements et pratiques en éducation. Il a œuvré pendant 27 années à l’Université Laval, et il a été nommé professeur titulaire en 1987.

Au titre de l’enseignement, il a conçu et développé plusieurs cours sur les aspects économiques et sociaux de l’éducation, dans les programmes de formation des maîtres et de formation de gestionnaires scolaires. Une des contributions très importante du professeur en enseignement a été de concevoir, de mettre sur pied et de développer le cours de 1er cycle L’éducation en milieu interculturel, bien avant la prise de conscience sociale de la nécessité d’un tel enseignement en sciences de l’éducation. Aux 2e et 3e cycles, monsieur Jean-Joseph Moisset a été responsable de plusieurs cours des programmes de maîtrise et de doctorat en administration et politiques scolaires et en administration et évaluation en éducation. En collaboration avec d’autres collègues, il a contribué à la production de plusieurs ouvrages reconnus comme de précieux outils d’enseignement et d’apprentissage par la communauté des pairs et de nombreuses cohortes d’étudiants de l’Université Laval, et également par plusieurs institutions du réseau universitaire francophone du Québec, du Canada, d’Haïti et de quelques pays d’Afrique. Le professeur Moisset a su mener beaucoup de ses étudiants de 1er cycle à poursuivre leurs études au niveau supérieur. Ils sont très nombreux à avoir obtenu leurs diplômes de maîtrise et de doctorat sous sa supervision. Il a également participé à de multiples comités de thèse et a été en maintes occasions invité à être membre de jurys de thèse tant à l’Université Laval que dans d’autres universités.

En recherche, deux étapes marquent le parcours du professeur Moisset. En premier lieu, ses travaux ont porté surtout sur diverses problématiques liées à la gestion scolaire. En second lieu, au début des années 1990, sa recherche s’est consolidée par l’adjonction de la dimension de changement et de réforme en milieu de l’éducation et de la composante socio et ethnoculturelle. Les activités du professeur Moisset ont donné lieu à de multiples communications dans des colloques nationaux et internationaux, à de nombreux articles dans diverses revues scientifiques et ouvrages collectifs.

Parallèlement, homme d’institution, il a assumé plusieurs fonctions à caractère académique et administratif, au sein du Département, de la Faculté et de l’Université. Son rayonnement s’est étendu largement au-delà de l’Université, au Québec et au Canada, où il a été évaluateur de plusieurs projets dans le cadre de demandes de subvention à des organismes tels que le FCAR et le CRSH, de nombreuses propositions d’articles soumises à la plupart des revues scientifiques québécoises et canadiennes en éducation, études du développement et études africaines. À l’extérieur du Canada, le professeur Moisset a été invité à participer à de multiples missions de recherche et de consultation dans le cadre de projets de coopération au Maroc, en Tunisie, au Congo-Brazzaville et particulièrement en Haïti, son pays natal, dont il a été fait en 2008 consul honoraire à Québec.

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui le professeur Jean-Joseph Moisset en le nommant professeur émérite.

Christine Piette


Professeure émérite

En savoir plus

Entrée au Département d’histoire en 1972, madame Christine Piette a obtenu le rang de titulaire en juin 1987. Depuis sa retraite en 2005 au terme de 33 années de carrière, Christine Piette contribue toujours au rayonnement de l’Université Laval.

En enseignement, madame Christine Piette a toujours joui d’une excellente réputation auprès des étudiantes et étudiants. Elle a ainsi préparé et donné 22 cours différents aux trois cycles à la fois sur le contenu des connaissances dans son champ d’affectation scientifique, sur la méthodologie de l’histoire et même sur les études russes, à une époque où des études ouvertes sur l’internationalisation n’étaient guère en vogue. Elle a ainsi mené à terme 17 mémoires de maîtrise, 7 codirections de maîtrise et 2 doctorats (2 étant encore en cours). Elle a de plus participé à de nombreux jurys de mémoire et de thèse. La carrière de madame Piette s’inscrit dans un souci constant de l’excellence universitaire au service des étudiantes et étudiants.

