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Éméritat

L'éméritat est la plus haute reconnaissance que l'Université Laval peut accorder à un membre du corps professoral.

2011

Timothy Allen


Professeur émérite

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Véritable pionnier de la médecine d'urgence au Canada et au Québec, Timothy Allen a marqué l'histoire de la Faculté de médecine de l'Université Laval en y introduisant la médecine d'urgence comme spécialité.

Originaire de l'Ontario, Timothy Allen a fait des études de médecine à l'Université de Toronto avant d'être accepté comme résident en médecine d'urgence à l'Université de Cincinnati (Ohio), en 1971. La médecine d'urgence est alors une discipline naissante aux États-Unis, et c'est dans la peau du premier Canadien à être diplômé dans cette discipline que Timothy Allen rentre au pays, en 1973. C'est au Québec que le jeune Timothy Allen commence à pratiquer, la même année, et c'est à l'Université Laval qu'il est recruté comme enseignant clinique, en 1978. Timothy Allen commence alors une fructueuse carrière au Département de médecine familiale (et de médecine d'urgence) de la Faculté de médecine, carrière qui s'étendra sur plus de trois décennies, soit jusqu'au 2 janvier 2010, dernier jour d'emploi du professeur Allen à l'Université Laval.

Timothy Allen a été un enseignant et un professeur particulièrement aimé de ses étudiants, qui n'hésitent d'ailleurs pas à embrasser à leur tour la médecine d'urgence, favorisant ainsi le développement de cette spécialité encore relativement nouvelle au Québec. Il faut dire qu'ils sont formés par le premier professeur titulaire en médecine d'urgence à l'Université Laval, celui-là même qui a créé et dirigé la Section de médecine d'urgence, puis les programmes de résidence en médecine d'urgence de la Faculté de médecine.

L'enseignement de Timothy Allen a dépassé largement les frontières de la Faculté de médecine pour s'étendre au Canada et au Québec où, là aussi, il a joué un rôle de premier plan dans la création et le développement des programmes de formation en médecine d'urgence. Ainsi, Timothy Allen a créé les deux premiers programmes francophones de résidence en médecine d'urgence, soit celui du Collège des médecins de famille du Canada, en 1988, et celui du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, en 1999. Il a également mis sur pied, en 2002, un stage d'urgence-supervision pour les résidents, et formé les urgentologues de différents milieux universitaires afin qu'ils puissent, à leur tour, transmettre leurs compétences aux nouveaux résidents. Enfin, il a élaboré le nouvel examen en médecine d'urgence du Collège des médecins du Québec et a dirigé la révision complète des examens de certification en médecine familiale au Canada, révision basée sur la transformation de la formation en médecine familiale vers un modèle basé sur les compétences.

En 1997, Timothy Allen a reçu le Prix en recherche et développement du Collège des médecins de famille du Canada, puis, en 2003, le Prix de l'enseignant de l'année en médecine d'urgence de l'Association canadienne des médecins d'urgence et, enfin, en 2007, le Prix du président de l'Association canadienne des médecins d'urgence ainsi que le Prix Gaïa du Département de médecine familiale et de médecine d'urgence de l'Université Laval.

L’Université Laval souligne l'apport de Timothy Allen au développement de la médecine d'urgence au Québec et au sein de la Faculté de médecine en lui octroyant le titre de professeur émérite.

Cyrille Barrette


Professeur émérite

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Respecté de ses pairs et aimé de ses étudiants, le professeur, vulgarisateur scientifique et conférencier Cyrille Barrette a laissé sa marque non seulement à l'Université Laval, mais aussi dans l'imaginaire de plusieurs générations de biologistes et d'amateurs de science au Québec.

Titulaire d'un baccalauréat en foresterie et d'une maîtrise en pédologie forestière de l'Université Laval, Cyrille Barrette a fait ses études doctorales à l'Université de Calgary, où il a terminé un doctorat (éthologie) en 1975. La même année, il entre au Département de biologie de l'Université Laval à titre de stagiaire postdoctoral, puis est nommé professeur adjoint en 1976. Pendant les trois décennies qui suivront, Cyrille Barrette mènera une carrière fructueuse en recherche et en enseignement universitaire, passant avec succès l'étape d'agrégation en 1981, et de titularisation en 1987. Au début des années 2000, le professeur Barrette choisit de s'investir également dans la vulgarisation scientifique, choix qu'il renouvellera après son départ à la retraite de l'Université Laval, le 30 septembre 2007. Depuis, il a élargi sa salle de classe à la grandeur du Québec.

Pour des générations d'étudiants et d'étudiantes au Département de biologie de la Faculté des sciences et de génie, Cyrille Barrette a été un professeur d'exception, et nombreux sont ceux qui gardent en mémoire ses enseignements. Passionné et charismatique, Cyrille Barrette sait effectivement rendre les fondements de l'évolution captivants et accessibles à ses étudiants, qui ont été nombreux à adopter la pensée darwinienne de leur professeur. À trois reprises, Cyrille Barrette s'est fait élire, par ses étudiants, «professeur étoile» de la Faculté des sciences et de génie et «meilleur enseignant» du Département de biologie. Au premier cycle, Cyrille Barrette a créé 7 cours et le stage Conservation et biodiversité exotiques, devenu depuis un cours formel très populaire auprès des étudiants, qui leur donne l'occasion de s'initier à la réalité des biologistes qui essaient de préserver des milieux naturels dans des pays en voie de développement. Aux cycles supérieurs, le professeur Barrette a dirigé ou codirigé, toujours à leur demande, près de 30 étudiants ou étudiantes.

