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Éméritat

L'éméritat est la plus haute reconnaissance que l'Université Laval peut accorder à un membre du corps professoral.

2013

Michel Cabanac de Lafregeyre

Un enseignement sans frontière
Professeur émérite

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Personnalité d’exception tant par son parcours professionnel que par la diversité et l’importance de ses découvertes, le professeur Michel Cabanac a acquis une notoriété internationale dans le domaine des études comportementales, physiologiques et psychologiques.

Français d’origine, Michel Cabanac a déjà acquis une renommée mondiale pour ses travaux dans le domaine de la thermorégulation lorsqu’il commence à enseigner aux départements de Physiologie, puis de Psychiatrie et de neurosciences de la Faculté de médecine, en 1980. Pendant les trois décennies suivantes, les travaux du chercheur alimenteront l’enseignement du professeur, qui verra passer de nombreux collègues en séjour sabbatique ou étudiants en provenance des États-Unis, de Norvège, d’Angleterre, de Hongrie, de Pologne, du Mexique, du Venezuela, du Japon, d’Australie, d’Allemagne, d’Espagne, d’Israël, de France, et bien sûr du Canada et du Québec dans son laboratoire de recherche. Attaché au Département de psychiatrie et de neuroscience pendant plus de 25 ans, il a aussi enseigné à l’étranger, notamment à l’Université de Yale, et ici comme ailleurs, ses cours passionnants sont restés dans la mémoire de ses étudiants.

Dans La quête du plaisir. Étude sur le conflit des motivations, publié en 1995, Michel Cabanac décrit la joie intense du chercheur qui crée une nouvelle théorie ou explique des données à contre-courant des dogmes établis. Cette joie ne lui est certainement pas étrangère, car loin de suivre les chemins balisés, le professeur Cabanac a mis au point des théories originales, nouvelles et très souvent décisives non seulement en biologie, mais aussi en psychologie, en sciences économiques et en philosophie. À titre d’exemple: spécialiste du système nerveux central, le professeur Cabanac a reconnu le rôle essentiel du comportement comme moyen de défense, ce qui a conduit à de nombreux développements qui lui ont valu une reconnaissance internationale. De fait, la productivité du professeur Cabanac a été remarquable: plus de 200 articles publiés dans des revues scientifiques, plusieurs livres et des centaines de présentations et de conférences qui, souvent, démontrent des concepts nouveaux. Ses réflexions sur le rôle du plaisir en physiologie, puis en prise de décision, ont conduit à des articles théoriques sur la nature de la sensation, de l’émotion, du bonheur, de la joie et de la conscience en général, et ont inspiré certains des plus grands intellectuels de notre temps. Enfin, notons que la communauté scientifique internationale doit les concepts d’alliesthésie, de pondérostat et d’anapyrexie au professeur et chercheur Michel Cabanac.

Après des études et un début de carrière remarquable en France et aux États-Unis, Michel Cabanac choisit de s’installer au Québec en 1979. Il enseignera pendant plus de 25 ans au Département de psychiatrie et de neurosciences de la Faculté de médecine, d’abord comme professeur invité (1980-1983), puis comme professeur titulaire (1987-2010). Depuis qu’il a pris sa retraite, le 31 décembre 2010, il poursuit ses activités à titre de professeur associé, notamment avec l’Université Harvard et le Collège de Boston.

Maria De Koninck


Professeure émérite

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Pionnière des recherches féministes, la professeure Maria De Koninck a apporté une contribution exceptionnelle au développement des connaissances dans les domaines de la santé des femmes et des inégalités sociales en santé.

Sociologue de formation, Maria De Koninck a œuvré comme professeure à la Faculté de médecine. Elle a apporté une contribution originale au développement du Département de médecine sociale et préventive, où elle a, entre autres, dirigé le programme de maîtrise en santé communautaire (2006-2010) et participé à la création, puis à la gestion du doctorat en santé communautaire. Au-delà de ses tâches et de ses responsabilités d’enseignement et de recherche, elle a démontré la pertinence d’adopter une perspective de sciences sociales en médecine. Elle a ainsi contribué à la mise sur pied du cours Médecin, médecine et société (9 crédits sur 4 sessions), cours obligatoire au premier cycle en médecine qui permet aux étudiantes et étudiants d’acquérir des habiletés de base pour l’exercice d’une médecine empreinte de professionnalisme, d’humanisme, d’ouverture et d’éthique. Elle a aussi été coresponsable d’un cours sur l’éthique de la recherche (2002-2007), cours obligatoire aux 2e et 3e cycles à la Faculté de médecine. Toujours aux cycles supérieurs, la professeure De Koninck a dirigé ou codirigé les travaux de plus de 40 étudiantes et étudiants.