En recherche, madame Christine Piette témoigne d’une constance remarquable. Sa carrière porte sur l’histoire sociale de la ville de Paris. Par de multiples communications dans des congrès scientifiques aux États-Unis, en France, en Espagne, en République tchèque, au Canada anglais et au Québec, par des articles publiés dans des revues spécialisées nationales et internationales et finalement par un ouvrage majeur publié en France en 2007, Vivre la ville. Les classes populaires à Paris dans la première moitié du XIXe siècle, elle a travaillé avec son collaborateur Barrie M. Ratcliffe à un profond renouvellement des perspectives sur l’histoire de Paris. La qualité de cette recherche a d’ailleurs été reconnue et généreusement financée par les principaux organismes subventionnaires que sont le CRSH et le FCAR (actuel FQRSC) de 1985 à 1998. Il est intéressant de souligner l’importante contribution de ces travaux à l’historiographie. Son ouvrage Vivre la ville est déjà considéré comme un classique qui figure désormais dans toutes les bibliographies d’histoire urbaine. L’apport théorique des recherches de madame Christine Piette est également souligné pour tous ses travaux, et on lui reconnaît rigueur et originalité.

Madame Christine Piette a aussi apporté une contribution exceptionnelle à la vie professorale et aux études féministes. Elle a oeuvré au Département d’histoire où elle a contribué à une vingtaine de comités, à la Faculté des lettres dont elle a été vice-doyenne, et présidente ou membre d’une dizaine de comités et commissions. À l’Université, elle a siégé à différents conseils et aux plus hautes instances. Elle a aussi présidé sa section syndicale et de nombreux comités du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval, et s’est impliquée à la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université dont elle a été vice-présidente pendant quatre ans. Elle s’est aussi beaucoup engagée dans les études féministes et a contribué au développement des structures essentielles à leur production et à leur diffusion. Cette professeure est un modèle pour les femmes, autant pour ses collègues féminines que pour les étudiantes. Elle s’est aussi engagée à l’externe, notamment au Conseil du statut de la femme et au Conseil des universités. Elle a, entre autres, été présidente du Conseil d’administration du Grand Théâtre de Québec.

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui la professeure Christine Piette en la nommant professeure émérite.

Marie Simard


Professeure émérite

En savoir plus

Madame Marie Simard entreprend sa carrière comme travailleuse sociale dans une agence familiale et elle est recrutée en 1974 par l’Université Laval. Détentrice d’un doctorat de l’Université de Toronto, elle est nommée professeure agrégée en 1983 et titulaire en 1991. Ses activités ont marqué le développement des curriculums d’enseignement en service social et des pratiques d’intervention auprès des familles en difficultés et des enfants en besoin de protection.

Madame Simard s’est illustrée par la rigueur de ses enseignements et la qualité de son encadrement pédagogique. Professeure très engagée, elle a joué un rôle majeur dans le développement de cours aux trois cycles. Son souci d’ancrer la pratique dans la recherche a incité beaucoup d’étudiants, dont plusieurs praticiens, à poursuivre des études aux 2e et 3e cycles. Le nombre élevé d’étudiants et d’étudiantes qui ont fait appel à madame Simard comme directrice de mémoire, de thèse ou pour un stage postdoctoral témoigne de l’estime de ces derniers. Elle a fait preuve de leadership dans l’implantation du programme de doctorat en service social en 1987, dont elle a assuré la direction à deux reprises. Son expertise dans le domaine des services sociaux à l’enfance et à la famille lui a valu d’être invitée à plusieurs reprises par diverses universités à titre de membre externe de jurys dans des disciplines autres que le travail social.

Un des éléments marquants de la carrière de madame Simard fut sa contribution à l’émergence d’une culture de recherche en service social axée davantage sur la production de nouvelles connaissances et la valorisation des pratiques basées sur des données probantes. À l’origine du premier plan de développement de la recherche à l’École de service social, elle a joué un rôle clé dans la création de deux centres de recherche interdisciplinaire dont un interuniversitaire. Elle fut également pionnière dans le développement de recherches en partenariat avec les milieux de pratique. Le nombre de ses recherches subventionnées de même que les montants obtenus de divers organismes sont impressionnants. Madame Simard a également présenté plus de 120 communications scientifiques avec arbitrage ou axées sur le transfert des connaissances auprès des praticiens.

