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Éméritat

L'éméritat est la plus haute reconnaissance que l'Université Laval peut accorder à un membre du corps professoral.

2007

Jean Bernier


Professeur émérite

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Originaire de Québec, monsieur Jean Bernier obtient en 1964 une maîtrise en sciences sociales de l'Université Laval. Il complète par la suite un doctorat en sciences sociales du travail (droit) à l'Université de Paris I en 1975. Entré au Département des relations industrielles de la Faculté des sciences sociales de l'Université Laval en 1968, il devient professeur titulaire en 1979.

Jean Bernier a été professeur à l'Université Laval pendant trente-sept ans, soit de 1968 à 2005. Depuis sa prise de retraite, il a poursuivi ses activités de recherche, d'encadrement d'étudiants et d'étudiantes gradués et de rayonnement. Le maintien de ses activités reflète ce dont il a fait preuve tout au long de sa carrière: un engagement constant et un haut degré de professionnalisme tant à l'égard des étudiants et des étudiantes qu'à l'égard de la société, de même qu'un attachement indéfectible à l'Université Laval et au Département des relations industrielles.

Ses champs d'enseignement ont surtout couvert le vaste domaine des rapports collectifs du travail et des études comparatives au plan international. En offrant une contribution remarquable et soutenue à l'enseignement aux trois cycles, Jean Bernier a démontré qu'il est d'abord et avant tout un professeur dans l'âme. En carrière, c'est près d'une quinzaine de nouveaux cours qu'il a développés, soit dix au baccalauréat et quatre à la maîtrise et au doctorat, en plus de manifester un intérêt marqué pour l'innovation pédagogique.

Après avoir exploité les technologies audio-visuelles, il a été parmi les premiers professeurs de son département à créer des sites Web à l'intention des étudiants et des étudiantes, et à mettre en ligne un cours pour l'enseignement à distance. Pour couronner ses efforts consentis à l'enseignement au fil des décennies, Jean Bernier a reçu le Prix d'excellence en enseignement de sa faculté en 2003. En recherche, il a concentré d'abord ses intérêts sur les relations de travail dans les secteurs publics et parapublics, et ensuite sur les emplois atypiques et sur le travail des jeunes, comme en témoignent ses multiples publications et rapports de recherche. En 2002-2003, il a présidé le Comité d'experts sur les besoins de protection sociale des personnes en situation de travail non traditionnelle et il est, depuis 2004, un chercheur très actif lié à l'Alliance de recherche universités-communautés (ARC) sur les innovations, le travail et l'emploi.

Ses engagements en enseignement et en recherche ne l'ont pas empêché de siéger à différentes instances de l'Université, notamment au Conseil universitaire, au Conseil d'administration et au Comité exécutif de 1991 à 1996. Au plan du rayonnement, Jean Bernier a été professeur invité dans de nombreuses universités, notamment en France, en Italie et en Pologne. Enfin, il est toujours un conférencier recherché et apprécié comme en font foi les très nombreuses communications scientifiques et conférences apparaissant à son curriculum.

Le rayonnement du professeur Bernier, que ce soit dans le monde universitaire ou dans celui du travail, témoigne de ses grandes qualités. L'Université Laval est fière d'honorer ce professeur qui jouit du respect et de l'admiration de ses pairs.

Pierrette Bouchard


Professeure émérite

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Pendant vingt-cinq années de carrière à l'Université Laval, madame Pierrette Bouchard a mené des recherches qui ont largement contribué au rayonnement national et international de l'Université. Sa contribution originale, tant sur le plan épistémologique qu'empirique, a été reconnue par les organismes subventionnaires et par les chercheuses et chercheurs en sciences sociales appliquées à l'éducation de plusieurs pays dont la France, la Suisse, la Belgique, le Brésil, l'Espagne, Haïti et le Canada.

Le rayonnement de Pierrette Bouchard témoigne de ses grandes qualités. Non seulement a-t-elle connu une carrière d'enseignement, de recherche et de service à la communauté remplie et exemplaire, mais elle a aussi obtenu la reconnaissance des organismes publics d'analyse politique et d'intervention, notamment le Conseil supérieur de l'éducation, le Conseil du Statut de la femme, la Coordination à la condition féminine du gouvernement du Québec, Condition féminine Canada et l'UNICEF.

Sa carrière universitaire a commencé à l'Université Laurentienne et à l'Université du Québec à Rimouski. Entrée à l'Université Laval comme professeure substitut en 1981, elle devient professeure adjointe au Département d'administration et politique scolaires de la Faculté des sciences de l'éducation de 1982 à 1987 et professeure agrégée jusqu'en 1995, année où elle devient professeure titulaire au Département d'orientation, d'administration et d'évaluation en éducation, aujourd'hui devenu le Département des fondements et pratiques en éducation de la Faculté des sciences de l'éducation.

Maintenant professeure associée à ce même département, Pierrette Bouchard a connu une carrière féconde, ayant mené plus de quarante et un projets de recherche soutenus par des subventions ou des contrats de recherche ou d'écriture. Elle a aussi publié vingt-huit articles dans des revues scientifiques avec comité de lecture, trente-sept livres, rapports de recherche, mémoires et thèses, et quelque vingt-cinq chapitres de livres.

Très active en enseignement, Pierrette Bouchard a enseigné dans vingt et un cours aux trois cycles, en plus d'assumer d'importantes responsabilités pédagogiques, notamment en collaborant avec différents groupes actifs en pédagogie universitaire. Aux cycles supérieurs, elle a encadré quarante-cinq personnes, tâche qu'elle maintient à ce jour.