La contribution de ce chercheur au développement des connaissances se distingue non seulement par la publication d'un nombre important d'articles scientifiques dans des revues avec comité de lecture (40), mais aussi par des contributions importantes à de grandes revues généralistes en biologie et par la publication de nombreux textes et ouvrages de vulgarisation, dont Le miroir du monde: évolution par sélection naturelle et mystère de la nature humaine et Mystère sans magie. Science, doute et vérité: notre seul espoir pour l’avenir. Enfin, Cyrille Barrette prend part aux débats publics liés à la théorie de l'évolution et, depuis plusieurs années, il participe régulièrement aux tribunes radiophoniques ou télévisuelles sur le sujet; on l'a notamment vu ou entendu aux émissions bien connues Découverte, Second regard, Les années lumière et Bazzo.tv.

Pour l'excellence de son enseignement et pour l'importance de sa contribution au rayonnement de notre établissement, l'Université Laval octroie avec reconnaissance le titre de professeur émérite à un acteur incontournable du Département de biologie de la Faculté des sciences et de génie, monsieur Cyrille Barrette.

Edwin Bourget


Professeur émérite

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Chercheur hors pair en écologie marine et administrateur de grande envergure, le professeur Edwin Bourget a contribué à modeler le paysage universitaire et entrepreneurial du Québec.

Très jeune, Edwin Bourget savait ce qu’il voulait faire de sa vie: explorer le monde marin, sa faune et sa flore. Il commença par faire des études de baccalauréat et de maîtrise à l’Université Laval avant d’aller poursuivre sa formation en Angleterre, où il obtient un doctorat en biologie marine de l’Université de Wales en 1974. Rentré au pays, il est engagé comme professeur adjoint au Département de biologie de l’Université Laval en 1976, et est agrégé en 1980. De façon exceptionnelle, il accède au rang de professeur titulaire quatre ans plus tard, soit en 1984, alors qu’il est déjà engagé dans l’administration de l’Université. Il occupe le poste de vice-recteur à la recherche et à la création de l’Université Laval lorsqu’il prend sa retraite, le 30 juin 2010. Depuis, Edwin Bourget poursuit ses activités comme mentor auprès d’entreprises innovantes en démarrage et comme ambassadeur de la Boîte à science, un organisme de promotion des sciences et technologies auprès des jeunes.

Élu à deux reprises «professeur étoile» de la Faculté des sciences et de génie, Edwin Bourget a formé un nombre impressionnant d’étudiants et d’étudiantes, ainsi qu’une quarantaine d’étudiants aux cycles supérieurs et une douzaine de stagiaires postdoctoraux. À tous, il a voulu transmettre cette conviction: les frontières entre les disciplines n’existent pas. Cette idée maîtresse a conduit le chercheur Edwin Bourget à travailler avec des spécialistes de diverses disciplines. Ses travaux de recherche en écologie des invertébrés littoraux, d’une grande originalité, ont été publiés dans les revues internationales les plus prestigieuses dans les domaines de l’écologie marine et de l’océanographie. La qualité et la portée scientifique de ses recherches lui ont valu la reconnaissance de l’Acfas qui, en 1996, lui remet le prix Michel-Jurdant en environnement.

Parallèlement à ses fonctions de professeur et de chercheur, Edwin Bourget assume des fonctions administratives, d’abord comme secrétaire général du Groupe interinstitutionnel de recherches océanographiques du Québec (Océan-Québec), puis comme directeur du Département de biologie et vice-doyen à la recherche à la Faculté des sciences et de génie. En 2001, il accepte le poste de vice-recteur à la recherche à l’Université de Sherbrooke, poste qu’il quittera en 2007 pour revenir à l’Université Laval, dans les fonctions de vice-recteur à la recherche et à la création. Avec son équipe, il repense alors les politiques d’encadrement des activités de recherche et de création, et crée trois bureaux aux missions complémentaires: le Bureau de liaison entreprise-université, le Bureau des chaires - unique en milieu universitaire canadien - et le Bureau de la recherche et de la création. L’initiative la plus ambitieuse de son mandat reste le lancement du Programme pour l’avancement de l’innovation et de la recherche, programme unique en Amérique du Nord, qui lui vaut le titre de Lauréat de la semaine Le Soleil-Radio-Canada. Deux ans et demi après son lancement, 26 nouvelles chaires ont déjà été créées, pour des investissements totaux de plus de 125 M$.

Toutes ces réalisations font la preuve de la sincérité et de l’ampleur de l’engagement d’Edwin Bourget envers l’Université Laval et la société québécoise dans son ensemble. C’est donc avec un profond sentiment de reconnaissance et de fierté que l’Université Laval lui octroie le titre de professeur émérite.

Marc Desmeules


Professeur émérite

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Pneumologue réputé, Marc Desmeules a apporté une contribution remarquable à l’enseignement et à la recherche universitaires tout en assumant de façon exemplaire son rôle de professeur clinicien.