Première titulaire de la Chaire d’étude sur la condition des femmes de l’Université Laval (1988-1992), Maria De Koninck a également cofondé et présidé (1991-1992) le Réseau québécois de chercheuses féministes. Ses travaux de recherche ont d’abord porté sur la santé des femmes avant d’adopter une perspective plus large et de s’intéresser aux inégalités sociales de santé. La professeure De Koninck a d’ailleurs été au cœur des développements de la recherche en ce domaine au Québec et au Canada à titre de chercheuse principale d’un regroupement multidisciplinaire et multi-institutionnel sur les inégalités sociales de santé, la pauvreté et l’exclusion (1999-2010). Elle a également participé au Réseau de recherche en santé des populations du Québec, assumant la responsabilité de l’axe sur les inégalités sociales, ce qui l’a amenée à présider, en 2008, la Rencontre francophone internationale sur les inégalités sociales de santé. De plus, elle a été responsable de la composante Femmes, société et développement du Centre Sahel (1992-1996) et consultante pour l’OMS sur la problématique de la mortalité maternelle. De 2003 à 2008, elle a assumé l’importante responsabilité du volet Genre et développement du Projet d’appui à la lutte contre le sida en Afrique de l’Ouest/SIDA 3. Tout en assurant la présentation des résultats de ses travaux par des publications scientifiques, elle a aussi eu le souci de les diffuser plus largement, notamment dans le cadre d’activités de formation et de vulgarisation.

Docteure en sociologie de l’Université Laval, Marie De Koninck a été embauchée comme professeure adjointe au Département de médecine sociale et préventive de la Faculté de médecine en 1988. Elle a été nommée professeure agrégée en 1992, et professeure titulaire en 1997. Après 22 ans d’enseignement et de recherche universitaires, la professeure Maria De Koninck a pris sa retraite en juin 2010.

Jacques Frenette

Un professeur d’exception
Professeur émérite

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Membre fondateur du Département de médecine familiale et de médecine d’urgence, le professeur Jacques Frenette est reconnu sur la scène internationale pour son expertise en enseignement de la relation médecin-malade et en évaluation des programmes de formation.

En 1975, Jacques Frenette est devenu l’un des quatre premiers professeurs réguliers en médecine familiale de la Faculté de médecine. Pendant plus de 35 ans, son enseignement a porté sur la communication, l’entrevue médicale et l’approche clinique centrée sur le patient. Il a également supervisé le travail clinique des externes et des résidents en stage à l’Unité de médecine familiale Laval (1974-2011) et à l’urgence de l’Hôpital Laval (1974-2006). Attentif et accessible, le professeur Jacques Frenette a su transmettre sa passion pour la médecine de famille à de nombreux praticiens qui ont su la transmettre à leur tour.

Le professeur Frenette a aussi accepté d’importantes fonctions de gestion dès 1978, d’abord comme directeur de la Section de médecine familiale (1978-1986), puis comme directeur du programme de médecine familiale (1978-1998). Sous sa direction, le nombre de résidents en formation dans les unités de médecine familiale est passé de 36 dans 3 unités en 1978 à plus de 140 dans 5 unités urbaines et 3 unités rurales, en 1998. Nommé vice-doyen à l’enseignement de la Faculté de médecine en 1998, le professeur Jacques Frenette a ensuite été l’adjoint du doyen pour l’enseignement en région (2002 à 2012), fonction qu’il a assumée avec force et conviction.

À deux reprises, le Collège des médecins de famille du Canada a reconnu la dimension exceptionnelle de l’apport de Jacques Frenette à la médecine familiale. Une première fois en 2001, en lui remettant le prestigieux prix Ian McWhinney pour souligner sa contribution exceptionnelle à l’éducation en médecine familiale au Canada, et une deuxième fois en 2006, en lui décernant le prix Victor Johnson pour sa contribution remarquable au développement de la médecine familiale. En 2009, ce fut au tour du Département de médecine familiale et de médecine d’urgence de l’honorer en lui décernant le prix Hélios afin de souligner la grande qualité de son engagement hors de l’Université, enseignement qui a accru le rayonnement de la Faculté de médecine. Enfin, Jacques Frenette a également obtenu la reconnaissance de ses pairs sur la scène internationale, où il a été souvent appelé à jouer un rôle d’expert en évaluation de programmes de formation et en enseignement de la relation médecin-malade.

Jacques Frenette a travaillé à l’Université Laval pendant plus de 37 ans. Embauché comme professeur au Département de médecine sociale et préventive en 1975 (ce département prendra le nom de Département de médecine familiale et de médecine d’urgence en 1988), il a dirigé la Section de médecine familiale de 1978 à 1986 et le programme de médecine familiale de 1978 à 1998. Entre-temps, il est devenu professeur agrégé en 1980, et professeur titulaire en 1990. Jacques Frenette a pris sa retraite le 1er septembre 2011.

Gaston Godin

Transmettre ses connaissances et former des experts
Professeur émérite

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Spécialiste de la santé communautaire réputé mondialement, le professeur Gaston Godin a largement contribué au développement des connaissances dans le domaine de la psychologie et des comportements dans le domaine de la santé.