Très engagée en faveur de la promotion de la condition féminine, la professeure Bouchard a été titulaire de la Chaire d'études Claire-Bonenfant sur la condition des femmes à l'Université Laval de 2001 à 2005. Au milieu des années 1990, elle a aussi été responsable du Comité recherche du Groupe de recherche multidisciplinaire féministe (GREMF), après avoir été la coordonnatrice de ce groupe de 1992 à 1995. Elle a également assumé des responsabilités syndicales, a siégé au Conseil universitaire en 1996-1997 et a exercé les fonctions de vice-doyenne de sa faculté en 2000-2001.

L'ampleur de la production scientifique de Pierrette Bouchard, la qualité des connaissances développées en sciences sociales appliquées à l'éducation et en études féministes, le rayonnement national et international de ses travaux et les effets de ceux-ci dans la formation d'étudiants et d'étudiantes expliquent sa nomination au poste de professeure émérite.

L'Université Laval est fière d'honorer aujourd'hui cette professeure réputée qui jouit du respect et de l'admiration de ses pairs.

Édith Côté


Professeure émérite

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Madame Édith Côté a été engagée à la Faculté des sciences infirmières en 1977 après avoir complété un baccalauréat en sciences infirmières de l'Université Laval en 1970 et un certificat d'infirmière praticienne de première ligne à l'Université McMaster en 1974. Elle a ensuite obtenu une maîtrise en épidémiologie clinique de l'Université McMaster et une maîtrise en éducation de l'University of Southern California. Professeure adjointe en 1981 et agrégée en 1983, elle devient titulaire en 2002.

La contribution à l'enseignement d'Édith Côté est exceptionnelle. Son leadership a permis la réalisation de projets novateurs, dont plusieurs ont valu à la Faculté des sciences infirmières une reconnaissance internationale. On rappelle les cours de Fondements biologiques des soins infirmiers utilisant un mode d'apprentissage par problème. On cite également la consolidation de partenariats avec les milieux cliniques lesquels ont débouché sur une collaboration jusque là inédite. Les communautés académique et clinique reconnaissent chez elle sa vive intelligence, son sens aigu de l'éthique, son attachement aux étudiants et à la qualité de leur apprentissage et leur influence significative sur le positionnement pédagogique de la Faculté.

En évaluation et en recherche, la professeure Côté a toujours maintenu une vision exigeante des systèmes d'enseignement et de recherche universitaires. Sa contribution s'est déployée surtout dans le domaine de l'évaluation où elle a agi à titre d'experte pour d'autres universités au Québec, au Canada, au Paraguay et au Liban et pour le compte de ministères ou d'organismes d'accréditation externes.

À l'externe, Édith Côté a influencé les politiques favorables aux sciences infirmières particulièrement au sein de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et de l'Association canadienne des écoles de sciences infirmières. Elle a su rallier les responsables des programmes de sciences infirmières du Québec pour que surgisse une nouvelle vision de formation infirmière intégrée entre le DEC et le baccalauréat. Une position peu populaire mais combien porteuse! Le Conseil supérieur de l'Éducation a aussi bénéficié de son expertise comme membre et comme présidente de sa Commission de l'enseignement et de la recherche universitaires.

À l'interne, elle a occupé divers postes de gestion dont celui de responsable facultaire du dossier d'agrément canadien et celui de responsable de l'élaboration et de la mise sur pied du premier programme d'infirmière praticienne spécialisée. Son leadership a été déterminant dans la transition de l'École des sciences infirmières vers le statut de Faculté. Cette réussite a eu un effet stimulant sur la productivité, l'engagement et le sentiment d'appartenance de tout le corps professoral et aujourd'hui, la Faculté des sciences infirmière se classe parmi les facultés les plus productives en recherche et en enseignement au Canada. Edith Côté y a exercé les fonctions de doyenne de 1990 à 1998 et de vice-doyenne aux études de 2000 jusqu'à sa retraite, en janvier 2006.

Pour sa faculté, Édith Côté demeure une humaniste qui sait allier développement académique, développement institutionnel et développement humain. L'Université Laval est heureuse d'honorer cette professeure qui jouit du respect et de l'admiration de ses pairs.

Gisèle Côté-Harper


Professeure émérite

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Professeure adjointe à l'Université Laval en 1970, madame Gisèle Côté-Harper est devenue professeure titulaire en 1982. Tout au long de sa carrière universitaire distinguée, le contenu de ses cours, de ses recherches, de ses communications scientifiques et de ses nombreuses conférences pour le grand public ont porté sur le droit pénal ainsi que sur les droits de la personne, et ce, sous de multiples aspects. La carrière de Gisèle Côté-Harper s'est déployée avec brio sur la scène internationale comme à l'échelle canadienne, dans les enceintes onusiennes comme dans les cercles universitaires.

Son enseignement aux trois cycles a touché le droit pénal général, les infractions contre la personne, les procédures en matière pénale, la Charte canadienne, les garanties juridiques et les règles d'admissibilité de la preuve pénale. Elle a été vice-doyenne de sa faculté de 1977 à 1979, en plus d'assumer des responsabilités de formation au Barreau du Québec, dont elle est membre du tableau de l'Ordre depuis 1966. Elle a toujours été une collègue dynamique, généreuse et très impliquée dans la formation des étudiants et des étudiantes et dans le rayonnement de la Faculté de droit. Son rayonnement national et international dans les sujets de droit pénal et des droits humains a accru de façon marquante la notoriété de l'Université Laval.

Ses travaux et la qualité de sa réflexion ont contribué au développement de principes et d'instances voués au respect des droits de la personne et au maintien de la paix. Elle s'est consacrée à l'élaboration d'une doctrine internationale sur la responsabilité de protéger outre-frontière dans ses travaux au sein de la Commission internationale de l'intervention et de la souveraineté des États. Cette doctrine, sanctionnée par l'Assemblée générale des Nations Unies, fut adoptée par le Conseil de sécurité en 2006. Des fonctions majeures lui ont été attribuées au cours de sa carrière par les gouvernements du Québec et du Canada. Dans la foulée d'un rapport qu'elle a corédigé à la demande du gouvernement canadien, le Centre international des droits de la personne fut créé. Madame Côté-Harper fut nommée présidente-fondatrice du conseil d'administration.