Diplômé de la Faculté de médecine de l’Université Laval en 1966, Marc Desmeules a obtenu, en 1972, les diplômes de spécialiste du Collège des médecins du Québec et du Collège Royal des médecins et chirurgiens du Canada en médecine interne et pneumologie. En 1984, il a été certifié expert lecteur en radiographie des pneumonoconioses par le National Institute of Occupational Safety and Health. Toujours en 1972, il a été recruté comme pneumologue à l’Hôpital Laval et comme professeur adjoint à la Faculté de médecine de l’Université Laval. Il a obtenu le titre de professeur agrégé en 1981 et de professeur titulaire en 1992. Depuis le jour de sa retraite, le 1er juillet 2009, Marc Desmeules poursuit ses activités à titre de professeur associé au Département de médecine et de consultant en milieu hospitalier.

Pendant plus de quatre décennies, Marc Desmeules s’est employé à favoriser l’excellence en enseignement et en recherche dans le domaine des maladies respiratoires tout en conservant une pratique clinique très active. Ainsi, il a nourri le goût des sciences auprès de nombreux étudiants non diplômés, et a contribué à la formation d’autant de résidents dans le cadre de ses activités à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec. Le professeur Desmeules a également été le mentor de plusieurs pneumologues en formation dont il a supervisé les travaux au laboratoire de physiologie respiratoire, aux soins intensifs ou durant des périodes de garde.

Convaincu de la nécessité de s’engager activement dans le développement la pneumologie au Québec, Marc Desmeules a constitué, avec trois de ses collègues, le groupe de pratique hospitalo-universitaire les Pneumologues associés de Québec en 1975. Ce groupe de travail, toujours actif, a apporté un soutien ininterrompu à l’enseignement et à la recherche en milieu universitaire, en plus de permettre la création du Centre de pneumologie de l’Hôpital Laval, aujourd’hui reconnu mondialement pour son excellence en recherche et en soins aux malades.

Marc Desmeules a prononcé de nombreuses conférences sur invitation lors d’événements d’envergure nationale ou internationale, et a signé de nombreux articles scientifiques publiés dans des revues avec comité de lecture. Il a été le premier titulaire de la Chaire de pneumologie de la fondation J.D. Bégin à l’Université Laval. Au cours de sa carrière, il a agi à titre d’expert au sein de nombreuses commissions et groupes de travail gouvernementaux. Pendant plus de 25 ans, il a été président du comité des pneumoconioses de Québec et membre du comité spécial des présidents pour la Commission de la santé et de la sécurité du travail. Il a été directeur du Centre de pneumologie à l’Hôpital Laval de 1980 à 1992, directeur du Département de médecine de 1992 à 1998 et doyen de la Faculté de médecine de 1998 à 2002.

L’Université Laval s’associe à la Faculté de médecine pour souligner l’excellence de la carrière universitaire du pneumologue Marc Desmeules en lui octroyant le titre de professeur émérite.

Jean G. Dumesnil


Professeur émérite

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Éminent cardiologue, Jean Dumesnil est un pionnier de la dilatation coronarienne au Canada, un spécialiste mondialement reconnu de l’échocardiographie Doppler et un des grands bâtisseurs du programme de résidence de la Faculté de médecine de l’Université Laval.

Jean Dumesnil a fait son doctorat à l’Université de Montréal, de 1963 à 1968, puis s’est spécialisé en cardiologie à l’Hôtel-Dieu de Montréal et à la clinique Mayo, aux États-Unis. De retour au pays en 1973, il commence une pratique de cardiologue à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, et de professeur à la Faculté de médecine. Agrégé en 1983, le professeur Dumesnil est titularisé en 1988. Bien qu’il ait pris officiellement sa retraite en novembre 2009, il poursuit ses activités à titre de chercheur principal, participant à la formation d’étudiants et à la publication de travaux sur les maladies valvulaires cardiaques.

Pendant plus de trois décennies, le professeur Dumesnil a enseigné aux étudiants de la Faculté de médecine sur une base régulière. Il a également formé bon nombre de jeunes cliniciens et chercheurs en cardiologie. Sa contribution la plus importante au développement de l’enseignement universitaire est la consolidation et le développement du programme de résidence en cardiologie de l’Université Laval, programme fort réputé au pays, que Jean Dumesnil a dirigé de 1988 à 2002.

Les recherches de Jean Dumesnil sur l’échocardiographie Doppler ont acquis une renommée internationale et ont fait du chercheur un chef de file mondial de cette technique d’investigation. Ses travaux, largement cités, sont à l’origine de progrès importants dans le diagnostic et le traitement des maladies valvulaires cardiaques. Sur le sujet, Jean Dumesnil a signé plus de 225 articles qui ont été publiés dans des revues scientifiques reconnues. Il s’est également intéressé à l’obésité comme facteur de risque cardiovasculaire, problème auquel il a notamment consacré deux livres devenus des ouvrages à succès, Bon poids, bon cœur avec la méthode Montignac, et Bon poids, bon cœur au quotidien, ce dernier étant cosigné par sa conjointe, Madeleine Cloutier. Enfin, Jean Dumesnil est aussi un communicateur recherché qui a prononcé plus de 300 conférences de par le monde.