En 35 années d’enseignement universitaire, le professeur Gaston Godin a encadré et supervisé les travaux de près de 60 étudiants aux cycles supérieurs ou au postdoctorat. Fait exceptionnel: trois des étudiants qui ont terminé leur formation sous sa direction sont aujourd’hui titulaires de chaires de recherche du Canada et 12 autres occupent des postes de professeur universitaire. Gaston Godin a été professeur invité à l’Université de Harvard (1987-1988), à l’Université de Maastricht (1994-1995), aux universités de Leeds et de Sheffield (2002) et à l’Université Paul Verlaine (2008-2009).

Gaston Godin est reconnu pour la rigueur scientifique de ses travaux, qui ont un large rayonnement au pays et sur la scène internationale. Associé à plus de 40 millions de dollars en fonds de recherche, le professeur Godin a mené un programme de recherche d’une ampleur exceptionnelle. Ses travaux, cités plus de 4 750 fois au cours des 5 dernières années seulement, ont touché une variété impressionnante de comportements incluant l’activité physique, l’alimentation, la consommation d’alcool et l’usage du tabac. Parmi ses nombreuses publications, certaines ont connu des retombées impressionnantes dans la communauté scientifique, tel le Godin Leisure-Time Exercise Questionnaire (1985), devenu un des instruments de mesure de l’activité physique les plus cités dans le monde. Par ailleurs, le professeur Godin a résumé son champ d’expertise dans Les comportements dans le domaine de la santé; comprendre pour mieux intervenir, synthèse qui lui a valu, en 2012, le titre honorifique d’auteur des Années lumière, du nom de l’émission de vulgarisation scientifique de Radio-Canada. Le professeur Gaston Godin a également reçu le prix d’excellence en recherche de la Faculté des sciences infirmières en 2007, a obtenu le titre de Fellow de l’European Health Psychology Society (2012) et de l’International Society for Behavioral Nutrition and Physical Activity (2009), en plus d’être nommé chercheur émérite en 2012 par le Réseau de recherche en santé des populations du Fonds de recherche du Québec-Santé (FRQS).

Gaston Godin a commencé sa carrière professorale à la Faculté des sciences de l’éducation (1976 à 1985), puis l’a poursuivie à la Faculté des sciences infirmières (1985 à 2011), où il a accédé au titre de professeur titulaire (1988). Actif dans plusieurs comités, groupes de recherche ou associations et membre fondateur de l’International Society of Behaviorial Nutrition and Physical Activity, Gaston Godin a notamment été titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les comportements et la santé (2004 à 2011), président de la 2e conférence scientifique de l’International Nutrition and Physical Activity (2003) et président du 15e congrès de l’Association canadienne de la recherche sur le VIH (2006). Il a pris sa retraite le 1er septembre 2011 et poursuit depuis ses activités à titre de professeur contractuel et de professeur associé.

Réjean Landry

Priorité à la formation des étudiants et étudiantes
Professeur émérite

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Le professeur Réjean Landry a fait progresser de façon remarquable le savoir scientifique en transfert des connaissances, et a permis à l’Université Laval d’être un chef de file sur la scène mondiale dans le domaine du transfert des connaissances et de l’innovation.

D’abord attaché au Département de science politique de la Faculté des sciences sociales, où il a enseigné pendant plus de 25 ans, le professeur Landry a ensuite intégré le Département de management de la Faculté des sciences de l’administration, où il est resté jusqu’au jour de sa retraite. De part et d’autre, le professeur Landry s’est distingué par la qualité de son enseignement, de ses recherches et de son engagement au sein de la communauté universitaire comme dans la société civile. Et pendant plus de 35 ans, il a accordé priorité à la formation de ses étudiants et étudiantes, se souciant de leur capacité à utiliser les connaissances universitaires, à faire de la recherche et à développer leurs réseaux.

Boursier de la Fondation canadienne de recherche sur les services de santé, M. Landry a dirigé un programme de recherche d’envergure sur l’innovation et le transfert de connaissances, en particulier sur la manière de transférer les résultats de la recherche du milieu universitaire aux entreprises, aux gouvernements et aux collectivités qui peuvent les utiliser. Auteur ou coauteur d’un nombre impressionnant d’articles, de chapitres de livre, de rapports de recherche, de textes de vulgarisation et de monographies, le professeur Landry a également travaillé dans une grande variété de réseaux, dont les secteurs de la santé, de l’administration publique et de la technologie et des sciences, où il a défendu avec éloquence la levée des obstacles à l’information. Plusieurs fois honoré pour l’excellence de ses recherches, le professeur Landry a notamment reçu le prix Marcel-Vincent de l’Acfas en 2003, le prix Louis-Brownlow en 2004 pour le meilleur article publié dans la revue Public Administration Review et le prix Hermès d’excellence en recherche 2007 de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval. Il a également été nommé Fellow de la Société royale du Canada en 1999.

Titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en science politique de l’Université Laval, Réjean Landry a fait son doctorat à l’Université York, à Toronto, avant d’être embauché comme professeur adjoint au Département de science politique de la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval, en 1975. Il accède au statut de professeur agrégé en 1980, et de professeur titulaire en 1985. En 2002, le professeur Landry quitte le Département de science politique pour se joindre au Département de management de la Faculté des sciences de l’administration. Réjean Landry a également été titulaire de la Chaire FCRSS/IRSC sur le transfert des connaissances et l’innovation de 2000 à 2010, dont les travaux sont reconnus sur les scènes nationale et internationale. Il a pris sa retraite le 1er septembre 2011.

Marie Larochelle

Comme une révolution intellectuelle dans la vie des étudiants et étudiantes
Professeure émérite

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Intellectuelle de grande envergure, la professeure Marie Larochelle a apporté une contribution exceptionnelle à l’avancement des connaissances dans les domaines de l’enseignement des sciences et du constructivisme, faisant ainsi honneur à la Faculté des sciences de l’éducation et à l’Université Laval sur la scène nationale comme internationale.

La professeure Larochelle a placé la question du sens et de l’intelligibilité des savoirs scientifiques au cœur même de son enseignement et de ses recherches dès le début de sa carrière universitaire. Ainsi, elle a cultivé l’esprit critique de ses étudiants et étudiantes, les amenant constamment à débattre et à négocier entre eux une théorisation réfléchie et étayée de la construction des savoirs. Aux cycles supérieurs, elle leur a offert un encadrement exemplaire et, en ce sens, elle a eu sur eux une influence remarquable grâce à son audace et à sa rigueur intellectuelles. La qualité de son encadrement et l’excellente qualité des recherches doctorales qu’elle a dirigées ont valu à ses étudiants et étudiantes de nombreuses marques de reconnaissance, tels des bourses ou des prix d’excellence. La professeure Larochelle s’est également engagée de façon remarquable en coopération internationale dans son domaine d’expertise, notamment au Gabon, où elle a enseigné pendant plus de 10 ans.

Les travaux de recherche de la professeure Marie Larochelle sur l’épistémologie et les représentations des sciences ont marqué le monde de l’éducation, et plus particulièrement la communauté de didacticiens et didacticiennes des sciences et des mathématiques. Elle s’est d’ailleurs rapidement distinguée par la reconnaissance de ses pairs sur la scène internationale. Sa collaboration régulière avec des chercheurs, des chercheuses et des intellectuels de grande réputation, qu’elle a su attirer au Québec, témoigne par ailleurs de l’envergure de sa contribution au monde scientifique et de la remarquable qualité de son activité intellectuelle. Les travaux sur le constructivisme de la professeure Larochelle, fréquemment cités encore aujourd’hui, connaissent une large diffusion en français, en anglais, en espagnol et parfois même en chinois. Une de ses publications, soit Constructivism and Education, parue chez Cambridge University Press en 1998 et rééditée depuis, lui a valu un positionnement de choix parmi les auteurs les plus influents du domaine de l’enseignement et de l’apprentissage en didactique des sciences. La professeure Larochelle a également apporté une contribution importante au développement du Centre interdisciplinaire de recherche sur l’apprentissage et le développement en éducation (CIRADE), dans la vie scientifique du centre et dans la formation des jeunes chercheurs et chercheuses qui y ont été associés.

Marie Larochelle a commencé sa carrière universitaire à la Faculté des sciences de l’éducation en tant que chercheuse subventionnelle récipiendaire de la Bourse de recherche du Canada de 1987 à 1992. Professeure adjointe au Département de psychopédagogie de cette même Faculté à partir de 1991, elle accède au titre de professeure agrégée en 1995, et de professeure titulaire en 2000. Elle a également été professeure au programme de maîtrise délocalisée de l’Université Laval à l’École normale supérieure de Libreville, au Gabon, de 1999 à 2010. Elle a pris sa retraite le 1er septembre 2011.

Jocelyn Lindsay

Un professeur engagé
Professeur émérite

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Pionnier du service social des groupes et de l’intervention auprès des hommes violents au Québec, Jocelyn Lindsay est une figure marquante de l’École de service social de l’Université Laval.

Jocelyn Lindsay a enseigné pendant 35 ans à l’École de service social de la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval. Ce furent des années particulièrement bien remplies: apprécié de ses étudiants, il a assumé la responsabilité de 12 cours aux trois cycles de formation, dirigé 70 thèses, mémoires ou essais aux cycles supérieurs, mis en place les Journées Simone-Paré et participé à la formation de nombreux intervenants dans les secteurs des services sociaux, de la santé et de la justice, contribuant ainsi à changer leurs pratiques. En 2007, la communauté professorale du Québec en travail social lui a remis son grand prix annuel afin de souligner sa contribution exceptionnelle au développement de la discipline comme champ de recherche et de connaissance.

