Aller au contenu principal

Éméritat

L'éméritat est la plus haute reconnaissance que l'Université Laval peut accorder à un membre du corps professoral.

2020

Michel Allard


Professeur émérite

En savoir plus

Les travaux du professeur Michel Allard ont contribué concrètement à l'amélioration de la qualité de vie des communautés nordiques et à la résilience de leurs aménagements dans un contexte de changements climatiques. Son apport est tel qu'on le considère comme l'un des précurseurs dans l'établissement d'un véritable partenariat de recherche et de partage de connaissances avec les communautés inuites du Nunavik et du Nunavut.

Expert réputé, professeur engagé

Au cours de sa fructueuse carrière, Michel Allard a bâti un imposant capital de connaissances en matière de géologie du Quaternaire, de géomorphologie, de science du pergélisol et de climatologie. Il s'est particulièrement intéressé à la vulnérabilité des communautés nordiques par rapport aux changements climatiques ainsi qu'à l'incidence du dégel du pergélisol sur l'environnement naturel et sur les infrastructures du Grand Nord. Ses travaux ont débouché sur des progrès techniques et technologiques majeurs qui ont permis de relever les défis d'ingénierie propres à la construction dans ces régions. Des milliers de personnes profitent aujourd'hui du fruit de ses découvertes.

La brillante carrière scientifique du professeur Michel Allard a été maintes fois saluée par des prix prestigieux. En 1998, il a reçu le Prix commémoratif R. J. E. Brown, attribué par la Société canadienne de géotechnique, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la science et au génie du pergélisol. En 2006, le Gouvernement du Canada lui a remis le Prix de la recherche scientifique sur le Nord. En 2015, il a été décoré de la première Médaille polaire du Gouverneur général du Canada. En 2017, il fut récipiendaire du Prix de la Fondation W. Garfield Weston pour la contribution de toute une vie en recherche nordique, reconnaissance assortie d'une bourse de 100 000 dollars. L'Association canadienne du pergélisol lui a décerné le prix Hugh M. French en 2019.

La réputation de Michel Allard lui a valu un appui financier continu de la part d'organismes subventionnaires. À compter de son agrégation en 1981 comme professeur à l'Université Laval, il a été financé sans interruption par le Programme de subventions à la découverte du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Depuis 2004, il est un chercheur actif d'ArcticNet, réseau de centres d'excellence du Canada. La contribution de Michel Allard a été déterminante pour l'ambitieux programme d'installation et de suivi d'un réseau de câbles à thermistances alimentant une banque de données climatiques et thermiques, laquelle fournit la majorité des données sur l'est du Canada aux grandes synthèses internationales qui analysent l'évolution du pergélisol au regard des changements climatiques. En outre, les résultats des recherches du professeur Michel Allard et de ses équipes de recherche ont été publiés dans plus de 130 articles scientifiques et diffusés à l'occasion de plus de 500 participations à des congrès et à des colloques.  

Professeur engagé, Michel Allard a assumé avec passion ses fonctions à l'Université Laval, et ce, à tous les cycles universitaires. Il a dirigé et supervisé plus de soixante étudiantes et étudiants à la maîtrise ou au doctorat. Il s'est également investi dans d'importantes fonctions administratives, notamment à titre de directeur du Centre d'études nordiques de 1992 à 1996 puis, par intérim, en 2008 et en 2009. Il a aussi été directeur, de 1998 à 2004, du Département de géographie, dont il a assumé la transition de la Faculté des lettres à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique.

Sans conteste, la rigueur scientifique, les qualités de chercheur et l'âme de bâtisseur de Michel Allard ont contribué largement à établir le leadership de l'Université Laval dans le domaine des études nordiques et à positionner cette dernière comme figure de proue au regard de l'amélioration des conditions de vie des populations des régions arctiques.

Jean François Bernier


Professeur émérite

En savoir plus

Tout au long de sa carrière, le professeur Jean François Bernier a fait de la qualité de l'enseignement sa priorité. Il a su établir des ponts entre les milieux de la recherche, de l'enseignement et de la pratique afin d'enrichir les programmes de formation en agronomie et en sciences animales, ce qui a permis de former des professionnelles et des professionnels ainsi que des chercheuses et des chercheurs de haut niveau. Gestionnaire chevronné, professeur dévoué et chercheur réputé à l'échelle locale et internationale, il a contribué au dynamisme de plusieurs programmes de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation.

Une collaboration porteuse

Un enseignement axé sur la pratique et sur la connaissance du milieu dans lequel les étudiantes et les étudiants seront appelés à intervenir: voilà la vision de l'enseignement que le professeur Jean François Bernier s'est efforcé de promouvoir. Travaux pratiques, laboratoires, visites d'entreprises, stages: on ne compte plus les alliances qu'il a tissées au fil des ans avec des partenaires de l'industrie. Professeur estimé, il a intégré du matériel pédagogique original dans ses contenus de cours. Son expertise dans le domaine de la nutrition et de l'alimentation animale l'a amené à participer à de nombreux projets de recherche et à en diriger, formant au passage une trentaine de personnes aux cycles supérieurs. Plusieurs parmi ces dernières occupent aujourd'hui des postes stratégiques dans des organisations d'envergure.

L'intérêt de Jean François Bernier pour la qualité de la formation de même que son attitude engagée, volontaire, et par-dessus tout son désir sincère de concourir au succès de l'Université Laval, l'ont naturellement conduit à prendre part à bon nombre de comités. Son leadership l'a orienté vers la direction de plusieurs programmes, dont ceux de deuxième et troisième cycles en sciences animales de même que du baccalauréat en agronomie et du certificat en productions animales. À ce titre, il a présidé à de nombreuses améliorations sur les plans du recrutement des candidatures et des contenus enseignés. En font foi notamment la création de cours dont le contenu a été bonifié par un volet environnemental de même que l'établissement de partenariats à l'échelle internationale. La vision pédagogique sans cesse renouvelée du professeur Bernier a offert des horizons professionnels inédits à sa clientèle étudiante. Il a toujours eu à cœur de former une relève universitaire en réponse aux exigences et aux besoins du marché du travail. Pour le seul baccalauréat en agronomie, les inscriptions ont progressé de 75% en une dizaine d'années, reflet de la mobilisation de son équipe autour de sa vision.

Jean François Bernier a contribué au rayonnement de l'Université Laval au sein d'organismes subventionnaires ou professionnels. À titre d'exemple, citons ici, Agriculture et Agroalimentaire Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, l'Institut national de la recherche agronomique, le Centre de développement du porc du Québec, le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, l'Association de nutrition animale du Canada et l'Ordre des agronomes du Québec.

Par le dynamisme dont il a fait preuve sous toutes les facettes de son parcours, Jean François Bernier a laissé dans son sillage de nombreuses réalisations dont les retombées profiteront longtemps à celles et ceux qui poursuivent leur formation aux programmes d'agronomie et de sciences animales. L'ensemble des partenaires peut dorénavant compter sur une relève ouverte à l'innovation. Pour sa part, l'Université Laval hérite d'un rayonnement privilégié pour l'enseignement et la recherche en sciences de l'agriculture et de l'alimentation.

Raymonde Crête


Professeure émérite

En savoir plus

Juriste reconnue en droit des affaires, la professeure Raymonde Crête est l'une des pionnières au Québec dans l'enseignement et la recherche en droit des sociétés, des services financiers, des valeurs mobilières et sur la gouvernance d'entreprise. Chercheuse prolifique, elle a réalisé plus d'une trentaine de projets, a livré au-delà d'une centaine de publications et a été citée abondamment dans la jurisprudence et dans les écrits doctrinaux. À titre de directrice de groupes de recherche, d'organisatrice de colloques d'envergure, de membre influente de comités gouvernementaux, de chercheuse invitée à des événements à l'international et de formatrice auprès de dirigeants d'entreprise, Raymonde Crête a contribué au rayonnement de l'Université Laval dans l'univers du droit.