Jean Dumesnil a été titulaire la Chaire Joseph-C.-Edwards de 1981 à 1999, et membre de nombreux conseils d’administration, dont ceux de l’American College of Cardiology, de la Société canadienne de cardiologie, de l’American Society of Echocardiography et de l’Association des cardiologues du Québec. Ses travaux lui ont valu de nombreuses distinctions, dont le prix d’excellence de la Société canadienne d’échocardiographie (1999), le titre de chevalier de l’Ordre national du Québec (2004), le Prix d’excellence de la Société canadienne de cardiologie (2006) et le titre de Fellow honorifique de l’American Society of Echocardiology (2010), titre exceptionnel accordé à moins de dix autres personnes dans le monde.

Pour l’importance de sa contribution au développement de l’enseignement et de la recherche en cardiologie au Québec et au Canada, l’Université Laval octroie le titre de professeur émérite à Jean G. Dumesnil.

Louise Filion


Professeure émérite

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Scientifique de renommée internationale, la professeure Louise Filion est une des plus grandes spécialistes de biogéographie au Canada.

Étudiante extrêmement douée, Louise Filion obtient une licence ès lettres en géographie de l’Université Laval en 1972, puis poursuit ses études aux cycles supérieurs. Ses longs séjours sur le terrain lui permettent de recueillir des données sur le couvert de neige, la végétation et la géomorphologie du territoire nordique; elle tire de ses observations des textes scientifiques qui seront publiés dans des revues de grande renommée avant même qu’elle n’ait terminé sa maîtrise en biologie végétale (1976, UL) et son doctorat en biologie (1983, UL). En 1978, Louise Filion devient la première femme à être nommée professeure de géographie à l’Université Laval. Elle obtiendra son agrégation en 1984 et sa titularisation en 1989. Elle a pris sa retraite le 1er septembre 2010 et continue depuis ses activités à titre de professeure associée au Département de géographie. Elle a récemment été nommée membre honoraire du Centre d’études nordiques.

Femme d’accomplissements singuliers, Louise Filion a été une professeure et une chercheuse aussi organisée que passionnée. Elle a d’ailleurs commencé sa carrière sur un coup d’éclat: la publication, en 1984, d’un article novateur dans la prestigieuse revue Nature, un article encore fréquemment cité aujourd’hui. En tout, elle a publié une centaine d’articles ou de chapitres de livre, rédigé une soixantaine de rapports de recherche et présenté près de 140 conférences lors de congrès d’envergure nationale ou internationale. Parallèlement à ses activités de recherche, elle a assuré la transmission de ses connaissances à des générations d’étudiantes et d’étudiants, et encadré les travaux d’une cinquantaine de jeunes chercheurs aux cycles supérieurs. Nombreux sont ceux et celles qui ont pris comme modèle et source d’inspiration celle qui, aujourd’hui, est considérée comme une des plus grandes spécialistes des environnements nordiques.

Louise Filion a également occupé plusieurs hauts postes administratifs à l’Université Laval: elle a dirigé le Centre d’études nordiques (1987 à 1992), présidé la Commission de la recherche (1992 à 1995) et occupé les fonctions de vice-rectrice à la recherche de l’Université Laval (1997 à 2002). Elle a aussi été directrice du Département de géographie (2004 à 2008) et vice-doyenne à la recherche et aux études de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique (2007 à 2009). Dans toutes ces fonctions, Louise Filion a été un réel agent de changement au service du progrès et du rayonnement de son alma mater. L’engagement de Louise Filion dans la communauté scientifique a également été remarquable: elle a, entre autres, été vice-présidente de la Commission canadienne des affaires polaires au début des années 1990 et membre de nombreux jurys, comités d’évaluation, conseils d’administration et comités de recherche.

Par ses accomplissements scientifiques et pédagogiques de premier ordre, madame Louise Filion a contribué de façon remarquable au développement et au rayonnement de notre établissement. L’Université Laval s’associe donc à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique pour lui décerner le titre grandement mérité de professeure émérite.

Bogumil Jewsiewicki Koss


Professeur émérite

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Historien hors du commun, le professeur Bogumil Koss est un spécialiste de l'Afrique centrale francophone et des usages sociaux de la mémoire.

La carrière du professeur Koss commence en Pologne où il termine une maîtrise en ethnographie (1964) et un doctorat ès lettres (1968). De 1968 à 1976, il enseigne en République démocratique du Congo, puis immigre au Canada et devient, en 1977, professeur adjoint au Département d’histoire de l’Université Laval. Il sera agrégé en 1980 et titularisé en 1985. Cinq ans plus tard, il devient membre associé du Centre interuniversitaire de recherche sur les lettres, les arts et les traditions (CÉLAT). De 2002 à 2008, il dirige la Chaire de recherche du Canada en histoire comparée de la mémoire. Il prend sa retraite de l’enseignement en 2009, mais poursuit ses activités à titre de professeur-chercheur, de membre du CÉLAT et de commissaire d’expositions.