Madame Côté-Harper a eu une abondante production, qu'il s'agisse de livres, d'articles ou d'autres publications. Elle signait en 1981 le tout premier livre en français consacré au droit pénal canadien, ouvrage qui a connu quatre éditions. Son dernier ouvrage, paru en 1998, jouit d'un rayonnement qui s'étend aux pays d'Europe et aux pays de common law. À ses travaux universitaires s'ajoutent d'autres parutions marquantes sur la scène mondiale; il suffit de mentionner la corédaction du rapport La responsabilité de protéger qui fut remis au Secrétaire général des Nations Unies en 2001.

En carrière, elle a reçu de nombreuses subventions et a été honorée pour sa défense des droits par des distinctions et des prix prestigieux, dont l'Ordre du Canada, la médaille du Barreau et la médaille Pearson pour la paix, pour ne mentionner que ceux-là.

L'Université Laval est heureuse d'honorer cette professeure exemplaire et de conférer à Gisèle Côté-Harper le titre de professeure émérite.

Jean-Claude Gagnon


Professeur émérite

Hans-Jürgen Greif


Professeur émérite

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Monsieur Hans-Jürgen Greif a exercé sa profession à l'Université Laval de 1969 à 2004, où il a assumé plusieurs tâches liées tant à l'enseignement qu'à la recherche. Il a enseigné aux trois cycles universitaires et a encadré de nombreux étudiants et étudiantes aux cycles supérieurs. Depuis près de quarante ans, son engagement comme chercheur, enseignant et administrateur a été et demeure remarquable à tout point de vue.

Parallèlement à l'enseignement de la littérature allemande contemporaine, de 1969 à 1972, il met sur pied le premier programme en langue et littérature italiennes et en 1971, il publie son premier essai sur la littérature française. Durant la décennie suivante, il a publié plusieurs essais, tous dans le domaine de la littérature allemande, ainsi que son premier volume de fiction, lequel a été suivi de plusieurs autres. Hans-Jürgen Greif a pu investir avec brio différents domaines de la littérature, apportant à son département un savoir et une efficacité exceptionnels, dont il continue d'ailleurs à faire bénéficier ses collègues, les étudiants et les étudiantes. Il a publié de nombreux textes savants, mais aussi de critique et de création.

Finaliste du Prix du Gouverneur général en 1990 et du Prix France-Québec en 2003, il est récipiendaire du Prix d'excellence des arts et des lettres de Québec en 2003 et du Prix du Salon du livre international de Québec en 2003. Le professeur Greif est un écrivain renommé. Ses publications ont nourri les travaux universitaires, puisqu'en 2000 il a publié pour le compte d'une maison d'édition allemande une importante anthologie de la littérature québécoise des quarante dernières années.

Nonobstant ses charges d'enseignement et de recherche, le professeur Greif s'est toujours impliqué dans les tâches administratives universitaires. Il a fait partie de plusieurs comités, commissions et conseils, allant de président à membre d'instances responsables des études avancées et de la recherche à la Faculté des lettres. Il a participé à la création de l'Institut québécois des hautes études internationales (IQHEI) et à la réorientation de l'École des langues vivantes. Il a aussi assumé pendant trente-cinq ans l'administration des échanges étudiants entre notre université et les universités de Berlin (FU) et de la Sarre, guidant ainsi plus de soixante-dix étudiants et étudiantes sur une voie qui allait leur ouvrir de nouveaux horizons. Il a aussi dirigé le bureau du vice-doyen à la recherche et aux études avancées de la Faculté des lettres.

Au cours de sa carrière, Hans-Jürgen Greif a été unanimement apprécié pour ses compétences universitaires, sa vaste érudition dans tous les domaines touchant à la littérature et pour sa direction à la fois ferme, exigeante et pleine de compréhension pour ses étudiants et étudiantes. Ses qualités de pédagogue et de communicateur lui ont valu des invitations comme conférencier dans des universités un peu partout dans le monde.

En lui conférant le titre de professeur émérite, l'Université Laval est heureuse d'honorer ce professeur dont le haut degré d'éthique intellectuelle a toujours été apprécié de ses collègues et de ses étudiants et étudiantes.

Gilles Kirouac


Professeur émérite

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Après des études en psychologie à l'Université Laval, monsieur Gilles Kirouac complète un doctorat en psychologie à l'Université McGill en 1972. Professeur adjoint à l'École de psychologie dès 1971, il devient professeur agrégé en 1974 et titulaire en 1984. Au début de sa carrière, le professeur Kirouac donne des cours en psychologie de l'apprentissage, en psychologie animale, en psychologie de la motivation et de l'émotion, tout en étant responsable d'un cours d'initiation à la recherche. Il encadre de nombreux essais et mémoires de maîtrise et plusieurs thèses de doctorat.

En plus de son enseignement, pour lequel il obtient en 1993 le Prix d'excellence en enseignement de la Faculté des sciences sociales, il est très actif en recherche. Ses travaux portent d'abord sur un modèle animal de l'effet de l'alcool sur le développement du comportement, puis sur les émotions et leur expression faciale chez l'humain. Il obtient nombre de subventions de recherche du CRSNG et du CRMC (aujourd'hui les IRSC) et du CRSH.

Jusqu'en 1995, Gilles Kirouac est engagé sur le plan de la participation interne. Il est, entre autres, responsable des programmes de maîtrise et de doctorat en psychologie, membre du Conseil de l'École des gradués (aujourd'hui Faculté des études supérieures), responsable de la recherche à l'École de psychologie et du Comité de doctorat de cette même école, dont il est le directeur de 1987 à 1990. Dans les années 1980 et au début des années 1990, il sera responsable du Laboratoire de psychologie expérimentale, directeur du programme de doctorat, membre et directeur des programmes de premier cycle. De plus, il a été membre du Conseil de la Faculté des sciences sociales et du Comité aviseur du Service des animaux de laboratoire.