Un parcours sous le signe de l'excellence

Arrivée à la Faculté de droit de l'Université Laval en 1978 et titularisée en 1993, Raymonde Crête s'est investie avec rigueur et dévouement pour la formation de plusieurs générations de juristes. Dépassant la transmission du savoir nécessaire à la préparation de la relève, elle s'est efforcée d'outiller les étudiantes et les étudiants pour leur permettre de devenir des professionnels capables de réfléchir sur les enjeux sociaux, économiques et juridiques de la régulation du milieu des affaires. Elle a supervisé des dizaines d'étudiantes et d'étudiants aux cycles supérieurs. En les associant à ses travaux de recherche, elle leur a insufflé la passion et leur a offert un véritable tremplin, si bien que plusieurs se démarquent aujourd'hui au sein de la sphère juridique.

Raymonde Crête a mené plus d'une trentaine de projets de recherche novateurs soutenus par d'importantes subventions du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, de l'Autorité des marchés financiers et de la Fondation du Barreau du Québec. Elle a signé une centaine de publications dans le domaine du droit des affaires. Cet impressionnant legs contribue encore de nos jours à former les juristes de la relève. Parmi les ouvrages parus sous sa plume se trouve la monographie intitulée Droit des sociétés par actions, qui propose une analyse approfondie de la Loi sur les sociétés par actions du Québec et de la Loi canadienne sur les sociétés par actions. Raymonde Crête a concouru à positionner la Faculté de droit de l'Université Laval comme pôle d'expertise en droit des affaires en prenant part à la direction du Centre d'études en droit économique (CÉDÉ) en 2006, et du Groupe de recherche en droit des services financiers en 2007.

La pertinence et le caractère novateur de ses activités de recherche ont fait de Raymonde Crête une experte sollicitée dans la réalisation de chantiers gouvernementaux cruciaux. À cet égard, on compte sa participation au Comité des experts créé par le ministre des Finances du Québec en 2009 pour mener à bien la réforme du droit des sociétés par actions, au Groupe de travail sur la protection des entreprises québécoises mis en place par le ministre des Finances et de l'Économie du Québec en 2013, et au Comité consultatif des consommateurs de produits et utilisateurs de services financiers de l'Autorité des marchés financiers en 2019, de même qu'à diverses commissions parlementaires et consultations publiques touchant la protection juridique en matière d'investissement et d'épargne au Québec et au Canada. En outre, son souci pour l'avancement et le partage des connaissances l'a amenée à organiser des colloques d'envergure et à agir comme conférencière invitée aux quatre coins du monde. L'excellence de son parcours lui a valu la distinction honorifique Avocate émérite (Ad. E.), accordée par le Barreau du Québec en 2019.

Par sa présence exceptionnelle au sein de la communauté universitaire et dans le secteur juridique et grâce à son apport inestimable auprès de la sphère gouvernementale, du milieu des affaires et de l'industrie des services financiers, la professeure Raymonde Crête a largement contribué à la notoriété de l'Université Laval à l'échelle locale et internationale.

Zita De Koninck


Professeure émérite

En savoir plus

Dans le domaine de la francisation, les recherches de la professeure Zita De Koninck ont contribué à changer la vie de milliers de personnes au Québec et ailleurs. Le fruit de décennies de travaux ont permis d'agir sur l'un des principaux facteurs favorables à l'intégration des nouveaux arrivants et arrivantes: l'apprentissage du français. Son expertise a été sollicitée à maintes reprises par les autorités gouvernementales, les commissions scolaires, la communauté universitaire et les organismes qui œuvrent auprès de la population immigrante. Les résultats obtenus grâce à ses travaux ont permis d'outiller les enseignantes et les enseignants qui côtoient des personnes venant de partout au monde et qui sont avides de participer à la société québécoise.

De la recherche à la vie quotidienne

Pionnière en matière de didactique du français langue étrangère, Zita De Koninck a formé des générations d'étudiantes, d'étudiants et de stagiaires en francisation. Depuis sa titularisation en 1999, jusqu'à sa retraite en 2017, elle a affiché une passion pour l'enseignement qui ne s'est jamais tarie au fil des années. Elle a assuré à tout près de 30 reprises la prestation du cours d'initiation à la didactique des langues, assorti de modules trilingues, avec un enthousiasme renouvelé à chaque occasion; elle a aussi encadré des dizaines de chercheuses et de chercheurs à la maîtrise et au doctorat. Zita De Koninck a assumé d'importantes fonctions de gestion académique à la Faculté des lettres et des sciences humaines, en s'impliquant notamment à titre de directrice des études de premier cycle, de directrice des études des deuxième et troisième cycles en linguistique et de vice-doyenne aux études de premier cycle.

La professeure De Koninck a mené des travaux de recherche fondamentale dont la production scientifique a suscité l'intérêt de la communauté universitaire du Québec et d'ailleurs, mais qui a également permis de donner l'impulsion à des projets de société majeurs. Le ministère de l'Éducation du Québec a fait appel à de nombreuses reprises à son expertise pour définir des orientations en matière d'éducation interculturelle et pour produire des outils pédagogiques porteurs, inspirants et utiles aux pédagogues. À l'occasion d'un grand chantier gouvernemental amorcé en 2006, elle s'est vu confier, avec Françoise Armand, chercheuse à l'Université de Montréal, le mandat de mener une enquête sur l'état des services offerts aux élèves issus de l'immigration. La publication du rapport intitulé Portrait des services d'accueil et d'intégration des élèves issus de l'immigration en reflète les résultats probants. Par la suite, de 2012 à 2014, Zita De Koninck a conduit le Chantier 7, Formation continue pour le soutien à l'appropriation du français, langue des apprentissages disciplinaires d'élèves allophones scolarisés ou sous-scolarisés.

Plusieurs commissions scolaires et instances éducationnelles ont mandaté la professeure Zita De Koninck pour produire des guides pédagogiques qui ont permis de bonifier les pratiques et les approches d'enseignement auprès des non-francophones nouvellement arrivés au Québec. En tant que membre du Groupe de travail interuniversitaire sur les compétences interculturelles et inclusives en éducation, Zita De Koninck prend encore part aujourd'hui à la réflexion pédagogique liée au domaine qui la passionne, plus particulièrement celle qui touche la formation des maîtres. Pédagogue dans l'âme, elle continue de transmettre le savoir et la connaissance de la langue par le biais des ateliers Rêver en français, dont elle est l'instigatrice, lesquels visent à répondre aux besoins des étudiants anglophones et allophones inscrits à un programme d'études aux cycles supérieurs. À ce jour, au-delà de 400 apprenantes et apprenants y ont acquis un précieux bagage facilitant leur intégration à la communauté universitaire et à celle de leur ville d'accueil.

L'impact pour la société québécoise de la démarche scientifique et terrain de la professeure Zita De Koninck garantit un rapprochement et une compréhension interculturels par le biais d'acquis linguistiques. Son approche et son implication s'inscrivent dans un esprit d'ouverture sur le monde, valorisé à l'Université Laval et au Québec.

Serge Dumont


Professeur émérite

En savoir plus

Auteur prolifique et pionnier dans le domaine de la recherche sur les soins palliatifs, le professeur Serge Dumont a donné la nécessaire impulsion pour transformer les approches et les pratiques des professionnelles et des professionnels pour le bénéfice des personnes malades en fin de vie. Visionnaire et rassembleur, il a réuni les expertises, les talents et les forces complémentaires pour répondre aux enjeux d'humanisation des soins et d'optimisation des pratiques de collaboration interprofessionnelle que connaissent les secteurs des sciences sociales et de la santé. Il s'est notamment intéressé à la détresse psychologique des proches aidants et à leur fardeau émotionnel et financier. La pierre angulaire de ses réalisations d'envergure trouve ancrage dans sa conviction que la collaboration entre celles et ceux qui travaillent dans le réseau de la santé constitue un puissant levier pour l'amélioration des services et des soins, et en conséquence, des personnes souffrantes qui les requièrent. 