La production scientifique de monsieur Bogumil Koss est imposante: en quatre décennies, il a prononcé pas moins de 250 communications, a organisé ou participé à l’organisation d’une centaine de colloques ou de journées d’étude, a signé un nombre considérable de livres, de chapitres et d’articles pour des éditeurs de renommée internationale, et a dirigé ou codirigé plusieurs numéros de revues spécialisées. Ses écrits lui ont mérité des distinctions prestigieuses, tels la médaille Marius-Barbeau, octroyée par l’Association canadienne d’ethnologie et de folklore, la bourse Killam, du Conseil des arts du Canada, un doctorat honoris causa de l’Université de Bucarest et la reconnaissance officielle de nombreuses associations d’études africaines au Canada et aux États-Unis. Deux ouvrages récents lui rendent hommage: Images, mémoires et savoirs. Une histoire en partage avec Bogumil Koss, publié à Paris en 2009, et Crossing Memories: Slavery and African Diaspora, paru aux États-Unis en 2011.

La contribution de monsieur Koss au développement du Département d’histoire de l’Université Laval et à la formation de jeunes intellectuels nord-américains, européens et africains est toute aussi imposante. Le professeur Koss a notamment mis sur pied un programme permettant à des enseignants et chercheurs congolais de préparer et soutenir une thèse de doctorat à l’Université Laval. Il a aussi mis sur pied, en collaboration avec l’Université Laval, la maîtrise en mémoire et patrimoine à l’Université d’État d’Haïti, et créé, avec Philippe Joutard, un séminaire consacré à l’histoire comparée de la mémoire à l’École des hautes études en sciences sociales. Il a également représenté l’Université Laval à l’École doctorale francophone en sciences humaines et sociales pour l’Europe centrale et orientale en collaboration avec l’Agence universitaire de la Francophonie. Enfin, il a supervisé 77 mémoires de maîtrise et 53 thèses de doctorat, dont 40 à l’Université Laval.

Chercheur et professeur aux qualités exceptionnelles, monsieur Bogumil Jewsiewicki fait honneur au Département d’histoire, à la Faculté des lettres et à notre communauté universitaire. C’est avec fierté et reconnaissance que l’Université Laval lui octroie aujourd’hui sa plus haute distinction: le titre de professeur émérite.

Marie-France Labrecque


Professeure émérite

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Anthropologue de grande envergure, la professeure Marie France Labrecque occupe une place de premier plan au sein de la communauté internationale des mexicanistes et des américanistes.

Titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en anthropologie de l’Université Laval, Marie France Labrecque a terminé un doctorat en anthropologie sociale et culturelle à la City University of New York en 1982. Recrutée comme professeure assistante au Département d’anthropologie de l’Université Laval en 1977, elle a obtenu son agrégation en 1983, et sa titularisation en 1989. Bien qu’elle ait officiellement pris sa retraite le 2 janvier 2010, elle poursuit ses activités à titre de professeure associée et mène actuellement des recherches sur des questions relatives aux autochtones du Nord et du Sud dans une perspective féministe et engagée.

Très appréciée pour la qualité de son enseignement et sa grande rigueur intellectuelle, la professeure Marie France Labrecque a attiré bon nombre d’étudiants et d’étudiantes d’ici et d’ailleurs à l’Université Laval. Son engagement dans la direction de thèses et de mémoires aux cycles supérieurs est par ailleurs remarquable: à ce jour, plus de 55 mémoires et essais ont été réalisés sous sa direction ou sa codirection, et ce, à l’Université Laval seulement; une dizaine est toujours en cours de réalisation. La notoriété de la professeure Labrecque a largement dépassé nos frontières nationales, ce qui s’est traduit par de nombreuses invitations d’universités étrangères, notamment au Mexique et en Bretagne, où elle a séjourné comme professeure invitée.

La carrière professorale de Marie France Labrecque a été caractérisée par une synergie remarquable entre enseignement, encadrement, recherches et activités administratives. Spécialiste du développement international, Marie France Labrecque a conçu et dirigé de nombreux projets de recherche à titre de chercheuse principale. La collecte de données ethnographiques de première main a toujours été au centre de ses recherches, ce qui l’a amenée à effectuer de longs séjours non seulement au Mexique, mais aussi en Colombie, au Pérou et plus récemment au Mali. Elle collabore aujourd’hui à de nombreux autres projets internationaux qui apportent une vision originale sur le plan de l’analyse sexospécifique.

Marie France Labrecque est l’auteure ou la coauteure de huit livres. Elle a également prononcé plus de 130 conférences et signé une trentaine de chapitres de livres et de nombreux articles qui ont été publiés en Amérique du Nord, en Amérique latine et en Europe. Parallèlement à ses activités de recherche et d’enseignement, elle a assumé la direction du Département d’anthropologie (1995 à 1998), la direction des études de 2e et 3e cycles (1993 à 1995 et 2000 à 2001) et a été successivement membre et présidente du comité de direction de l’Association canadienne d’anthropologie.

La contribution de Marie France Labrecque au développement de l’enseignement et de la recherche à l’Université Laval est marquée du sceau de l’excellence. C’est donc avec un profond sentiment de reconnaissance que l’Université Laval lui octroie aujourd’hui le titre de professeure émérite.

Fernand Labrie


Professeur émérite

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Considéré comme un des scientifiques les plus éminents de la communauté internationale, le professeur Fernand Labrie est une figure marquante de l’Université Laval et du Québec.