Gilles Kirouac a aussi contribué au rayonnement externe de l'Université. Il a établi des collaborations productives avec des chercheurs européens, lesquelles ont donné lieu à plusieurs publications et participations à des congrès scientifiques, et lui ont valu un séjour à titre de professeur invité à l'Université de Genève.

En 1995, il quitte l'École de psychologie pour occuper des fonctions administratives supérieures. Il devient cette année-là directeur général du premier cycle. À ce titre, il sera membre du Comité national des programmes d'études professionnelles et techniques du ministère de l'Éducation ainsi que de la Commission de l'enseignement collégial du Conseil supérieur de l'éducation. Il joue aussi un rôle irremplaçable dans le rapprochement de l'Université Laval avec les collèges et dans la mise sur pied des programmes DEC-BAC.

En 2002, Gilles Kirouac est nommé secrétaire général de l'Université Laval, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 2006. Malgré ces fonctions accaparantes, il demeure actif sur le plan scientifique puisqu'en plus de plusieurs communications dans des congrès et le maintien de subventions du CRSH, il publie trois chapitres de livre en 1999 et, en 2004, un livre édité au Québec et au Portugal.

L'Université Laval est heureuse d'honorer aujourd'hui cet homme qui a été à la fois un professeur réputé, un chercheur accompli et un administrateur rigoureux et apprécié.

Francine Malouin


Professeure émérite

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Véritable pilier pendant plus de trente ans du programme de physiothérapie du Département de réadaptation de la Faculté de médecine, la docteure Francine Malouin a contribué de façon exceptionnelle à l'enseignement et à la recherche et au rayonnement externe de son unité et de l'Université Laval. D'abord chargée d'enseignement à l'École de réadaptation (1972), Francine Malouin devient professeure adjointe en 1975, agrégée en 1983 et titulaire en 1989.

Francine Malouin a été très activement engagée dans des activités d'enseignement aux trois cycles, ainsi que dans l'administration du programme de physiothérapie. Dès son arrivée en 1972 et jusqu'en 1995, elle a été tour à tour impliquée en tant que membre ou responsable de la plupart des comités de l'École de réadaptation. Comme enseignante, elle a développé la majorité des cours en anatomie fonctionnelle, en kinésiologie et en kinésithérapie. Elle a également été, dans les années 1980, responsable de la révision du programme de physiothérapie. Dans ce nouveau programme de physiothérapie, elle était responsable de trois cours et participait à l'enseignement dans quatre cours, dont un en ergothérapie.

Elle a occupé, pendant ces trois décennies, de nombreux postes liés à l'administration du programme de physiothérapie. Après l'obtention de son doctorat en 1983, elle a entrepris son programme de recherche à titre de membre du Centre de recherche en neurobiologie, puis comme membre du Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS). Au fil des années, Francine Malouin s'est construit une réputation méritée de chercheuse en réadaptation neurologique, plus particulièrement en évaluation et thérapie d'enfants atteints de paralysie cérébrale et d'adultes ayant subi un accident cérébral vasculaire. Depuis 1995, elle dirige une équipe interdisciplinaire de chercheurs et de chercheuses qui a effectué des études fondamentales et cliniques pour démontrer le potentiel thérapeutique de la pratique mentale en réadaptation neurologique. Ces études lui ont valu une reconnaissance mondiale dans ce domaine, de même que nombre d'invitations à présenter des exposés lors de conférences prestigieuses.

De 1985 à aujourd'hui, elle a siégé au sein de nombreux comités d'évaluation d'organismes subventionnaires fédéraux et québécois. Elle a été membre du comité de rédaction de la revue Physiothérapie Canada et elle est toujours membre du comité de rédaction de la revue Pediatric Physical Therapy. En plus de quelque cent quinze articles avec comités de pairs et de cent quatre-vingt-cinq abrégés, elle a écrit une dizaine de chapitres de livres qui figurent dans des ouvrages de référence en réadaptation. Il s'agit d'une production remarquable dans le domaine de la réadaptation, surtout si l'on se rappelle ses importantes contributions à l'enseignement. De plus, la professeure Malouin a encadré dix étudiants et étudiantes à la maîtrise, sept au doctorat et quatre en stage postdoctoral.

Francine Malouin a largement rayonné sur le plan international dans le domaine de la réadaptation et plus particulièrement dans la sphère des modalités thérapeutiques propres aux problèmes neurologiques. L'Université Laval est fière d'honorer cette professeure engagée et chercheuse réputée en lui conférant le titre de professeure émérite.

Picard Marceau


Professeur émérite

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Originaire de Québec, le docteur Picard Marceau obtient son diplôme de médecine de l'Université Laval en 1958. Après une année de résidence en chirurgie à Québec, il poursuit sa formation à la Clinique Mayo au Minnesota (É.-U.) de 1959 à 1965. Il complète d'abord sa résidence, puis après deux ans de recherche, il obtient un Ph.D. de l'Université du Minnesota. Il a été fellow du Conseil canadien de recherche médicale de 1964 à 1966.

Picard Marceau entreprend sa carrière à l'Université Laval comme chirurgien général à l'Hôpital Laval en 1965 et il prendra sa retraite quarante ans plus tard. Professeur adjoint en 1966, il est nommé agrégé en 1970 et titulaire en 1988. Pendant de nombreuses années, il accomplit de façon assidue et énergique un ensemble de tâches au profit du Département facultaire de chirurgie dans le but de toujours en donner davantage aux étudiants et aux étudiantes sur les plans scientifique et pédagogique. Il assume des responsabilités dans le programme de l'externat et des stages de l'externat du Département de chirurgie de 1970 à 1985. Il est aussi le responsable des cours d'éthique médicale du Département de chirurgie de 1995 à 2004 et membre du comité pédagogique du Département de chirurgie de la Faculté de médecine.