Son expertise a été reconnue sur le plan international notamment lors de sa participation à une recherche "Looking after Children" («S’occuper des enfants»), développée par une équipe de chercheurs britanniques. Dans la mise en œuvre du projet au Canada, madame Simard a démontré un exceptionnel leadership.

Madame Simard s’est distinguée par sa participation à la vie départementale et facultaire notamment en assumant la direction du Laboratoire de recherche et de l’École de service social, et en étant membre de plusieurs comités de programmes, du Conseil et Comité exécutif de la Faculté des sciences sociales, présidente du comité directeur de plusieurs fonds de recherche, et vice-doyenne à la recherche. Elle a participé aux travaux de plusieurs comités, entre autres à ceux du Groupe de travail sur les pratiques de gestion.

Son engagement dans divers organismes du milieu et au sein de la communauté scientifique a contribué de façon remarquable au rayonnement de notre établissement. L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui madame Marie Simard en la nommant professeure émérite.

Michel Têtu


Professeur émérite

En savoir plus

Monsieur Michel Têtu a obtenu un doctorat en génie électrique de l’Université Laval en 1973. Il a amorcé sa carrière comme stagiaire postdoctoral, puis associé de recherche à l’Université Harvard de 1972 à 1974, pour ensuite occuper les fonctions de professeur à l’Université Laval de 1974 à 2007. Durant sa carrière, il a grandement contribué au rayonnement externe de l’Université Laval, tout en donnant à des milliers d’étudiants des cours aux trois cycles universitaires.

En recherche, ses travaux ont porté sur la réalisation d’étalons de fréquence pour des applications dans les réseaux de communications micro-ondes et optiques à hauts débits. En 1984, il a instauré un programme de recherche et de formation en communication optique qui allait s’avérer être un filon intarissable pour le développement de l’optique-photonique au Québec et au Canada. En carrière, il a dirigé ou codirigé l’exécution de 16 thèses de doctorat, 30 mémoires de maîtrise et plusieurs dizaines de projets de fin d’études. Il a contribué à plus de 250 publications scientifiques, sans compter les nombreuses communications comme conférencier invité et les rapports de recherche. Il est co-inventeur de six brevets.

L’importance et la qualité des travaux de recherche conduits par le professeur Têtu sont telles qu’il a acquis une réputation mondiale d’excellence. Ainsi, il a été amené à collaborer avec des chercheurs des plus grands laboratoires industriels et universitaires. Il a été invité régulièrement à faire partie de nombreux comités organisateurs de conférences d’envergure internationale. Il a aussi donné des cours dans plusieurs universités et grandes écoles étrangères et a offert des cours de formation professionnelle dans des entreprises privées et durant des conférences internationales. Il a aussi fait partie de comités consultatifs et de conseils d’administration de divers organismes voués au développement économique.

Sur le plan de la participation universitaire, monsieur Michel Têtu a été président du Comité de programme de 1er cycle, directeur du programme de 2e et 3e cycles et directeur adjoint du Département de génie électrique et de génie informatique. Il a été président du Comité de programme et responsable de l’Admission en génie physique, membre du Conseil et du Comité de la recherche de la Faculté des sciences et de génie et membre de la Commission de la recherche de l’Université Laval. Il a été le responsable du Groupe de recherche en communication optique, photonique et métrologie du génie électrique et a assumé, de 1997 à 2000, la direction du Centre d’optique, photonique et laser. En 1998, il a cofondé l’Institut canadien pour les innovations en photonique et implanté son centre administratif à l’Université Laval. En 2001, il a cofondé la compagnie DiCOS Technologies qui a été depuis acquise par TeraXion où il occupe le poste de conseiller technique senior.

Le professeur Têtu a reçu pendant sa carrière plusieurs marques de reconnaissance importantes. Il a reçu, en 1974, le Certificate for Sustained Superior Performance de l’Université Harvard. En 1983, il était nommé au rang de Senior Member de l’Institute for Electrical and Electronic Engineers. Enfin, il a reçu en 1998 la médaille SUMMA-Recherche de la Faculté des sciences et de génie.

L’Université Laval est fière d’honorer aujourd’hui le professeur Michel Têtu en le nommant professeur émérite.