Fernand Labrie a terminé un doctorat en médecine en 1962, et un doctorat en endocrinologie en 1966, à l’Université Laval. Entre 1966 et 1969, il a fait des études postdoctorales aux universités de Cambridge et du Sussex, en Angleterre. Il a été nommé professeur adjoint à l’Université Laval en 1966, professeur agrégé en 1974 et professeur titulaire en 1976. Il a pris sa retraite en octobre 2011 et, depuis, il poursuit ses activités à titre de professeur associé au Département de médecine moléculaire.

Le professeur Labrie a formé plus de 90 étudiants à la maîtrise et au doctorat, dont plusieurs sont devenus des sommités dans le monde de la biologie et de la médecine. Parallèlement, il a fondé, à l’Université Laval, le tout premier laboratoire de recherche en endocrinologie moléculaire au monde. Il a également dirigé le département d’endocrinologie moléculaire du Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL), exercé les fonctions de médecin au département de médecine du CHU, assumé la direction du Centre de recherche du CHUL et du Département de physiologie et d’anatomie de la Faculté de médecine, et présidé trois importants organismes, soit le Fonds de recherche en santé du Québec, la Société canadienne d’endocrinologie et métabolisme, et la Société canadienne de recherches cliniques.

La production scientifique du professeur Fernand Labrie est d’une ampleur exceptionnelle: en tout, il a publié plus de 1 240 articles scientifiques et a été cité plus de 50 000 fois, ce qui fait de lui le chercheur canadien le plus cité à travers le monde, toutes disciplines confondues. Fernand Labrie a également été membre d’environ 70 associations professionnelles et a prononcé plus de 500 conférences de par le monde. Il a aussi fait partie, à titre de membre, membre associé ou membre correspondant, de comités éditoriaux de plusieurs revues scientifiques parmi les plus prestigieuses dans son domaine. Les travaux du professeur Labrie ont notamment permis la découverte d’un traitement très efficace contre le cancer de la prostate qui vient aujourd’hui en aide à des centaines de milliers de patients dans le monde.

Le professeur Fernand Labrie a reçu de très nombreuses distinctions tout au long de ses études et de ses années de pratique, de recherche et d’enseignement. Il a notamment été élu Fellow de la Société royale du Canada, nommé Officier de l’Ordre du Canada, et Officier de l’Ordre national du Québec, et reçu la médaille du Collège de France ainsi que le prestigieux prix Izaak-Walton-Killam, décerné par le Conseil des Arts du Canada.

L’Université Laval est heureuse de s’associer à la Faculté de médecine et de saluer la contribution exceptionnelle de Fernand Labrie au développement de l’enseignement et de la recherche en médecine moléculaire en lui octroyant le titre de professeur émérite.

Georges Pelletier


Professeur émérite

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Chef de file de la neuroendocrinologie sur la scène internationale, le professeur Georges Pelletier a apporté une contribution exceptionnelle à la recherche fondamentale à l'Université Laval et au Québec.

Originaire de Rivière-du-Loup, Georges Pelletier a terminé un doctorat en médecine à l'Université Laval, en 1965, avant de poursuivre ses études au Département de physiologie, où il obtient un second doctorat en 1969. Il fait ensuite trois années d’études postdoctorales à l'Université McGill, à l'Université de Paris et au Albert Einstein College of Medecine (New York), puis revient au Québec et entame sa carrière au Centre hospitalier de l'Université Laval en 1971. La même année, il est nommé professeur adjoint à la Faculté de médecine; il accédera au statut de professeur agrégé en 1974 et de professeur titulaire en 1979. Bien qu’il ait pris sa retraite en juin 2010, le professeur Pelletier poursuit ses activités à titre de chercheur, de directeur de la plateforme d'histologie du Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université Laval et de professeur associé au Département de médecine moléculaire.

La carrière de Georges Pelletier est axée sur la recherche en neuroendocrinologie, recherche qu'il amorce en 1971. Il est alors à l'avant-garde du développement des techniques immunocytochmiques à haute résolution et de leur utilisation en endocrinologie. Il centre ses travaux sur le rôle des neuropeptides dans le but ultime d'améliorer les connaissances dans le domaine de la reproduction de l'homme et de la femme. Il sera le premier chercheur à dresser une véritable cartographie de plusieurs neuropeptides, apportant ainsi une contribution exceptionnelle au développement des connaissances en neuroendocrinologie. Il sera également un des tout premiers professeurs de la Faculté de médecine de l’Université Laval à recevoir des collègues et des étudiants provenant de la Chine, ouvrant ainsi la voie à de nombreuses collaborations entre l’Université Laval et des facultés de médecine chinoises.

Le professeur Pelletier a été responsable de cours à tous les cycles de formation, a dirigé les recherches de plus de 20 étudiants aux cycles supérieurs et a supervisé les travaux de 15 chercheurs postdoctoraux provenant de divers pays. Ce chercheur et homme de science compte également à son actif plus de 580 articles scientifiques publiés dans des journaux de premier plan et plus de 500 communications présentées au pays et à l’extérieur. Ses travaux ont été cités plus de 20 000 fois, ce qui fait de Georges Pelletier un des chercheurs de l'Université Laval les plus souvent cités.