En plus de ses nombreuses contributions à l'enseignement universitaire, Picard Marceau maintient une production scientifique intense, comme en témoigne son impressionnante liste de plus de cent six publications et de neuf chapitres de livres. En plus, il effectue maintes présentations dans divers congrès et conférences, au pays comme à l'étranger. À titre de chercheur, le professeur Marceau a été un pionnier dans l'étude et le traitement de l'obésité morbide, une maladie qui, à l'époque, était inconnue pour ne pas dire niée par la majorité de la population, mais aussi et surtout par des collègues médecins.

Ce champ d'expertise est rapidement apparu à Picard Marceau dans toute sa complexité. Pour connaître et comprendre cette pathologie, il s'est astreint à une collecte scientifique de données aussi large que possible et à une lecture de toute la littérature existante s'y rattachant. Il a été membre de la Chaire de recherche sur l'obésité D.B. Brown de 1997 à 2005. Il a aussi été un leader dans la mise sur pied d'une équipe de chirurgiens ayant développé une expertise en chirurgie bariatique, expertise qui est maintenant reconnue sur le plan international. Ces dernières années, il a été professeur invité dans des universités québécoises et européennes, et il a collaboré à des mémoires sur la chirurgie bariatique présentés par l'American Society for Bariatic Surgery.

Pendant sa carrière, Picard Marceau a su s'entourer de collaborateurs qui continuent toujours son œuvre. Même s'il a pris sa retraite depuis trois ans, il poursuit nombre de travaux de recherche et il continue à représenter le groupe de recherche et l'Université Laval à l'international.

L'Université Laval est heureuse d'honorer ce professeur qui jouit du respect et de l'admiration de ses pairs.

Noël-Henri Montgrain


Professeur émérite

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Originaire de Québec, le docteur Montgrain obtient son doctorat en médecine de l'Université Laval en 1959. Il entreprend par la suite une résidence en psychiatrie à l'Hôpital Saint-Michel-Archange qu'il poursuivra à Paris à l'Hôpital psychiatrique Ste-Anne, dans le service des professeurs Jean Delay et de Pierre Deniker, les inventeurs des neuroleptiques. Il y séjournera quatre ans à titre d'interne et suivra en même temps une formation psychanalytique à l'Institut psychanalytique de Paris. En 1966, il est certifié en psychiatrie du Collège des médecins et chirurgiens du Québec et Fellow du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Il est devenu par la suite Fellow de l'American Psychiatric Association.

Il enseignera à son retour au Centre Hospitalier Robert-Giffard, à l'Hôpital St-Sacrement, puis au CHUL. Il sera le fondateur du programme de recherche et d'enseignement en psychothérapie du programme de résidence en psychiatrie. Il deviendra directeur du département en 1979, fonction qu'il assumera pendant 20 ans. Grâce à une entente de six millions de dollars sur dix ans avec le Centre hospitalier Robert-Giffard, entente qu'il a négociée et gérée, le Département de psychiatrie est passé de quatre à cinquante résidents. Des bourses de formation à l'étranger pour nos futurs enseignants ont été créées, un Centre de recherche en neuropsychiatrie et une Chaire de psychiatrie de plus de 3 millions de dollars ont pu voir le jour.

Le docteur Montgrain a été président de la Société psychanalytique de Montréal et vice-président de la Société canadienne de psychanalyse entre 1977 et 1981, et fondateur de la Société psychanalytique de Québec. Ses travaux de recherche, ses conférences et ses publications ont touché principalement le champ de la psychanalyse, la psychothérapie, l'enseignement de la psychothérapie et la relation médecin-malade. Il a aussi mis au point une technique de psychothérapie analytique brève à l'usage des cliniciens de milieu hospitalier. Il est l'auteur de trois chapitres de livres et de plus de quarante publications, sans compter un nombre impressionnant de délégations et de participations, que ce soit comme conférencier ou comme organisateur de conférences, colloques et des congrès dans son domaine, au pays et à l'étranger.

Il est en ce moment vice-président du Conseil d'administration de l'Institut universitaire en santé mentale-Centre hospitalier Robert Giffard, institut qui n'aurait pas vu le jour sans sa détermination et constante vigilance.

Entre autres distinctions, il s'est vu décerner en 2006 le prix Heinz Lehmann de l'Association de médecins psychiatres du Québec, prix attribué au médecin qui, par la qualité de ses différentes activités, a le plus contribué dans sa carrière à l'avancement et au rayonnement de sa profession. Il est aussi Gouverneur de la Fondation de l'Université Laval.

L'Université Laval est heureuse d'honorer aujourd'hui ce professeur en lui conférant le titre de professeur émérite.

Denis Saint-Jacques


Professeur émérite

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Monsieur Denis Saint-Jacques a travaillé à l'Université Laval de 1970 à 2005. Engagé en 1970 après un séjour d'enseignement à l'Université de Toronto, il a puissamment contribué à la formation littéraire de milliers d'étudiants et d'étudiantes. Devenu professeur titulaire en 1977, il a enseigné aux trois cycles universitaires et encadré de nombreux étudiants et étudiantes aux cycles supérieurs.

On ne compte plus les cours et séminaires qu'il a offerts ou créés à l'Université Laval et qui l'ont fait connaître, ici comme à l'étranger, comme un des universitaires les plus appréciés et parfois même comme un des plus redoutés tant l'ampleur de son savoir et sa vivacité d'esprit pouvaient, à l'occasion, dérouter, susciter de vifs échanges sans jamais laisser qui que ce soit indifférent. L'étendue de ses connaissances et la qualité de son enseignement ont été reconnues à l'étranger, notamment en France, où il a été nommé directeur associé de recherche par le Centre de sociologie européenne. Il a aussi donné des cours et animé des séminaires dans plusieurs universités européennes, plus particulièrement en Belgique et en Allemagne.

