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Pionnière des recherches féministes, la professeure Maria De Koninck a apporté une contribution exceptionnelle au développement des connaissances dans les domaines de la santé des femmes et des inégalités sociales en santé.

Sociologue de formation, Maria De Koninck a œuvré comme professeure à la Faculté de médecine. Elle a apporté une contribution originale au développement du Département de médecine sociale et préventive, où elle a, entre autres, dirigé le programme de maîtrise en santé communautaire (2006-2010) et participé à la création, puis à la gestion du doctorat en santé communautaire. Au-delà de ses tâches et de ses responsabilités d’enseignement et de recherche, elle a démontré la pertinence d’adopter une perspective de sciences sociales en médecine. Elle a ainsi contribué à la mise sur pied du cours Médecin, médecine et société (9 crédits sur 4 sessions), cours obligatoire au premier cycle en médecine qui permet aux étudiantes et étudiants d’acquérir des habiletés de base pour l’exercice d’une médecine empreinte de professionnalisme, d’humanisme, d’ouverture et d’éthique. Elle a aussi été coresponsable d’un cours sur l’éthique de la recherche (2002-2007), cours obligatoire aux 2e et 3e cycles à la Faculté de médecine. Toujours aux cycles supérieurs, la professeure De Koninck a dirigé ou codirigé les travaux de plus de 40 étudiantes et étudiants.

Première titulaire de la Chaire d’étude sur la condition des femmes de l’Université Laval (1988-1992), Maria De Koninck a également cofondé et présidé (1991-1992) le Réseau québécois de chercheuses féministes. Ses travaux de recherche ont d’abord porté sur la santé des femmes avant d’adopter une perspective plus large et de s’intéresser aux inégalités sociales de santé. La professeure De Koninck a d’ailleurs été au cœur des développements de la recherche en ce domaine au Québec et au Canada à titre de chercheuse principale d’un regroupement multidisciplinaire et multi-institutionnel sur les inégalités sociales de santé, la pauvreté et l’exclusion (1999-2010). Elle a également participé au Réseau de recherche en santé des populations du Québec, assumant la responsabilité de l’axe sur les inégalités sociales, ce qui l’a amenée à présider, en 2008, la Rencontre francophone internationale sur les inégalités sociales de santé. De plus, elle a été responsable de la composante Femmes, société et développement du Centre Sahel (1992-1996) et consultante pour l’OMS sur la problématique de la mortalité maternelle. De 2003 à 2008, elle a assumé l’importante responsabilité du volet Genre et développement du Projet d’appui à la lutte contre le sida en Afrique de l’Ouest/SIDA 3. Tout en assurant la présentation des résultats de ses travaux par des publications scientifiques, elle a aussi eu le souci de les diffuser plus largement, notamment dans le cadre d’activités de formation et de vulgarisation.

Docteure en sociologie de l’Université Laval, Marie De Koninck a été embauchée comme professeure adjointe au Département de médecine sociale et préventive de la Faculté de médecine en 1988. Elle a été nommée professeure agrégée en 1992, et professeure titulaire en 1997. Après 22 ans d’enseignement et de recherche universitaires, la professeure Maria De Koninck a pris sa retraite en juin 2010.