Élu à la Société royale du Canada en 1984, Georges Pelletier a été maintes fois honoré pour l’excellence de ses recherches et de son enseignement. Il a notamment reçu un doctorat honorifique de l'Université de Rouen (1986), été nommé professeur honoraire de la Norman Bethune University of Medical Sciences de Changchun (Chine, 1992) et reçu la prestigieuse médaille McLaughlin (1999).

Le titre de professeur émérite est octroyé à monsieur Georges Pelletier afin de souligner l’apport de cet acteur de premier plan dans l'élaboration de la neuroendocrinologie moléculaire, au développement de l'enseignement et de la recherche à l’Université Laval.

Michel Pigeon


Professeur émérite

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Homme d'engagement, le professeur Michel Pigeon est une sommité internationale en recherche sur le béton et un gestionnaire universitaire chevronné.

Originaire de Québec, Michel Pigeon a terminé un baccalauréat en génie civil à l'Université Laval avant de poursuivre des études de maîtrise à l'Imperial College of Science and Technology de Londres. Une fois rentré au Québec, il travaille d'abord comme ingénieur dans le secteur privé, puis commence une carrière universitaire au Département de génie civil de l'Université Laval, en 1972. Il devient professeur agrégé en 1977, soutient une thèse de doctorat à Paris en 1984, et accède au titre de professeur titulaire en 1988. Parallèlement à ses activités d'enseignement et de recherche, il assume des responsabilités administratives de plus en plus importantes et devient, en octobre 2002, le 24e recteur de l'Université Laval. Il quitte officiellement la vie universitaire en janvier 2009 après avoir été élu député de Charlesbourg à l'Assemblée nationale du Québec, le 8 décembre 2008.

Professeur respecté et apprécié, Michel Pigeon a contribué à la formation d'un grand nombre de professionnels qualifiés, en plus de diriger ou codiriger plus de 75 étudiants aux cycles supérieurs. Son enseignement est indissociable de ses travaux sur le béton et de son engagement dans le développement d'infrastructures de recherche dans ce domaine. Ainsi, il fonde en 1986, avec quelques collègues et jeunes chercheurs, le Centre de recherche interuniversitaire sur le béton (qui deviendra plus tard le Centre de recherche sur les infrastructures en béton). Il y dirigera des travaux de recherche sur la durabilité du béton qui feront de l'Université Laval un centre d'excellence mondial dans ce domaine de haute technologie. Il crée aussi, avec un groupe d'étudiants aux cycles supérieurs, le Service d'expertise en matériaux (S.E.M.), ainsi que l'important Regroupement francophone pour la recherche et la formation sur le béton, qu'il dirige entre 1999 et 2001.

Le chercheur Michel Pigeon compte à son actif plusieurs monographies ainsi qu'une centaine d'articles publiés dans des revues avec comité scientifique. La qualité de ses travaux a d'ailleurs été reconnue de diverses façons, notamment par l'octroi de subventions, d'importants contrats de recherche, de la Chaire industrielle sur le béton projeté et les réparations en béton (1994-2004), de deux doctorats honorifiques et de distinctions prestigieuses, tel le titre de Fellow de la Société canadienne de génie civil et de l'American Concrete Institute.

Michel Pigeon a également contribué au rayonnement de l'Université Laval à titre de gestionnaire. Il a notamment été directeur du Département de génie civil, vice-doyen à la recherche et doyen de la Faculté des sciences et de génie, recteur de l'Université Laval (2002 à 2007), président de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (2006 à 2007), membre du conseil d'administration de la Fédération des chambres de commerce du Québec, et président du Comité Québec Capitale, comité qui rassemble les principaux décideurs de la région. En 2006, Michel Pigeon a été fait officier de l'Ordre des Palmes académiques et, en 2007, il a reçu le titre d'officier de l'Ordre de la Pléiade.

Par ses nombreuses réalisations, le professeur, chercheur et gestionnaire Michel Pigeon a largement contribué à la renommée de l'Université Laval sur la scène régionale, nationale et internationale. L’Université Laval salue l'excellence de sa carrière universitaire en s'associant aux professeurs du Département de génie civil de la Faculté des sciences et de génie qui ont unanimement appuyé sa nomination au titre de professeur émérite.

René-Michel Roberge


Professeur émérite

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René-Michel Roberge a non seulement excellé dans ses fonctions d'enseignant, de chercheur et d'administrateur, mais il a également apporté une contribution remarquable à la diffusion de la recherche en patristique.

René-Michel Roberge a fait ses études en théologie à l'Université Laval, terminant son doctorat en 1971. Il s'est ensuite distingué dans l'exercice des fonctions de professeur et de chercheur au sein de la Faculté de théologie, où il a été embauché comme professeur adjoint en 1971. Il obtient le statut de professeur agrégé en 1976 et de professeur titulaire en 1983. Parallèlement à ses activités d'enseignement et de recherche, le professeur Roberge a assumé d'importantes fonctions administratives tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de sa faculté. Il a pris sa retraite en janvier 2007 pour mieux consacrer ses efforts et son temps au développement de la Base d'information bibliographique en patristique.