Un leadership rassembleur

La carrière universitaire de Serge Dumont s'est amorcée de façon éclatante avec l'obtention du Prix de la meilleure thèse de doctorat en psychologie du counseling au Canada, honneur décerné par la Société canadienne de psychologie. Les jalons d'une carrière d'exception étaient alors bien positionnés. Il est l'auteur de plus de 75 publications scientifiques et de près de 150 communications. Bon nombre de ses recherches ont été primées, dont un article publié en 2010 dans le Journal of Palliative Medicine qui lui a valu le prestigieux prix Cicely Saunders du King's College de Londres.

L'apport des travaux de Serge Dumont sur les soins de fin de vie se situe au carrefour de trois enjeux majeurs auxquels les systèmes publics de santé doivent faire face: l'humanisation des soins, les pratiques optimales de collaboration interprofessionnelle ainsi que l'innovation et la performance de l'organisation des services et des soins. Serge Dumont a présidé à la création d'instances et de réseaux pour l'avancement du savoir et l'amélioration des pratiques. À titre d'exemple, il a cofondé l'Équipe de recherche Michel-Sarrazin en oncologie psychosociale et soins palliatifs. Ce regroupement de chercheuses et de chercheurs assure le leadership du Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie.

Le professeur Serge Dumont a mobilisé les facultés des sciences de la santé et des sciences sociales pour créer le plus important centre d'expertise en collaboration interprofessionnelle au Canada, soit le Réseau de collaboration sur les pratiques interprofessionnelles en santé et services sociaux, dont il a assumé la direction scientifique de 2009 à 2014. Sa capacité à réunir les forces vives de la recherche en sciences de la santé et en sciences sociales a permis la création, en 2013, du VITAM, le Centre de recherche en santé durable, lequel regroupe plus de 71 spécialistes de la recherche et près d'une centaine d'étudiantes et d'étudiants aux cycles supérieurs issus de six facultés de l'Université Laval y collaborent, ce qui en fait la plus importante infrastructure de recherche en soins et services de proximité au Canada. Le leadership de Serge Dumont à titre de directeur scientifique du Centre de santé et de services sociaux de la Vielle-Capitale aura permis à l'établissement d'obtenir le statut d'Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux confirmant ainsi le rôle de chef de file de son équipe dans ce domaine  

La richesse de la carrière de Serge Dumont a été saluée par de prestigieuses distinctions accordées par la communauté scientifique, dont une bourse de carrière des Instituts de recherche en santé du Canada, de 2000 à 2005, son élection à la Société royale du Canada en 2013, puis son intronisation en 2018 comme membre de l'Académie canadienne des sciences de la santé.

Personne rigoureuse et grand humaniste, le parcours impressionnant et les reconnaissances qui ont été offertes au professeur Dumont ont largement concouru à mettre en lumière le leadership de l'Université Laval en matière de sciences sociales et des sciences de la santé.

Fabien Gagnon


Professeur émérite

En savoir plus

Pleinement engagé à la Faculté de médecine de l'Université Laval, plus précisément au Département de psychiatrie et neurosciences, et actif au sein de comités, d'associations, de réseaux et de regroupements, le professeur et psychiatre Fabien Gagnon a consacré une large partie de sa carrière à former avec enthousiasme de nombreuses cohortes de médecins compétents et attentifs. Il a toujours veillé à favoriser le transfert des connaissances vers la pratique. Ultimement, c'est toute la population qui recueille les fruits de son dévouement.

La fibre pédagogique

Que ce soit par sa pratique médicale soutenue, par le biais de ses hautes fonctions administratives ou par sa participation assidue auprès d'associations professionnelles, le professeur Fabien Gagnon a mené de front ses multiples engagements sans jamais sacrifier la qualité de son engagement auprès des étudiantes et des étudiants. Ainsi, pendant 30 ans, au Centre hospitalier de l'Université Laval, il a supervisé au quotidien des centaines de résidentes et de résidents en psychiatrie générale ou en médecine familiale et des externes en médecine. Il a offert plusieurs cours dans des champs d'expertise variés, notamment sur l'évaluation psychiatrique, la classification des troubles psychiatriques, les troubles anxieux et de l'humeur, la psychopharmacologie et la médecine médico-légale. Il a participé à l'encadrement de titulaires d'un diplôme de l'École de psychologie. Reconnues par les associations et les ordres professionnels du domaine de la santé, ses qualités de pédagogue l'ont amené à assurer la formation continue auprès de médecins de famille, psychiatres généraux, psychiatres légistes, psychologues, infirmières et infirmiers praticiens spécialisés. Sa passion pour l'enseignement est telle que, même à la retraite, il continue à enseigner à la Faculté de médecine comme professeur invité.

À titre de directeur du programme de résidence en psychiatrie, de directeur du Département de psychiatrie et de neurosciences ou de directeur aux affaires étudiantes, le professeur Fabien Gagnon a toujours eu à cœur de contribuer concrètement à la vitalité de l'enseignement à la Faculté de médecine. Il a fait partie de comités facultaires et universitaires d'importance. Il a présidé, entre autres, le Comité de nomination et de promotion des professeurs de clinique de 2007 à 2018 et a été membre du Conseil universitaire de 2007 à 2014. Son engagement à l'égard de la profession médicale brille largement à l'extérieur de l'Université Laval. Il s'est particulièrement investi auprès de l'Association des psychiatres du Canada en siégeant, entre autres, au Comité des directeurs de programmes de résidence au Canada ainsi qu'au Comité des directeurs de départements universitaires.

À l'échelle nord-américaine, le professeur Fabien Gagnon jouit d'une grande crédibilité auprès de ses collègues. Sa réputation est telle qu'il est fréquemment invité par divers groupes et instances à prendre la parole sur un vaste éventail d'enjeux cruciaux en matière de santé. Plusieurs tribunes scientifiques ont pu profiter de ses conférences dont le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, la filiale du Québec et de l'est du Canada de l'American Psychiatric Association, l'Academy of Consultation-Liaison Psychiatry, le Conseil médical du Québec, l'Association des médecins psychiatres du Canada et l'Association des médecins psychiatres du Québec. Sa contribution exceptionnelle au développement de la médecine familiale, de la médecine psychosomatique, de la psychiatrie générale et de la psychiatrie médico-légale a été abondamment soulignée au fil des années par des nominations, des reconnaissances et des titres honorifiques prestigieux.

Professeur dévoué auprès de la relève, mentor exceptionnel, gestionnaire chevronné, homme de progrès, promoteur de l'éthique professionnelle avec un souci de la justice sociale, tourné vers l'amélioration des soins et des services à la population: les qualités du professeur Fabien Gagnon ont résolument concouru à guider et à inspirer des générations de chercheurs et de cliniciens qui lui en sont redevables. Grâce à son engagement jamais démenti, l'Université Laval bénéficie d'une magnifique notoriété.

Jean-Pierre Grégoire


Professeur émérite

En savoir plus

Le professeur Jean-Pierre Grégoire est un pionnier dans l'enseignement de la pharmacoépidémiologie, discipline dont la connaissance permet d'évaluer de manière critique la littérature scientifique pour prendre de meilleures décisions sur les médicaments. Titularisé en 1997, il s'est investi dans la promotion de cette discipline encore peu enseignée aux futurs pharmaciennes et pharmaciens. Jean-Pierre Grégoire a ainsi voué sa carrière à l'amélioration de la qualité de l'usage des médicaments et des services de pharmacie.