Jocelyn Lindsay s’est également distingué par le caractère novateur de ses travaux de recherche, notamment dans les domaines de la violence conjugale et de l’intervention de groupe. Membre fondateur du réputé Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes (CRI-VIFF), il a écrit des textes percutants sur la violence conjugale et la condition masculine qui ont non seulement eu des retombées sociales majeures, mais qui inspirent encore aujourd’hui les travaux sur les hommes en difficulté. Il est également l’auteur de nombreuses publications importantes, dont L’intervention sociale auprès des groupes, rédigée avec Daniel Turcotte, ouvrage qui fait toujours référence dans le monde francophone. En 2010, l’International Association for the Advancement of Social Work with Groups a d’ailleurs honoré Jocelyn Lindsay pour sa contribution au développement du service social des groupes.

À l’Université Laval et tout particulièrement à l’École de service social, Jocelyn Lindsay s’est acquis une réputation d’excellence teintée de profonde humanité, ce qui lui a valu le respect de ses étudiants et de ses collègues ainsi que des nominations à des postes de haute direction.

Titulaire d’une maîtrise et d’un diplôme post-master en service social ainsi que d’un doctorat en éducation, Jocelyn Lindsay a commencé sa carrière professorale à l’École de service social de l’Université Laval en septembre 1975. Il a successivement assumé les fonctions de coordonnateur des stages, de directeur de la revue Service social, de directeur des programmes de premier et de deuxième cycles, de directeur adjoint et de directeur de l’École de service social. Le professeur Lindsay a été agrégé en 1982 et titularisé en 1991. Il a pris sa retraite en septembre 2010 et, depuis, il assume les fonctions de président du comité plurifacultaire d’éthique de la recherche tout en s’impliquant à l’École de service social. Enfin, il fait partie du groupe de conseillers scientifiques au Fonds de recherche du Québec - Société et culture (FRQ-SC) depuis 2012.

Michel O'Neill

Une passion pour l’enseignement
Professeur émérite

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Reconnu et respecté au pays comme ailleurs dans le monde, le professeur Michel O’Neill a apporté une contribution exceptionnelle aux domaines de la santé publique, de la promotion de la santé et de la santé communautaire.

Enseigner, accompagner et faire progresser à la fois les connaissances et les personnes ont été les raisons d’être du professeur O’Neill tout au long de sa fructueuse carrière universitaire. Recruté au début des années 1980 pour aider à intégrer le concept de santé communautaire au programme de baccalauréat en sciences infirmières, le professeur O’Neill a consacré ses dix premières années d’enseignement au premier cycle de formation et à la mise sur pied, avec ses collègues d’autres facultés, d’une maîtrise en santé communautaire. Les années suivantes ont surtout été consacrées à l’enseignement aux cycles supérieurs et à la direction ou à la codirection de thèses et de mémoires; il a attentivement dirigé les travaux de recherche de plus de trente étudiants et étudiantes, veillant chaque fois à ce que leurs efforts mènent à des publications. La qualité de l’enseignement du professeur Michel O’Neill a été soulignée en 2009-2010, alors que la Faculté des sciences infirmières lui remettait le Prix d’excellence en enseignement.

Nommé chercheur émérite en 2011 par le Réseau de recherche en santé des populations du Québec, le professeur Michel O’Neill a centré son programme de recherche autour des aspects historiques des concepts de santé communautaire et de promotion de la santé au Québec et ailleurs dans le monde et autour des politiques dans le domaine de la santé. Ses travaux de recherche, souvent conduits en collaboration avec les milieux communautaires, ont mené à plus de 275 publications et à près de 390 communications. Son ouvrage Health Promotion in Canada, publié en 1994 et réédité pour une troisième fois en 2013, est devenu un classique dans de nombreuses universités canadiennes et étrangères. Deux autres de ses publications, soit Petit manuel d’analyse et d’intervention politique en santé (deuxième édition en 2011) et Promotion de la santé au Canada et au Québec, perspectives critiques, sont devenus des ouvrages de référence pour qui veut s’initier aux aspects politiques de la santé ou comprendre la vision canadienne en matière de promotion de la santé. En 2011, l’Association canadienne de santé publique a décerné le Certificat du mérite au professeur O’Neill pour souligner son rôle primordial dans la promotion de la santé et de la pratique de la santé publique au Canada et ailleurs.

Diplômé en sociologie de l’Université Laval et en sociologie de la santé et des communautés de la Boston University, Michel O’Neill a été embauché, en 1981, comme professeur assistant à l’École des sciences infirmières (qui deviendra une faculté). Agrégé en 1986, il est devenu professeur titulaire en 1991. Pendant ses trente années de carrière universitaire, il a participé aux travaux de nombreux comités et associations, et a exercé d’importantes fonctions au sein d’instances internationales, dont l’Union internationale de la promotion de la santé et d’éducation pour la santé. Le professeur Michel O’Neill poursuit ses activités à titre de professeur associé depuis le jour de sa retraite, le 1er septembre 2011.

Guy Pomerleau

Une influence importante sur l’enseignement et la formation
Professeur émérite

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Considéré comme un des bâtisseurs de la Faculté de médecine de l’Université Laval, le professeur Guy Pomerleau est également un des pionniers de la psychiatrie en milieu universitaire et du traitement des troubles alimentaires au Québec.