En recherche, Denis Saint-Jacques est un pionnier. L'Université Laval lui doit d'avoir ouvert et dirigé plusieurs grands chantiers, souvent interdisciplinaires. Le plus important, par sa longévité et son rayonnement actuel, demeure la consolidation institutionnelle du Centre de recherche en littérature québécoise (CRELIQ), aujourd'hui devenu le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ), un des fleurons de la recherche en sciences humaines au Québec. Deux autres projets majeurs ont profité de son audace et de sa détermination: celui de la littérature populaire ou de grande consommation et celui de l'histoire de La vie littéraire du Québec, dont le premier tome a obtenu en 1992 le prestigieux prix Raymond-Klibansky. Dans les deux cas, le professeur Saint-Jacques a su mobiliser plusieurs dizaines de personnes aux fins de ses recherches de longue haleine. Ces travaux ont donné lieu à des colloques, souvent internationaux, et à des publications qui font aujourd'hui autorité.

Tout au long de sa carrière, sa réputation et son engagement lui ont permis d'obtenir nombre de subventions de recherche et il a publié abondamment et régulièrement dans des revues spécialisées. Beaucoup de ses articles ont constitué et constituent encore des textes marquants, principalement en histoire littéraire, et ses textes ont eu un retentissement qui déborde largement le seul domaine des études littéraires et des études québécoises. L'histoire des études littéraires au Québec, au cours des quarante dernières années, est inséparable de la contribution multiple de Denis Saint-Jacques. À la retraite de l'Université depuis 2005, il demeure très actif en recherche et en diffusion des connaissances.

Celui-ci fait honneur au Département des littératures, à la Faculté des lettres ainsi qu'à l'Université Laval. En lui décernant le titre de professeur émérite, l'Université reconnaît la contribution passée et le dynamisme toujours présent de ce grand chercheur québécois.

Bernard Saladin d'Anglure


Professeur émérite

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Monsieur Bernard Saladin d'Anglure a été professeur à l'Université Laval pendant plus de trente ans. Devenu titulaire en 1976, sa carrière universitaire a été bien remplie et il a démontré un fort leadership au début du Département d'anthropologie, dont il a été directeur de 1971 à 1974.

Comme enseignant, Bernard Saladin d'Anglure est reconnu comme un communicateur hors pair qui sait allier une profonde érudition avec une puissance d'analyse hors du commun. Il possède aussi un formidable talent de conteur. Il a eu l'occasion d'enseigner plusieurs matières, dont «Anthropologie des Inuit», «Orient-Occident», «Rapports femmes-hommes» et «Parenté et organisation sociale». Il a aussi été le pionnier des méthodes audiovisuelles d'enseignement dans son département et sa faculté. Il a dirigé ou codirigé plus de trente étudiants et étudiantes à la maîtrise et dix-huit au doctorat.

Bernard Saladin d'Anglure peut être considéré comme le fondateur des Études inuit à l'Université Laval. Grâce à lui, l'Université Laval est devenue un des trois centres mondialement reconnus pour leur enseignement et leurs recherches sur les Inuit. Aux sciences sociales, cet intérêt s'est étendu, il y a peu, aux études autochtones en général, élargissant ainsi l'élan initial donné par le professeur d'Anglure, qui n'a cessé de contribuer à l'avancement des connaissances sur les Inuit grâce à des projets subventionnés. Ces subventions, toujours renouvelées, se chiffrent à plus de trois millions de dollars. Elles ont permis à des dizaines d'étudiants et d'étudiantes d'effectuer des travaux de recherche, surtout chez les Inuit.

Ses recherches ont donné des résultats scientifiques concrets et mesurables: quelque cent seize publications savantes, vingt et un rapports de recherche, incluant dix-sept livres et numéros thématiques de revues. Dix de ces ouvrages sont constitués de textes écrits par des Inuit ou recueillis auprès d'eux, sans compter une dizaine de films ethnographiques sur eux dont certains ont connu une diffusion internationale.

Bernard Saladin d'Anglure a fondé en 1977 la revue Études Inuit Studies, puis en 1987 le Groupe d'Études inuit et circumpolaires (GÉTIC). En forte croissance, le GÉTIC est devenu en 2004 le Centre interuniversitaire d'études et de recherche autochtones (CIERA) alors que plusieurs de ses membres, dont le professeur Saladin d'Anglure et son épouse, Françoise Morin (professeure émérite à l'Université Lyon 2) avaient étendu leurs recherches à la Sibérie et à l'Amazonie.

Ce professeur ne cesse de faire rayonner l'Université Laval. Il est le plus grand spécialiste francophone des Inuit et il se situe sur le plan mondial dans le peloton de tête des anthropologues étudiant le chamanisme. Il est fréquemment invité à parler ou à écrire sur les Inuit, le «troisième sexe social», la parenté ou le chamanisme. On le consulte également lors de tournage de films sur les Inuit (Agaguk, Atanarjuat, Le Journal de Knud Rasmussen…) ou de commissions d'enquête sur le Nord, les autochtones, etc. Enfin, il faut signaler le rayonnement qu'il a toujours eu auprès des Inuit eux-mêmes. L'Université Laval est heureuse d'honorer ce professeur en lui conférant le titre de professeur émérite.