L'innovation au service d'une profession

Pendant plus de 30 ans, Jean-Pierre Grégoire a mené une brillante carrière scientifique reconnue à l'international. À titre de chercheur à l'Axe de recherche en santé des populations du Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Québec, il s'est intéressé à l'optimisation de l'usage des médicaments dans le traitement des maladies chroniques, plus précisément au regard de la non-adhésion des patientes et des patients aux traitements médicamenteux. Il a écrit ou coécrit cinq chapitres d'ouvrages parus au Québec ou au Royaume-Uni. En tant que chercheur dans le domaine de la pharmacoépidémiologie, il a cosigné 124 articles publiés internationalement dans des revues avec comité de révision par les pairs, notamment dans des publications prestigieuses, telles: Archives of Internal Medicine, Canadian Medical Association Journal, International Journal of Epidemiology et Journal of Clinical Epidemiology.

En raison du caractère novateur de ses travaux, Jean-Pierre Grégoire a été sollicité pour prendre part à de nombreux événements scientifiques internationaux. Il a également été invité par le Département de pharmacologie de l'Université Victor Segalen Bordeaux 2, en France, en vue de donner un cours aux étudiantes et aux étudiants de deuxième cycle en pharmacoépidémiologie. Lors de la 32e Conférence internationale sur la pharmacoépidémiologie et la gestion des risques thérapeutiques, tenue à Dublin au Royaume-Uni, il a été invité à offrir un cours intitulé «Objective Adherence Measurement Techniques», succès qu'il a répété l'année suivante à Montréal à l'occasion de la 33e Conférence. De 1997 à 2013, il a été actif dans l'organisation d'une trentaine de symposiums. Le milieu lui doit d'ailleurs la tenue, à Québec, du 23e Congrès de la Société internationale de pharmacoépidémiologie, pour lequel il a assumé la présidence du comité scientifique.

Parallèlement à ses activités de recherche, Jean-Pierre Grégoire a été nommé doyen de la Faculté de pharmacie en 2007. Pendant son décanat, il a contribué à l'obtention d'un appui de 2,5 millions de dollars de la Fondation Marcelle et Jean Coutu, de 650 000 dollars de Sandoz et de 280 550 dollars de Familiprix pour le financement du Centre intégré de formation en sciences pharmaceutiques. Le professeur Grégoire a créé le Fonds d'enseignement et de recherche – Cercle de la Faculté de pharmacie – visant à développer une culture philanthropique parmi les diplômées et les diplômés facultaires et qui les motive à soutenir des initiatives novatrices pour la relève. Il a présidé l'Ordre des pharmaciens du Québec de 1993 à 1995. Au cours de son mandat, la réglementation sur la tenue de pharmacie a été modifiée afin de rendre obligatoire dans ces lieux l'aménagement d'un espace confidentiel pour la consultation. Sous sa direction, les dispositions du code de déontologie ont été renforcées afin d'interdire aux pharmaciens la vente de produits du tabac.

Le concours exceptionnel de Jean-Pierre Grégoire à l'avancement de la profession lui a valu des reconnaissances prestigieuses telles que les titres de membre (fellow) de l'Académie canadienne des sciences de la santé, de l'International Society for Pharmacoepidemiology, de l'Ordre des pharmaciens du Québec. En 2018, il a reçu le prix Louis-Hébert, soit la plus haute distinction remise par cet ordre. Tous ces prix et distinctions témoignent de façon éloquente de son parcours universitaire d'exception.

La vision du professeur Grégoire et sa contribution incontestable à l'avancement des connaissances dans le domaine de la pharmacie sont reconnus et appréciés par la communauté universitaire et ses pairs scientifiques. Il a participé de façon exceptionnelle au rayonnement de l'Université Laval en sciences de la santé, au Québec comme à l'international.

Louis M. Imbeau


Professeur émérite

En savoir plus

Non seulement les réalisations du professeur Louis Imbeau ont favorisé l'avancement de plusieurs domaines de la science politique, mais elles constituent aussi un legs inestimable pour les prochaines générations d'expertes et d'experts et pour la société en général. Ses initiatives, avant-gardistes, ont permis au Département de science politique de l'Université Laval de se hisser parmi les leaders dans le domaine de l'analyse des politiques publiques.

Une contribution durable, des retombées sur toute la société

Aide internationale au développement, politique budgétaire des gouvernements provinciaux au Canada, économie politique des finances publiques, analyse comparée des constitutions, analyse systématique des discours politiques, contrôle parlementaire des finances publiques: l'apport du professeur Louis Imbeau englobe un large spectre de dimensions de la science politique. À titre de premier directeur du Centre d'analyse des politiques publiques de l'Université Laval, il a donné l'impulsion nécessaire à la création de la collection de textes politiques numérisés poltext.org, projet de site Web inédit qui a permis à l'Université d'être dépositaire d'un ensemble grandissant de textes et de discours publics, y compris ceux des programmes électoraux des partis politiques, les discours inauguraux et les discours du budget du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux, de même que les textes constitutionnels de la plupart des pays du monde.

L'expertise de Louis Imbeau en matière d'aide internationale a également brillé sur la scène mondiale. Il a en effet remporté le prestigieux Stein Rokkan Prize, décerné conjointement par le Conseil international des sciences sociales de l'Unesco et l'European Consortium for Political Research pour son ouvrage sur les déterminants des allocations d'aide internationale aux pays en développement. Dans la même foulée, il a dirigé deux projets de recherche internationaux: Do They Walk like They Talk?, portant sur le rapport entre le discours et l'action dans la politique budgétaire, et Behind a Veil of Ignorance? sur le design des constitutions nationales. Ces projets ont réuni des chercheuses et des chercheurs d'Irlande, de France, de Belgique, de Suisse, d'Italie et d'Allemagne. Les résultats de ces projets ont été publiés par la renommée maison d'édition Springer. Chercheur prolifique, il a signé un grand nombre de publications savantes et a été professeur invité dans des universités en France, en Italie, aux États-Unis et en Turquie.

La contribution de Louis Imbeau au sein du Département de science politique de l'Université Laval est tout autant exceptionnelle. Il y a assumé la direction des programmes de premier cycle de 1989 à 1991. Il a ensuite été directeur de la maîtrise en analyse des politiques et du doctorat en science politique, de 1994 à 1996. Il a donné de nombreux cours à tous les cycles d'études. Il s'est investi dans la mise sur pied du Programme international de formation parlementaire de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires, en collaboration avec la Banque mondiale et l'Assemblée nationale du Québec. Le leadership pédagogique de Louis Imbeau s'est traduit par des initiatives diversifiées ayant toutes pour but commun de prodiguer un enseignement de haut niveau. Il a notamment fondé et dirigé la collection pédagogique « Méthodes des sciences humaines », aux Presses de l'Université Laval, et a fait paraître plusieurs manuels de formation. Il s'est aussi distingué par sa capacité d'innover dans le milieu de l'enseignement, spécialement en concevant un cours de type «pédagogie inversée» sur la simulation du processus budgétaire du gouvernement du Québec.

Reconnu et apprécié pour sa créativité et son sens de l'innovation, Louis Imbeau a jeté des assises solides qui ont concouru à mettre en lumière l'expertise de l'Université Laval en science politique à l'échelle internationale. Il a laissé une empreinte permanente et positive sur laquelle les prochaines générations pourront continuer de bâtir, que ce soit en matière d'enseignement ou dans le domaine de la recherche fondamentale ou appliquée.