Pendant plus de 40 ans, le professeur Guy Pomerleau a transmis son savoir-faire et ses connaissances à des générations de psychiatres, dont plusieurs ont fait de lui leur mentor pour la qualité de ses conseils. Le professeur Pomerleau a également exercé une très grande influence sur l’enseignement et la formation en psychiatrie dans la région de Québec, notamment à titre de cofondateur du département de psychiatrie du Centre hospitalier de l’Université Laval, devenu depuis un des piliers de l’enseignement clinique. La création d’un programme d’enseignement et de recherche en psychothérapie analytique brève considéré comme novateur par le Collège Royal est un autre fait d’armes important du professeur Pomerleau, qui a également exercé un leadership important au sein du comité d’admission au doctorat en médecine, qu’il a présidé, et à la Direction des affaires étudiantes de la Faculté de médecine, qu’il a mise sur pied. À titre de président du comité d’admission au doctorat, le professeur Pomerleau a intégré les caractéristiques personnelles des candidats dans les critères de sélection. Cette modification, saluée lors du processus d’agrément, a renforcé le processus d’admission, maintenant considéré comme un des points forts de la Faculté de médecine. Le professeur Pomerleau a ensuite consacré une bonne part de ses énergies à la création d’une direction des affaires étudiantes forte qui, encore aujourd’hui, assure la qualité du soutien aux étudiants de la Faculté de médecine.

Guy Pomerleau a mis sur pied un programme d’évaluation et de traitement des troubles des conduites alimentaires qui a permis de développer une approche distincte pour les personnes souffrant de ces troubles, et qui a été résumé dans Anorexie et boulimie: comprendre pour agir, une publication devenue un ouvrage de référence. Guy Pomerleau a également innové en créant et dirigeant un programme destiné au traitement des personnes souffrant de crises psychopathologiques sévères, qui est devenu un modèle d’intervention en urgence psychiatrique dans le réseau hospitalier québécois. Enfin, il a occupé de nombreuses autres fonctions importantes au cours de sa fructueuse carrière universitaire, dont celles de président de l’Association des médecins psychiatres (1981-1984) et de président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens du CHUL (1991-1994).

En 1970, Guy Pomerleau a été engagé au Département de psychiatrie de l’Université Laval comme médecin clinicien enseignant afin d’ouvrir le département de psychiatrie du CHUL et d’y créer un Centre d’enseignement de la psychiatrie. Il a été nommé professeur agrégé en 1980 et professeur titulaire en 1994. Il a pris sa retraite le 3 janvier 2011, après avoir travaillé pendant plus de 40 ans à l’Université Laval. Depuis, il poursuit ses activités à titre de chargé d’enseignement et de clinicien, notamment auprès des externes et des résidents du CHUL.

Alain Prujiner

Le professeur par excellence
Professeur émérite

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Figure marquante de la communauté juridique québécoise, canadienne et internationale, le professeur Alain Prujiner a apporté une contribution exceptionnelle au développement de sa discipline, de la Faculté de droit et de l’Université Laval.

Alain Prujiner a embrassé toutes les facettes de la carrière de professeur universitaire avec enthousiasme et ouverture. Généreux de son temps et de ses conseils, il a souvent été considéré comme un professeur modèle par ses étudiants au baccalauréat en droit ou en relations internationales. Comme directeur de recherche, sa popularité lui a valu de superviser les travaux d’un très grand nombre d’étudiants québécois et étrangers aux cycles supérieurs. Et, pendant une quinzaine d’années, les étudiants inscrits au concours de plaidoirie international Willem C. Vis ont également pu bénéficier de sa supervision.

Auteur d’un grand nombre d’ouvrages, de chapitres de livres, d’articles et de rapports de recherche publiés et diffusés au Québec comme à l’étranger, Alain Prujiner a acquis une renommée internationale pour la qualité de ses travaux sur l’arbitrage commercial des différends, qui ont été diffusés dans plusieurs pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie et des Amériques. Au Québec, ses travaux ont permis aux juristes de se familiariser avec l’arbitrage commercial des différends. Au Canada, le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, le Conseil international d’études canadiennes et le Fonds pour la formation des chercheurs et l’aide à la recherche (FCAR) ont fait appel à son expertise sur le sujet pendant de longues années.

En 1992, l’Association des étudiants et des étudiantes de Laval inscrits aux études supérieures a honoré le professeur Prujiner pour la qualité de son enseignement. En 2000, la France lui rendait hommage pour service rendu à la nation en le faisant chevalier de l’Ordre national du mérite. En 2011, des théoriciens, des praticiens, des professeurs, des avocats, des juristes et des étudiants de tous les horizons ont rendu un vibrant hommage à sa carrière et à son dévouement en contribuant aux Mélanges offerts au professeur Prujiner.