Laurent Savoie


Professeur émérite

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Monsieur Laurent Savoie a travaillé à titre de professeur à l'Université Laval pendant vingt-neuf ans; il a été nommé professeur titulaire en 1986. Jusqu'à sa retraite en 2004, il a exercé son action au Département de nutrition humaine et de consommation (devenu le Département des sciences des aliments et de nutrition). Le professeur Savoie a enseigné la biochimie de la nutrition aux cycles supérieurs et les principes de la digestion et de l'absorption intestinale au premier cycle. Il a aussi dirigé dix étudiants et étudiantes au doctorat et treize à la maîtrise, en plus d'être régulièrement membre de jury de mémoires de maîtrise (21) et de thèses de doctorat (3). En enseignement toujours, il a eu à élaborer deux cours originaux et, de 1989 à 2001, à diriger le programme de doctorat en nutrition.

Laurent Savoie a obtenu chaque année plusieurs subventions de recherche d'organismes provinciaux et nationaux, et il a accueilli cinquante-cinq stagiaires et six assistants de recherche dans son laboratoire. Il a entretenu de façon suivie des collaborations de recherche avec plusieurs chercheurs externes. En 1988-1989, il a réalisé à Paris un projet d'études et de recherche en collaboration avec des membres de l'Institut de recherche agronomique de France. Il a publié depuis 1986 plus de cinquante publications originales dans des journaux avec comités de lecture et contribué à plusieurs ouvrages collectifs (9). Il a aussi produit neuf rapports de recherche et plus de soixante-dix communications dans des congrès scientifiques.

Des deux grands axes de recherche poursuivis par Laurent Savoie au cours de sa carrière, «toxicologie nutritionnelle et métabolique» et «valeur nutritionnelle des protéines», c'est ce dernier qui lui a attiré le plus de notoriété. Il s'est en effet fait connaître par le développement d'une «cellule à digestion» reproduisant in vitro les processus de digestion sans avoir à effectuer des essais sur l'animal ou sur l'homme. Cette technique a fait le tour du monde et a été adoptée par plusieurs organismes, en plus d'avoir généré de nombreuses collaborations à l'échelle nationale et internationale.

La reconnaissance externe qu'il a obtenue l'a surtout été pour ses activités de recherche. Tout au long de sa carrière, il a obtenu de façon régulière des subventions de recherche des principaux organismes canadiens dont le CRSNG dans plusieurs programmes et le FCAR-FQRNT. Tous ces programmes sont très compétitifs et le succès du professeur Savoie démontre une reconnaissance élevée de ses pairs partout au Canada. De plus, cinq chercheurs canadiens de deux universités (Toronto et Western) et de deux agences gouvernementales canadiennes ont participé à ses projets.

L'Université Laval est heureuse d'honorer ce professeur qui a contribué de façon remarquable à l'enseignement et à la recherche en lui conférant le titre de professeur émérite.

Luc Trahan


Professeur émérite

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Nommé professeur titulaire en 1984, le docteur Luc Trahan a connu une longue et fructueuse carrière de professeur, de chercheur et d'administrateur à l'Université Laval. Pédagogue accompli, il a toujours été reconnu comme un excellent professeur doté d'aptitudes exceptionnelles en communication verbale. Il a maintes fois accepté d'encadrer des étudiants et des étudiantes au premier cycle dans des cours de type «projet de recherche», cours qui requièrent un investissement considérable en temps de la part du professeur. Il a aussi accepté de donner des cours d'appoint spécialisés dans le cadre d'activités de formation continue.

En plus d'encadrer ses propres étudiants et étudiantes aux cycles supérieurs, plus d'une quinzaine, Luc Trahan a codirigé ceux et celles d'autres collègues et a évalué des mémoires et thèses d'étudiants et d'étudiantes ne faisant pas partie de son équipe. Il a également supervisé un nombre impressionnant de stagiaires de premier cycle.

Chercheur de réputation internationale, le professeur Trahan a été un collaborateur qui ne ménageait son temps pour personne. Il a toujours démontré les qualités d'un chercheur probe, curieux, avec des principes éthiques et qui ne craint pas les débats. Il a su transmettre ses connaissances et ses résultats de recherche par des articles scientifiques ou de vulgarisation, des conférences et par sa présence continue dans les forums et congrès internationaux. La qualité de ses travaux, pour lesquels il a régulièrement obtenu des subventions, et son désir de collaborer l'ont amené à participer à plusieurs études avec des collègues finlandais concernant la consommation d'un sucre de substitution, le xylitol, et son effet sur la plaque dentaire ainsi que sur la transmission de souches de streptocoques oraux. Son rayonnement provient donc de la recherche fondamentale et de la recherche clinique, d'où une contribution très particulière au transfert des connaissances, comme en témoignent ses nombreuses conférences, expertises, consultations et publications.

En parallèle avec ses propres recherches, Luc Trahan a su constituer, peu après son arrivée à l'Université Laval, un solide noyau de chercheurs s'intéressant à l'écologie buccale, faisant de ce domaine un des grands axes de recherche de la Faculté de médecine dentaire et donnant naissance au Groupe de recherche en écologie buccale (GREB).

Luc Trahan a été aussi très généreux, assumant des postes de direction du GREB à plus d'une reprise, de direction de programme et de département à la Faculté des sciences et de génie, puis d'adjoint à la vice-rectrice à la recherche et de vice-recteur à la recherche. De 1983 à 2000, il a aussi été extrêmement actif au sein de l'Association canadienne pour la recherche dentaire (CADR) où il a été tour à tour secrétaire-trésorier, vice-président et, enfin, président.

Véritable pionnier de la recherche dentaire au Canada, Luc Trahan a eu une carrière exemplaire d'enseignant-chercheur à l'Université Laval et il a exercé un fort leadership scientifique autant à l'international que dans sa propre faculté. Il demeure encore actif au sein de l'institution en tant que bénévole à la Fondation de l'Université. L'Université Laval est très fière de le nommer professeur émérite.