Diane Lamoureux


Professeure émérite

En savoir plus

La professeure Diane Lamoureux est une figure de premier plan du domaine des études féministes dans la francophonie. Ses travaux se situent au croisement de la théorie politique et du féminisme. Chercheuse prolifique, elle compte à son actif un nombre important de publications ayant fait autorité sur le féminisme, sur le nationalisme et sur les mouvements sociaux. Ses recherches lui ont assuré une notoriété bien au-delà de la communauté universitaire. Professeure dévouée, elle s'est fait un point d'honneur de former des professionnelles et des professionnels aptes à contribuer au progrès de la société.

Une notoriété dans toute la francophonie

À la suite de ses études d'histoire, de science politique et de sociologie, Diane Lamoureux a enseigné au Département de science politique de l'Université Laval à tous les cycles de formation. Plusieurs de ses étudiantes et de ses étudiants de la maîtrise et du doctorat enseignent à leur tour dans des universités d'ici et d'ailleurs.

L'intérêt de Diane Lamoureux pour les thèmes féministes remonte loin dans le temps, bien avant qu'elle n'entame sa carrière professorale. Sa thèse de doctorat, portant sur l'émergence du féminisme québécois au cours des années 70, lui a donné de solides assises pour la production de son premier ouvrage, Fragments et collages. Par la suite, tout au long de sa carrière, elle a étudié les évolutions du féminisme et de grandes questions de société, notamment sur la place des femmes dans différentes sphères de la vie et sur l'avortement. Elle s'est intéressée à la théorie féministe et plus particulièrement à certaines théoriciennes, dont Simone de Beauvoir, Colette Guillaumin, Nancy Fraser, Iris Marion Young, Patricia Hill Collins et Françoise Collin. À l'avant-garde, elle a été l'une des premières chercheuses francophones à circonscrire l'importance de la théorie queer. Elle a d'ailleurs organisé un colloque sur ce thème et a publié un collectif intitulé Les limites de l'identité sexuelle. Pour la suite, l'attentat de Polytechnique a été la bougie d'allumage pour ses travaux sur l'antiféminisme comme mouvement politique et idéologique.

La pertinence des travaux de Diane Lamoureux lui a valu une reconnaissance au Québec et outre-mer, plus précisément en France, en Belgique, en Suisse, en Martinique et en Haïti. Elle a été professeure invitée à l'Institut d'études politiques de Lille et à l'Université libre de Bruxelles où elle a été titulaire de la Chaire Suzanne Tassier. Au chapitre de la diffusion des connaissances, elle a fait paraître quatre ouvrages et en a codirigé dix. Le manuel d'histoire des idées politiques qu'elle a coécrit avec son collègue Michel Duquette, Les idées politiques de Platon à Marx, a été réédité à deux reprises et réimprimé onze fois. Elle a aussi publié activement dans deux revues françaises de renom, Les Cahiers du CEDREF et Les Cahiers du genre. Au total, elle a signé 36 articles dans des revues avec comité de lecture ainsi que 54 chapitres dans des ouvrages collectifs. À cette impressionnante liste s'ajoute 211 communications scientifiques.

Diane Lamoureux s'est investie dans la vie facultaire, notamment comme directrice du baccalauréat intégré en philosophie et science politique ainsi qu'à titre de directrice des programmes de deuxième et de troisième cycle du département de science politique. Elle a aussi siégé au conseil de la Faculté des sciences sociales et a participé à de nombreux comités du Département de science politique, particulièrement les comités de sélection pour le recrutement professoral. Elle a contribué à fonder la revue Recherches féministes et y a collaboré de 2009 à 2017 à titre de membre du comité de rédaction.

L'expertise de Diane Lamoureux est incontournable et très recherchée dans la sphère publique: les médias la sollicitent souvent pour analyser et commenter des enjeux, des événements et l'actualité liée à la situation des femmes et au féminisme. L'universalité de ses recherches fait écho aux valeurs fortes qui sont nôtres et contribue de façon notoire au rayonnement de l'Université Laval comme établissement d'enseignement et de recherche dans le domaine des études féministes.

Michel Laviolette


Professeur émérite

En savoir plus

Chercheur de renommée mondiale en pneumologie, clinicien particulièrement attentif à ses patientes et à ses patients, gestionnaire d'expérience constamment en quête de résultats et professeur voué à former une relève de haut niveau dans le domaine de la santé pulmonaire, le professeur Michel Laviolette a contribué à la renommée de l'Institut de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval (IUCPQ-UL) comme pôle d'excellence de calibre mondial. On lui doit également une initiative fort profitable: une biobanque de tissus unique qui fait l'envie de centres de recherche aux quatre coins du monde.

Bâtisseur visionnaire, catalyseur de talents

Michel Laviolette a amorcé sa carrière au début des années 1980 à l'Hôpital Laval, aujourd'hui devenu l'IUCPQ-UL, où il a été directeur de la recherche en pneumologie de 1990 à 1998, puis président du conseil des médecins, dentistes et pharmaciens, de 1998 à 2001, et chef du Département multidisciplinaire de pneumologie et de chirurgie thoracique, de 2004 à 2012.

Michel Laviolette a été l'un des artisans qui ont fait de l'IUCPQ-UL un centre d'excellence réputé mondialement dans le domaine des maladies pulmonaires. Ses réalisations s'avèrent aussi nombreuses que remarquables. Il a mené une prolifique carrière de chercheur-clinicien soutenue par le Fonds de recherche du Québec – Santé et les Instituts de recherche en santé du Canada. Il s'est notamment consacré au développement de l'endoscopie respiratoire. Moins invasive, cette procédure a permis de collecter de précieuses données chez des patientes et des patients en santé afin de bonifier la compréhension du milieu scientifique médical pour le développement et l'évolution des maladies respiratoires. La réputation et les compétences du professeur Michel Laviolette ont suscité l'intérêt de plusieurs spécialistes, lesquels ont collaboré avec lui à la mise au point d'un traitement de l'asthme, la thermoplastie bronchique. Au cours des dernières années, le professeur Laviolette a travaillé à l'élaboration de traitements immunomodulateurs pour l'asthme, s'inscrivant en continuité avec ses recherches précédentes sur le rôle de l'éosinophile dans la maladie. Les résultats de ses recherches ont mené à la mise en place de traitements innovateurs pour lesquels il est l'un des pionniers au Québec.

Au début des années 2000, convaincu de l'importance des liens entre la recherche fondamentale et la recherche clinique, le pneumologue a amorcé la constitution d'une biobanque en prélevant et en conservant les tissus sains et cancéreux de patients opérés d'un cancer du poumon. Au fil des ans, la biobanque s'est enrichie de tissus humains de toutes sortes, si bien qu'à ce jour elle compte au-delà de 100 000 échantillons prélevés sur plus de 20 000 cas traités pour des maladies respiratoires ou cardiovasculaires ou encore pour des conditions liées à l'obésité. La richesse de la biobanque, combinée à une organisation rigoureuse et à la qualité des données qui y sont colligées, en fait un joyau unique, une mine d'or pour les chercheuses et les chercheurs avides de raffiner les connaissances dans leur champ d'expertise.

L'engagement du professeur Michel Laviolette sur le plan de la formation se révèle tout aussi exceptionnel. Il a supervisé les stages de plusieurs dizaines de résidentes et de résidents en pneumologie, il a dirigé ou codirigé une vingtaine d'étudiantes et d'étudiants aux cycles supérieurs et il a évalué un nombre important de thèses et mémoires de recherche. Durant sa carrière, il s'est assuré de former une relève solide et d'offrir un tremplin à des personnes dont le talent en recherche ou la renommée en enseignement étaient manifestes.

La vision du professeur Michel Laviolette, sa recherche constante de résultats tangibles doublée de son souci de préparer l'avenir en recherche en pneumologie, en font un chercheur, un professeur, un gestionnaire et un clinicien d'exception. Ces compétences et qualités hors-norme ont largement concouru à la réputation d'excellence dont jouit l'IUCPQ-UL dans la communauté scientifique mondiale.