Alain Prujiner a commencé sa carrière professorale à la Faculté de droit de l’Université Laval en 1969; il a été nommé professeur agrégé en 1978, puis professeur titulaire en 1985. En début de carrière, il a joué un rôle important dans la création du Syndicat des professeurs et professeures avant d’en assumer la présidence, de 1982 à 1984. Il a également été membre de nombreux comités, commissions et conseils de la Faculté de droit, de l’Université Laval, du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, du Conseil international d’études canadiennes et du Fonds pour la formation de chercheurs et l’aide à la recherche. De 1992 à 1994, Alain Prujiner a dirigé le programme de maîtrise en relations internationales. De 1994 à 1997, il a assumé les fonctions de premier directeur de l’Institut québécois des hautes études internationales et, de 2006 à 2010, il a été président de la Commission de la recherche. Depuis qu’il a pris sa retraite, en 2010, il poursuit ses activités à titre de professeur associé. Il a notamment donné, en juin 2013, un cours à Port-au-Prince pour l’Institut québécois des hautes études internationales.

Jacques-André Rioux

Un exemple de compétence et de dévouement envers des milliers d’étudiants
Professeur émérite

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Scientifique remarquable, le professeur Jacques-André Rioux est l’un des leaders incontestés de l’horticulture ornementale au Québec.

Tout au long de sa carrière universitaire, le professeur Jacques-André Rioux a investi temps et énergie pour innover et transmettre ses connaissances en physiologie végétale et horticulture ornementale à ses étudiants et étudiantes. De l’avis de ses collègues, il a offert à plusieurs centaines d’étudiants un rare exemple de compétence et de dévouement. Il fut également un infatigable vulgarisateur dont l’enseignement a largement débordé la salle de cours pour rejoindre aussi bien les professionnels que le grand public. Ainsi, il a collaboré dès le début de sa carrière à la série télévisée Créer son paysage, destinée au grand public. Responsable de plusieurs cours, le professeur Rioux a également dirigé pendant près de dix ans le très populaire certificat en horticulture et gestion d’espaces verts, donné à distance, qu’il avait contribué à créer, et qui a grandement favorisé le rayonnement de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université dans le milieu horticole québécois. Il a aussi assuré la direction du baccalauréat et de certificat en agronomie pendant plusieurs années. Aux cycles supérieurs, il a dirigé les travaux de plus de 30 étudiants à la maîtrise ou au doctorat.

Spécialiste de la multiplication et de la gestion des cultures de plantes ligneuses, le professeur Jacques-André Rioux a acquis une réputation de scientifique exceptionnel, notamment en élaborant des stratégies innovatrices visant à introduire de nouvelles espèces végétales et à en favoriser la croissance au Québec. Recherché pour son expertise, ses qualités humaines et ses talents de rassembleur, le professeur Rioux a été actif dans de nombreux organismes, groupes de recherche ou comités. En 1990, il est devenu membre fondateur du Centre de recherche en horticulture de l’Université Laval, devenu aujourd’hui le plus important du genre en milieu universitaire au Canada. Il a également cofondé le Réseau d’essais des plantes ligneuses ornementales du Québec, où il a codirigé un programme de recherche qui a conduit à la publication d’une série intitulée Rusticité et croissance des plantes ornementales du Québec. Cet ouvrage a largement contribué au développement de l’industrie québécoise des pépinières et de l’horticulture ornementale et est encore aujourd’hui une référence incontournable en la matière. Cette contribution exceptionnelle au développement de l’horticulture ornementale a d’ailleurs été saluée en 2010 par la remise du prix Henry-Teuscher décerné par le Jardin botanique de Montréal. Ardent promoteur du Jardin botanique Roger-Van den Hende, le professeur Rioux a pu y jouer le rôle de conseiller pédagogique grâce à sa vaste connaissance des plantes ornementales.

Le professeur Jacques-André Rioux a travaillé pendant 30 années consécutives à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval. Embauché comme professeur au Département de phytologie en 1981, il a accédé au titre de professeur agrégé en 1987 et de professeur titulaire en 2004. Conseiller pédagogique au Jardin botanique Roger-Van den Hende de 1981 à 1998, il en a aussi été le responsable scientifique de 2009 à 2011. Il a pris sa retraite le 1er septembre 2011.

Paul H. Roy

Un enseignement d’avant-garde
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Reconnu sur la scène internationale pour son travail précurseur sur la résistance des bactéries aux antibiotiques, le professeur Paul H. Roy est également un pionnier de l’enseignement de la bio-informatique à l’Université Laval et au Canada.

Responsable de 8 cours aux 3 cycles de formation, le professeur Paul H. Roy a formé des générations de professionnels qualifiés, dont certains ont acquis, comme lui, une renommée mondiale. Dans les années 1980 et 1990, il a fait un travail novateur en implantant à l’Université Laval les programmes informatiques d’analyse de séquences de gènes et de protéines. Il a également assuré, à lui seul, l’enseignement de la bio-informatique aux 3 cycles de formation pendant une décennie, soit de 1983 à 1993. Enfin, sous sa direction ou sa codirection, près de 40 chercheurs ont terminé avec succès leur thèse, leur mémoire ou leur stage postdoctoral.