Comme professeur, René-Michel Roberge a su transmettre sa passion pour une approche critique du discours religieux à plusieurs générations d'étudiants et d'étudiantes. Aux cycles supérieurs, il a dirigé ou codirigé 21 étudiants qui, dans certains cas, ont continué de marcher sur les traces de leur professeur en optant à leur tour pour une carrière universitaire. L'enseignement du professeur Roberge est indissociable de ses travaux, lui qui s'est notamment intéressé au fonctionnement de la régulation de la foi dans le christianisme. René-Michel Roberge a également participé à plusieurs projets de recherche facultaire, dont le projet de Base d'information bibliographique en patristique (BIBP), dont il a été à la fois le concepteur et le directeur. Le BIBP alimente aujourd'hui les travaux de centaines de chercheurs à travers le monde. La liste des publications scientifiques du professeur Roberge compte quelque 150 titres, dont plusieurs ont fait l’objet de traduction.

René-Michel Roberge a également apporté une contribution très importante à la vie universitaire à titre d'administrateur. En début de carrière, il s'est surtout engagé dans l'action syndicale, assumant les fonctions de président de la Fédération des Associations de professeurs d’universités du Québec, et celles de vice-président fondateur du Syndicat des professeurs de l'Université Laval. René-Michel Roberge s'est mis au service de l'administration universitaire dès 1988, occupant successivement les fonctions de vice-doyen à la recherche, puis de doyen de sa faculté (1989-1997). Son décanat a été marqué, entre autres, par la refonte des programmes d'enseignement, le développement des études doctorales, l'ouverture à l'international et l'élargissement de la vocation de la Faculté, qui a adopté le nom de Faculté de théologie et de sciences religieuses en 1997 afin de mieux refléter sa nouvelle vocation. En 1998, René-Michel Roberge a été nommé vice-doyen de la Faculté des études supérieures et, à ce titre, a pris part notamment à la réforme des études aux cycles supérieurs. En 2001, il est nommé directeur général adjoint et directeur du développement à la Direction générale de la formation continue, où il contribue notamment à la relance des activités non créditées de formation et au développement des programmes sur mesure en misant sur des formules innovatrices.

L’Université Laval s'associe avec fierté à la Faculté de théologie et de sciences religieuses pour octroyer le titre de professeur émérite à monsieur René-Michel Roberge.

Florian Sauvageau


Professeur émérite

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Spécialiste des médias, monsieur Florian Sauvageau s’est illustré comme un des grands serviteurs de la cause du journalisme au Québec.

Titulaire d’une licence en droit, Florian Sauvageau a choisi de faire carrière en journalisme au début des années 1960, choix qu'il conforte en poursuivant ses études à l’École Supérieure de Journalisme de Paris, puis à l’Université de l’Illinois. Parallèlement, il participe à la conception et à la mise sur pied du premier programme d’études universitaires en journalisme au Québec (programme Journalisme et Information) qui sera implanté au sein de la Faculté des arts de l’Université Laval en 1968.

Pendant les décennies suivantes, Florian Sauvageau conjugue pratique journalistique et enseignement universitaire: il est directeur de la rédaction au quotidien Le Soleil, il anime des émissions à la radio et à la télévision de Radio-Canada, collabore à la scénarisation et à la réalisation de documentaires, et enseigne notamment au sein du programme Journalisme et Information, qui deviendra bientôt le Département d’information et de communication de la Faculté des arts (ce département sera rattaché à la Faculté des lettres en 1996). En 1978, Florian Sauvageau obtient le statut de professeur adjoint; il est agrégé en 1982, et titularisé en 1991. Il prend officiellement sa retraite le 1er septembre 2008 et poursuit depuis ses activités à titre de professeur associé de l’Université Laval.

Le professeur Sauvageau soulève l’intérêt et l’admiration de ses étudiants par la qualité de son enseignement, alimenté par une riche expérience en journalisme. Parallèlement, il s’engage dans le développement du Département d’information et de communication: de 1983 à 1984, il préside le Comité d’élaboration du programme de maîtrise en communication publique et, quelques années plus tard, il est à la tête du Comité du recteur sur l’avenir de l’enseignement et de la recherche en communication à l’Université Laval. Au nombre de ses initiatives, notons également la création, en 1996, du programme de diplôme d'études supérieures en journalisme international, en collaboration avec l'École supérieure de journalisme de Lille; il dirigera ce programme jusqu’en 2003.

Le chercheur et analyste Florian Sauvageau se distingue également par la pertinence de ses écrits sur les médias et le journalisme, à tel point qu’en 1985, le gouvernement fédéral le désigne comme coprésident du Groupe de travail sur la politique de radiodiffusion. De nombreuses recommandations du rapport Caplan-Sauvageau seront retenues par le législateur dans la Loi sur la radiodiffusion de 1991, qui gouverne encore l’univers de la radiodiffusion au Canada.

Lauréat du Prix des communications du Québec (1986) et titulaire d’un doctorat honorifique de l’Université du Québec à Montréal (2004), Florian Sauvageau a également fondé le Centre d'études sur les médias, créé la Chaire de journalisme scientifique Bell Globemedia et occupé les fonctions de vice-président du Consortium canadien de recherche sur les médias.

En signe de reconnaissance pour sa contribution exceptionnelle au développement de l’enseignement universitaire en journalisme au Québec, l’Université Laval octroie avec grande fierté le titre de professeur émérite à monsieur Florian Sauvageau.