Bernard Moulin


Professeur émérite

En savoir plus

Par ses travaux dans les domaines de la modélisation des connaissances et de la conception de systèmes intelligents, le professeur Bernard Moulin a contribué à placer l'Université Laval à l'avant-garde en matière d'informatique et de génie logiciel. Tourné vers la multidisciplinarité, il a mené de nombreux projets de recherche appliquée dans divers domaines: informatique, systèmes d'information, linguistique, géographie, géomatique, géologie, archéologie, santé environnementale, agronomie, géomorphologie. Professeur étoile de la Faculté des sciences et de génie, il a su alimenter la créativité de ses étudiantes et de ses étudiants de même que former des talents qui participent aujourd'hui à l'élan technologique de notre société.

Du laboratoire aux applications sur le terrain

Bernard Moulin a été un observateur actif des changements technologiques qui ont bouleversé tous les secteurs de l'activité humaine. Il s'est particulièrement investi dans la formation à tous les cycles universitaires; il a encadré et accueilli dans son laboratoire plus d'une centaine d'étudiantes et d'étudiants des deuxième et troisième cycles, de stagiaires postdoctoraux ainsi que des professionnelles et professionnels de recherche. Le programme de doctorat créé sous sa direction en 1992 aura permis des assises solides et assuré la pérennité de la recherche en informatique et en génie logiciel à l'Université Laval.

Reconnu internationalement pour son expertise en analyse et conception de systèmes informatisés et en représentation des connaissances, il a obtenu des subventions et contrats de recherche totalisant plus de 7 millions de dollars. Visionnaire, il a orienté dès les années 1980 une partie de ses recherches vers l'intelligence artificielle (IA). Aux fins de promouvoir ce domaine alors peu développé au Québec, il s'est associé à des équipes de recherche de cinq autres universités québécoises pour fonder, en 1986, le Groupe interuniversitaire de recherche en informatique cognitive des organisations; il en a été le premier président. L'objectif du regroupement visait à promouvoir les recherches en IA et en sciences cognitives, et dans la foulée en permettre l'application dans les organisations.

En 1995, il a rejoint le Centre de recherche en géomatique, où il a développé un axe innovateur sur les applications de l'IA en géomatique (représentation des connaissances spatiales, cartographie à la volée, géosimulation multiagent). En 1998, il a participé au comité fondateur de GEOIDE, Réseau de centres d'excellence en géomatique hébergé par l'Université Laval, lequel stimulera les recherches en géomatique au Canada de 1999 à 2012. Au sein de GEOIDE, il a mené de nombreux projets avec des partenaires importants comme l'Institut national de santé publique du Québec et la Défense nationale.

Les travaux de Bernard Moulin ont conduit à plusieurs transferts technologiques. Entre 1994 et 1996, le professeur a encadré une équipe issue des milieux professionnels et de la communauté étudiante dont le mandat était de développer le logiciel MOOM Tutor pour l'enseignement de méthodes d'analyse et conception de systèmes orientés-objet. L'entreprise Logiciels Action commercialisera ensuite ce système. En 2004, les résultats d'un projet GEOIDE ont été transférés par Bernard Moulin vers l'entreprise en démarrage Nsim Technologies, qui développera par la suite ses propres produits basés sur les agents logiciels, la cartographie et l'intelligence artificielle.

Entre 2004 et 2008, il a participé intensément au projet marocain eFez de gouvernement en ligne pour la gouvernance locale. Il a contribué notamment aux orientations méthodologiques et à la gestion du projet. Le logiciel eFez a été commercialisé par l'entreprise émergente marocaine Enhanced Technologies. Ce projet a obtenu des récompenses prestigieuses, notamment le Premier Prix des Nations Unies pour le service public dans la catégorie « Améliorer la livraison des services » en 2007.

Grâce à la publication d'un grand nombre d'articles scientifiques, de plusieurs livres et de sa participation à de nombreux événements d'envergure internationale, Bernard Moulin a conféré un positionnement mondial à l'Université Laval en informatique et en génie logiciel. Cette contribution d'exception pour la notoriété institutionnelle fait la fierté de la communauté universitaire.

Paul-Hubert Poirier


Professeur émérite

En savoir plus

Les travaux du professeur Paul-Hubert Poirier dans le domaine de l'histoire du christianisme ancien, particulièrement ses éditions de manuscrits anciens en grec, en syriaque et en copte, l'ont hissé au rang de sommité mondiale. Parmi ses réalisations se trouve l'édition de la Bibliothèque copte de Nag Hammadi, projet colossal qui demeure un fleuron de la recherche à l'Université Laval. La qualité et la rigueur philologique de ses éditions et de ses traductions dans le domaine syriaque font d'ailleurs autorité. L'étendue du savoir de Paul-Hubert Poirier lui a valu de très hautes distinctions au Québec, au Canada et en France.

Une rare érudition doublée de grandes qualités humaines

Paul-Hubert Poirier a mis sa vaste érudition, sa grande compétence scientifique et sa maîtrise des langues anciennes et modernes au profit d'un enseignement hors pair auprès de centaines d'étudiantes et d'étudiants de la Faculté de théologie et de sciences religieuses ainsi que de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université Laval. Que ce soit comme professeur de carrière ou comme professeur associé, il a participé à la création et à la diffusion de plus de 230 cours ou séminaires à tous les cycles en théologie, en sciences des religions, en études anciennes, en histoire, en langues orientales anciennes et en grec. La qualité de son approche pédagogique l'a amené à enseigner à titre de professeur invité à l'École pratique des hautes études de Paris, à la Faculté de théologie protestante de l'Université de Lausanne, en Suisse, ainsi qu'au Pontifical Institute of Mediaeval Studies de Toronto. Depuis sa promotion à tire de professeur titulaire en 1988 jusqu'à sa retraite, Paul-Hubert Poirier a encadré aux cycles supérieurs une soixantaine d'étudiantes et d'étudiants et a participé à l'évaluation de plus de 80 mémoires et thèses de l'Université Laval, mais aussi d'autres établissements d'enseignement universitaire au Québec, au Canada et en Europe. 

Paul-Hubert Poirier a publié un nombre impressionnant d'éditions critiques et de traductions de manuscrits anciens. L'une des plus connues est la collection en 9 volumes de la Bibliothèque copte de Nag Hammadi, projet magistral qu'il a dirigé de 1981 à 1998 puis codirigé à compter de 1998. Il a aussi dirigé ou codirigé la production de 8 ouvrages collectifs dans le domaine des études anciennes et pris part à l'élaboration de 82 autres. Depuis 1988, il a publié 14 ouvrages et un quinzième est en préparation. Paul-Hubert Poirier a fait paraître 39 articles dans des revues savantes avec comité de lecture. Il a partagé son savoir auprès d'un très large public en prononçant 167 communications et en participant à 103 événements scientifiques nationaux et internationaux. Il a dirigé l'Institut d'études anciennes depuis 1999, année de sa fondation, jusqu'en 2005, puis de 2011 à 2014.

Élu membre de l'Académie des arts, des lettres et des sciences humaines de la Société royale du Canada en 1990, correspondant puis associé étranger de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, respectivement en 2006 et en 2015, et membre de l'Institut de France, le professeur Paul-Hubert Poirier a vu la qualité de son parcours et l'excellence de sa contribution scientifique mises en lumière à maintes reprises. Ses travaux ont été récompensés par la médaille Pierre-Olivier Chauveau, décernée par la Société royale du Canada, en reconnaissance de son concours exceptionnel en sciences humaines. En 2006, Paul-Hubert Poirier a été nommé chevalier de l'Ordre national du Québec.