Claude Trottier


Professeur émérite

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Monsieur Claude Trottier entreprend sa carrière comme agent de recherche et de planification au Conseil supérieur de l'éducation et il est recruté par la Faculté des sciences de l'éducation (FSE) comme professeur assistant en 1968. Nommé titulaire en 1986, il apportera une contribution considérable et d'excellente qualité au Département des fondements et pratiques en éducation, à la Faculté et à l'Université Laval.

Sur le plan de l'enseignement, Claude Trottier a développé des cours sur les aspects sociaux de l'éducation dans le cadre des programmes de formation des enseignants, des conseillers d'orientation et des administrateurs scolaires. Il a été responsable de plusieurs cours aux cycles supérieurs et il a supervisé des mémoires de maîtrise de même que des thèses de doctorat principalement en administration et politiques scolaires.

Du côté de la recherche, il s'est engagé à fond dans le développement de la recherche en sciences sociales appliquées à l'éducation. L'Association canadienne de l'éducation vient d'ailleurs de reconnaître son apport remarquable à cet égard en lui décernant en 2007 le prix ACE-Whitworth. Trois principaux cycles ont marqué le parcours de ce chercheur exemplaire. Le premier a trait à l'analyse des cheminements et de la réussite scolaire des jeunes du point de vue de leurs diverses appartenances sociales. Ces premiers travaux ont contribué à une meilleure compréhension des parcours scolaires des jeunes au sein des nouvelles structures mises en place dans la réforme scolaire au Québec.

Au cours d'un second cycle à compter de 1987, le professeur Trottier a mené des études sur l'école et la formation des compétences, et sur la transition du système éducatif vers le marché du travail et l'insertion professionnelle des jeunes. La qualité, l'originalité et le caractère novateur de ces travaux, diffusés grâce à ses multiples publications, ont été reconnus par la communauté scientifique d'ici et d'ailleurs. Il est un expert de ces questions apprécié internationalement, tant dans le monde anglo-saxon nord-américain que dans le monde francophone européen. Enfin, ces dernières années, il s'est intéressé aux politiques d'enseignement supérieur notamment dans le cadre de l'Alliance for International Higher Education Policy Studies.

Parallèlement à ses nombreuses activités d'enseignement et de recherche, Claude Trottier a assumé maintes fonctions de participation et de nature administrative: il a été membre de comités de programmes, directeur des programmes de maîtrise et de doctorat en administration et politique scolaires, et il a été le premier directeur du Laboratoire de recherche en administration et politique scolaire. Il a également été membre du Conseil universitaire, du Conseil d'administration et du Comité exécutif de l'Université. Il fut très engagé à l'extérieur du campus, au Canada et à l'étranger, notamment en participant à plusieurs missions de coopération en Afrique francophone.

L'Université Laval, en conférant le titre de professeur émérite à Claude Trottier, est heureuse d'honorer cet homme qui a contribué de façon importante au rayonnement de notre établissement dans le domaine des fondements sociaux de l'éducation.

Fernand Turcotte


Professeur émérite

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Le docteur Fernand Turcotte a bénéficié d'une formation de premier ordre en recevant un diplôme de médecine à l'Université de Montréal en 1966 et une maîtrise en santé publique de l'Université Harvard en 1971. En 1981, il obtient sa reconnaissance de médecin spécialiste en santé communautaire auprès du Collège des médecins du Québec et du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Sa carrière professorale s'est déroulée entièrement à l'Université Laval où il est entré en 1971, obtenant le rang d'agrégé en 1978 et de titulaire en 1988.

Durant toute sa carrière, ses charges d'enseignement ont été considérables et à la veille de sa retraite, de 2001 à 2003, il était impliqué dans cinq activités pédagogiques aux premier et deuxième cycles. Il était reconnu comme un des meilleurs professeurs de la Faculté de médecine, aimé de ses étudiants et étudiantes et admiré par ses confrères. Il a toujours participé à la vie départementale et facultaire, contribuant au développement de nombreux programmes de médecine.

En recherche, Fernand Turcotte a fait preuve d'une grande curiosité intellectuelle, d'un esprit critique et d'une rigueur scientifique exemplaire. Sa contribution au développement des connaissances dans les domaines de la prévention et de la santé et sécurité au travail a été remarquable. Il a été l'auteur ou le coauteur de cinquante-quatre publications dans des revues et journaux scientifiques, en plus de traduire en français les livres Public Health and Preventive Medicine in Canada (1995) et Should I be tested for cancer? Maybe not and here's why (2005), ce dernier ouvrage se méritant, sous le titre français Dois-je me faire tester pour le cancer? Peut-être pas et voici pourquoi, le Prix du livre 2007 attribué par le périodique français Prescrire.

Médecin spécialiste, Fernand Turcotte a toujours conservé une pratique professionnelle en santé publique et en santé au travail. C'est dans ce contexte qu'il a dirigé le Département de santé publique de la Direction de la santé communautaire du Centre hospitalier de l'Université Laval de 1975 à 1979. Soucieux du rayonnement extérieur de l'Université Laval, il a effectué un congé de perfectionnement à titre de professeur invité au Trade Union Congress Centenary Institute of Occupational de la réputée London School of Hygiene and Tropical Medicine en 1985-1986. Il est membre de nombreuses sociétés savantes, dont l'American Public Health Association, l'Association canadienne de santé publique et l'Association pour la santé publique au Québec. Il a été récipiendaire de plusieurs prix et distinctions, dont la médaille DeFries décernée en 1998 par l'Association canadienne de santé publique pour services exceptionnels rendus à la santé publique des Canadiens, en plus d'être nommé en 1998 membre honoraire à vie de cette même association.

Retraité, cet homme engagé poursuit toujours des activités d'enseignement et de recherche à titre de professeur associé. L'Université Laval est heureuse de rendre hommage à Fernand Turcotte en le nommant professeur émérite.