L’équipe de recherche du professeur Roy a été une des premières (avec les équipes australienne et suédoise) à rapporter l’existence des intégrons, éléments génétiques uniques chez les bactéries. Les intégrons sont notamment impliqués dans la résistance multiple des bactéries Gram-négatives aux antibiotiques. Le professeur Roy a également été le premier à identifier l’enzyme qui catalyse l’insertion et l’excision de gènes contenus dans les intégrons. Les résultats de ses recherches, connus de ses collègues à l’international, ont été d’une importance primordiale pour la compréhension de la dissémination de la résistance aux antibiotiques.

Titulaire de plusieurs brevets, conférencier couru sur la scène internationale et auteur ou coauteur de 75 publications scientifiques, de 3 chapitres de livres et de 163 présentations à divers congrès et symposiums internationaux, le professeur Paul H. Roy a notamment siégé au comité microbiologie et maladies infectieuses des IRSC et au comité éditorial de la revue Antimicrobial Agents and Chemotherapy. Il fait également figure de pionnier dans les tests diagnostiques rapides des infections bactériennes à l’aide d’ADN qui sont issus de ses recherches sur les intégrons. Il a d’ailleurs cofondé, avec le Dr Michel Bergeron, Infectio-Diagnostic inc., spécialisée dans la recherche sur la détection et l’identification de bactéries pathogènes en moins d’une heure et dans la fabrication et la vente de trousses diagnostiques permettant cette détection et cette identification.

Après avoir terminé ses études aux États-Unis, le professeur Paul H. Roy a été engagé comme professeur adjoint au Département de biochimie, de microbiologie et de bio-informatique de la Faculté des sciences et de génie, en 1978. Nommé professeur agrégé en 1983, et professeur titulaire en 1987, il resta fidèle au Département jusqu’au jour de sa retraite, le 1er septembre 2010. Toujours actif en recherche, le professeur Paul H. Roy travaille notamment à la mise en place d’une banque de données exhaustive des gènes de résistance aux antibiotiques.

Jean-Jacques Simard

La réussite des étudiants d’abord
Professeur émérite

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Sociologue réputé et respecté, intellectuel de grande réputation et chercheur de renom, le professeur Jean-Jacques Simard a profondément marqué la sociologie générale ainsi que celle des sociétés contemporaines du Québec et des Autochtones.

Extrêmement apprécié de ses étudiants, Jean-Jacques Simard a exercé le métier de professeur avec générosité. En 35 ans de carrière universitaire, il a offert une vingtaine de cours et de séminaires aux trois cycles de formation, faisant salle comble aussi bien en début qu’en fin de session. Au premier cycle, il a notamment collaboré au Laboratoire de recherche en sociologie, un des cours les plus réputés du Département. Aux cycles supérieurs, sa direction de travaux de maîtrise et de doctorat a produit des réalisations remarquables, en plus susciter de fructueuses carrières. D’une année à l’autre, le professeur Simard a brillé comme enseignant, consacrant ses énergies à la réussite de ses étudiants.

La qualité et la pertinence des travaux de recherche de ce professeur lui ont valu un financement soutenu. Bien qu’il ait mené des projets de recherche d’envergure sur le Québec contemporain et sur les services sociaux de santé, il s’est surtout consacré aux questions autochtones avec à-propos et originalité. Parmi ses contributions remarquables, on trouve la constitution de banques de données statistiques socioéconomiques permettant de décrire avec rigueur la condition autochtone ainsi que la constitution d’un fonds (aujourd’hui appelé Chaire Louis-Edmond Hamelin) destiné à assurer la pérennité de telles banques de données. Sociologue engagé et conférencier recherché, le professeur Jean-Jacques Simard a pris la parole dans presque toutes les universités québécoises, dans plusieurs universités canadiennes et dans nombre d’associations, d’ordres professionnels, d’organismes publics et de ministères. Il a également été entendu dans une dizaine de pays, contribuant ainsi de façon remarquable au rayonnement de l’Université Laval.

Au gré de nombreuses publications très souvent saluées par ses pairs, le professeur Jean-Jacques Simard a forgé une œuvre originale centrée sur trois objets: les questions autochtones, la modernisation du Québec et les mutations de la culture. En 2004, son livre La Réduction. L’Autochtone inventé et les Amérindiens d’aujourd’hui lui a valu le prix du Gouverneur général du Canada, dans la catégorie Études et essais.

En 1973, Jean-Jacques Simard obtient un poste de chercheur au Laboratoire d’études sociologiques de l’Université Laval. Il est engagé comme professeur au Département de sociologie en 1976, et accède au titre de professeur titulaire en 1987. Il a pris sa retraite le 1er septembre 2011 et poursuit maintenant ses activités de recherche à titre de professeur associé. Jean-Jacques Simard est membre de l’Académie des sciences sociales de la Société royale du Canada.