Tous ces honneurs hautement mérités ont contribué à placer l'Université Laval à l'avant-plan mondial grâce à l'expertise de Paul-Hubert Poirier dans le domaine des études anciennes. La remarquable rigueur de ses recherches et l'ouverture sur le monde qui teinte son discours constituent un apport exceptionnel à sa discipline scientifique.

François Pothier


Professeur émérite

En savoir plus

Pionnier dans la recherche sur les modifications génétiques par transgenèse chez l'animal, le professeur François Pothier a connu tôt en carrière une renommée internationale. La nature de ses travaux l'a projeté à l'avant-scène pour débattre des questions éthiques liées à la production d'organismes génétiquement modifiés (OGM), au bien-être animal, au clonage, aux xénogreffes et à la grossesse de substitution. Biologiste de renom, François Pothier s'est démarqué comme pédagogue animé par le plaisir de faire apprendre, voire de démocratiser la science aux yeux du plus large public possible.

La recherche au service de sa communauté

«C'est le plus beau métier du monde! On nous paie pour imaginer, pour créer, pour inventer, pour susciter l'intérêt des jeunes, pour faire naître des passions…» Telle est la conception de François Pothier à l'égard de l'enseignement. Dépassant la simple transmission de connaissances, il n'a jamais hésité à transcender la science pour amener les étudiantes et les étudiants à réfléchir, que ce soit sur leur rôle d'agronome ou sur les valeurs qui enrichissent leur savoir-être. Ses qualités de pédagogue sont incontestables: preuve en est l'évaluation toujours élogieuse de ses cours, de même que l'obtention du Prix Paul-Gervais pour l'excellence en enseignement, remis par la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation, et du prix Teaching Award of Merit, décerné par la National Association of College and Teachers of Agriculture. La réussite étudiante lui a toujours importé, ce qui l'a poussé à innover pour soutenir celles et ceux qui vivent des difficultés en collaborant à la création du Centre d'aide à l'écriture et à l'organisation de l'événement «Longue soirée antiprocrastination».

François Pothier a laissé sa marque dans le milieu scientifique sur la scène scientifique internationale. Biologiste de haut niveau, il a maintenu des activités de recherche pointues sur les modifications génétiques par transgenèse et il a accumulé les brevets. Les controverses soulevées par la manipulation du vivant, particulièrement la transgenèse et le clonage, l'ont bien sûr amené à parler de ces questions sur la place publique, dans les médias. Loin de fuir la controverse, il a plutôt saisi ces occasions pour informer le grand public, la population étudiante et les autorités afin de leur expliquer le bien-fondé de la science. Devant la nécessité de clarifier les enjeux éthiques associés à ses travaux, il a participé à la création du Groupe de réflexion sur les animaux transgéniques, qui réunit non pas uniquement des chercheuses et des chercheurs dans le domaine de la biologie, mais aussi des philosophes, des juristes et des spécialistes de la bioéthique. Cette nouvelle orientation l'a conduit à publier plusieurs ouvrages et articles sur des questions éthiques et à prononcer des conférences devant des organismes d'envergure internationale, comme le Comité international de bioéthique de l'Unesco, de même que devant le Sénat canadien et de grandes agences gouvernementales fédérales. Il a en outre siégé à la Commission de l'éthique en science et en technologie du Québec dès sa création, soit de 2001 à 2008. Ainsi, loin de l'enfermer dans une tour d'ivoire, ses réalisations scientifiques l'ont plutôt rapproché du grand public.

Nommé président de la Commission des études, François Pothier y a trouvé un lieu d'échanges, de démocratie et de respect des plus enrichissants. Il a terminé sa carrière de noble façon à la fonction de vice-recteur adjoint aux études, et ce, pour la durée complète du mandat qui lui avait été confié.

Par ses qualités de communicateur et de vulgarisateur, de même que par sa grande rigueur scientifique, François Pothier a été et demeure un formidable ambassadeur pour l'Université Laval. Il a contribué à établir des ponts durables et transparents entre les milieux de la recherche et de l'enseignement vers ceux de la société en général. L'apport du professeur Pothier aux réflexions sur des questions éthiques et scientifiques est majeur et rend honneur à la mission qui est celle de l'Université Laval.

Carol Lillian Richards


Professeure émérite

En savoir plus

La professeure Carol Lillian Richards est une pionnière dans le domaine de la recherche en réadaptation et une des premières physiothérapeutes à poursuivre des études de doctorat. Au moment de son entrée en fonction à l'Université Laval en 1978, le domaine de la réadaptation, et plus particulièrement celui de la physiothérapie, cherchait à prendre du galon auprès de la communauté universitaire et scientifique. Ainsi, elle a largement concouru à la création du Département de physiothérapie et en a assuré la direction pendant plusieurs années. Son leadership a grandement aidé à jeter les assises d'une recherche scientifique et une pratique clinique basées sur les données probantes.

Les lettres de noblesse de la profession de physiothérapeute

Responsable du développement de la recherche, elle a mis sur pied un secteur de recherche en réadaptation au Centre de recherche en neurobiologie de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus, lequel est devenu un pôle d'attraction pour le recrutement d'étudiantes et d'étudiants aux cycles supérieurs et d'autres chercheuses et chercheurs. À titre de membre de comités de recherche et du Bureau de direction du Fonds de recherche du Québec – Santé, elle a multiplié les démarches pour convaincre les autorités de la communauté universitaire et de la sphère politique d'investir dans la formation et dans la recherche interdisciplinaire en réadaptation. En 1994, elle a été la directrice fondatrice du Réseau provincial de recherche en adaptation-réadaptation. Ce réseau, un modèle de recherche interdisciplinaire qui continue d'exercer un leadership bien au-delà du Québec, a eu un impact déterminant sur le développement de la recherche en réadaptation au Québec. Grâce au succès du réseau et aux démarches de Carol Richards et de ses collègues, le ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que des organismes subventionnaires en santé et du milieu social ont appuyé la création de deux centres de recherche en réadaptation, l'un à Montréal, et l'autre à Québec. Le Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale à Québec s'est développé sous son impulsion, et demeure un modèle en son genre au pays.

Les travaux de recherche de la professeure Richards portent sur la récupération motrice, particulièrement la marche, et l'intégration sociale des personnes atteintes de troubles neurologiques. Elle a été titulaire d'une Chaire senior de recherche du Canada en réadaptation et la Chaire de recherche en paralysie cérébrale de l'Université Laval. Elle a dirigé et codirigé de grandes équipes de recherche et bon nombre d'étudiantes et d'étudiants gradués et de stagiaires postdoctoraux. Elle a aussi contribué à la publication de 196 articles scientifiques et chapitres d'ouvrages, et a prononcé quelques 200 conférences invitées aux quatre coins du monde.

La professeure Richards a aussi contribué au développement de la recherche au Canada et au niveau international comme membre de comités aviseurs et bureaux de direction, dont les Instituts de recherche en santé du Canada, deux  Centres d'excellences de recherche, le Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires et NeuroDevnet, ainsi que l'Ontario Neurotrauma Foundation. L'excellence du parcours de Carol Richards a été soulignée par de nombreuses reconnaissances. Notons, le prix Enid Graham Memorial Lectureship, remis par l'Association canadienne de physiothérapie, le Prix Jonas Salk, de la Campagne de Dix Sous du Canada, Hommage de la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC et le prix Carrière remarquable de l'Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec, en 2014, qui est désormais connu comme le Prix Carol L. Richards. Elle est membre fondatrice de l'Académie canadienne des sciences de la santé et a été reçue officière de l'Ordre du Canada et chevalière de l'Ordre national du Québec; elle s'est vu décerner la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II. L'Université d'Ottawa, l'Université de Sherbrooke et l'Université Dalhousie lui ont chacune octroyé un doctorat honorifique.

Au-delà des honneurs, la professeure Richards a apporté une contribution pérenne à l'Université Laval, à sa profession et à la société. Ses efforts pour favoriser le transfert des fruits de la recherche vers les milieux gouvernementaux et cliniques ont contribué à améliorer la qualité de vie de la population.

Bernard Riedl


Professeur émérite

En savoir plus

Le professeur Bernard Riedl a consacré sa vie professionnelle à la progression des connaissances sur les adhésifs dérivés de cellulose, les nanocomposites et les revêtements, afin de créer des produits du bois plus sains que ceux qui sont offerts dans l'industrie. Ce visionnaire, brillant chercheur et pédagogue engagé a su mener de front, avec rigueur et compétence, tous ses chantiers et a contribué à former une relève innovante.  

La fibre du développement durable

Professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de 1987 à 2015, Bernard Riedl a fait preuve d'une grande disponibilité pour encadrer les étudiantes et les étudiants aux cycles supérieurs ainsi que de nombreux stagiaires postdoctoraux. Il a ainsi participé à la formation d'une relève compétente, capable d'innovation, prête à accepter les défis que pose la mise au point de matériaux plus respectueux de la santé humaine et environnementale. Plusieurs grands noms du domaine de la transformation et de la chimie du bois qui ont suivi ses cours occupent aujourd'hui un poste dans l'enseignement ou la recherche.

Bernard Riedl a réalisé des projets de recherche originaux sur les adhésifs et les revêtements pour le bois à base de systèmes thermodurcissables comportant des nanoparticules. Il a également travaillé à la mise au point des adhésifs biosourcés pour remplacer l'urée formaldéhyde, agent cancérigène. Il est considéré comme un précurseur quant à l'utilisation d'un produit à base de sucre, soit le furfural. Très tôt après son arrivée en fonction, en 1987, il a mis sur pied un laboratoire voué à l'étude des adhésifs: cette infrastructure s'avère encore très active. Chercheur prolifique, il a signé plus de 230 publications dans des revues avec comité de lecture, auxquelles s'ajoutent des actes de colloque. À ce jour, ses écrits ont été cités au-delà de 8 000 fois, preuve de son influence dans la communauté scientifique.

Bernard Riedl a tissé de nombreux liens porteurs avec d'autres universités canadiennes; de surcroît, il a joint ses efforts à ceux d'autres scientifiques dans des regroupements très dynamiques en recherche. À l'Université Laval, il a été membre du Centre de recherche sur le bois, du Centre de recherche sur les matériaux renouvelables, du Centre de recherche sur les matériaux avancés, du Centre de recherche en plasturgie et composites, de même que de Nano4Laval. Il a aussi été du Réseau stratégique sur l'aménagement forestier pour les produits à valeur ajoutée (ForêtValeur) du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, outre qu'il a fait partie de nombreuses associations, comme l'Ordre des chimistes du Québec, l'American Chemical Society et la Forest Products Society. Enfin, il est membre (fellow) de l'International Academy of Wood Science.

Bernard Riedl n'a rien perdu de sa passion pour sa science et pour l'enseignement. Que ce soit comme professeur associé à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique ou à titre de membre associé du Centre de recherche sur les matériaux renouvelables, il demeure actif dans l'univers des sciences du bois. Il s'investit dans la formation et la recherche, prenant part à sept comités d'encadrement des études de troisième cycle. Il continue de faire profiter le grand public de ses remarquables qualités de pédagogue en animant l'activité «De la forêt à l'assiette», une initiation aux propriétés aromatiques du sapin en cuisine qui se déroule à la Forêt Montmorency, plus grande forêt d'enseignement et de recherche au monde.

Le parcours du professeur Bernard Riedl est un modèle d'excellence. L'imposant travail qu'il a accompli durant sa carrière s'inscrira dans la continuité et dans le temps et s'ajoute aux efforts de la communauté mondiale pour utiliser les ressources naturelles de façon plus responsable et durable. 

Michel Vincent


Professeur émérite

En savoir plus

Sommité dans le domaine de l'embryologie moléculaire, le professeur Michel Vincent a toujours su maintenir un équilibre harmonieux et dynamique entre sa vocation de chercheur, sa passion pour l'enseignement et sa volonté de s'engager dans la vie facultaire et universitaire pour former une relève de haut calibre en sciences de la santé. Percées scientifiques significatives, contribution majeure à la qualité des programmes de la Faculté de médecine, formation de nouvelles générations de scientifiques: son parcours professionnel est jalonné de réalisations exceptionnelles.

Priorité à la relève scientifique

Dès son arrivée à la Faculté de médecine de l'Université Laval, en 1985, Michel Vincent a pris part activement à la création des programmes de deuxième et de troisième cycles en biologie cellulaire et moléculaire, des programmes phares dans le domaine des sciences de la santé. Après avoir dirigé ces programmes pendant 14 ans, il a relevé un nouveau défi en acceptant la direction d'ensemble des programmes d'études supérieures à la Faculté de médecine. Il a supervisé près de 20 programmes touchant neuf domaines de la santé, tâche imposante qui sera ponctuée de réalisations majeures. Il suffit de mentionner à cet égard la rédaction de la politique facultaire d'encadrement étudiant des deuxième et troisième cycles ainsi que la participation à différents comités qui ont permis de bonifier l'offre de programmes de la Faculté.

L'une des plus grandes réalisations du professeur Michel Vincent demeure la création du programme menant à l'obtention d'un baccalauréat en sciences biomédicales, mandat qui lui a été confié par la direction facultaire en 2006. L'objectif visé était d'harmoniser la formation de base des futurs titulaires d'un baccalauréat avec les besoins de la recherche sur les maladies chez l'humain. La grande expérience en recherche de Michel Vincent et sa connaissance profonde des programmes de deuxième et de troisième cycles en ont fait le candidat idéal pour insuffler une vision et des valeurs afin de rallier le corps professoral de la Faculté. Il a dirigé ce programme jusqu'à sa retraite, en 2016. Pendant toutes ces années, il a consacré à ses collaborateurs beaucoup d'énergie en vue de les épauler: son objectif était de les amener à développer et à maintenir une pensée pédagogique de même qu'à adapter leurs méthodes d'enseignement aux besoins de la population étudiante de premier cycle.

Sur le plan de la recherche, le professeur Michel Vincent s'est imposé sur la scène scientifique internationale en raison de ses travaux sur la différenciation myogénique et les liens entre la transcription génique et l'épissage du messager. Ses recherches ont suscité un intérêt tel qu'elles ont été subventionnées sans interruption pendant plus de 30 ans par différents organismes fédéraux et provinciaux ainsi que par des fondations nationales. Le professeur Vincent et son équipe ont notamment démontré que la protéine transitine/nestine (protéine cytosquelettique) joue un rôle dans l'initiation du programme myogénique chez l'embryon. Ils ont par ailleurs fourni l'une des premières preuves qu'un lien moléculaire couple la transcription génique et l'épissage du messager. Michel Vincent a signé plus de 150 publications scientifiques, dont une cinquantaine d'envergure internationale avec comité de lecture. Il a concouru à la formation de plusieurs dizaines de stagiaires de premier cycle et de plus de 30 étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs.

Un chercheur élite chez qui on retrouve des qualités de gestionnaire hors du commun, enseignant tourné vers l'avenir et soucieux de former des générations talentueuses pour qui la recherche n'est pas un vain mot: voilà qui résume bien le parcours professionnel de Michel Vincent. Par son intelligence, sa compétence et son dévouement, il a contribué largement à forger la réputation de l'Université Laval à titre d'établissement de choix et comme chef de file dans la recherche en sciences de la santé.