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Les travaux du professeur Michel Allard ont contribué concrètement à l'amélioration de la qualité de vie des communautés nordiques et à la résilience de leurs aménagements dans un contexte de changements climatiques. Son apport est tel qu'on le considère comme l'un des précurseurs dans l'établissement d'un véritable partenariat de recherche et de partage de connaissances avec les communautés inuites du Nunavik et du Nunavut.

Expert réputé, professeur engagé

Au cours de sa fructueuse carrière, Michel Allard a bâti un imposant capital de connaissances en matière de géologie du Quaternaire, de géomorphologie, de science du pergélisol et de climatologie. Il s'est particulièrement intéressé à la vulnérabilité des communautés nordiques par rapport aux changements climatiques ainsi qu'à l'incidence du dégel du pergélisol sur l'environnement naturel et sur les infrastructures du Grand Nord. Ses travaux ont débouché sur des progrès techniques et technologiques majeurs qui ont permis de relever les défis d'ingénierie propres à la construction dans ces régions. Des milliers de personnes profitent aujourd'hui du fruit de ses découvertes.

La brillante carrière scientifique du professeur Michel Allard a été maintes fois saluée par des prix prestigieux. En 1998, il a reçu le Prix commémoratif R. J. E. Brown, attribué par la Société canadienne de géotechnique, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la science et au génie du pergélisol. En 2006, le Gouvernement du Canada lui a remis le Prix de la recherche scientifique sur le Nord. En 2015, il a été décoré de la première Médaille polaire du Gouverneur général du Canada. En 2017, il fut récipiendaire du Prix de la Fondation W. Garfield Weston pour la contribution de toute une vie en recherche nordique, reconnaissance assortie d'une bourse de 100 000 dollars. L'Association canadienne du pergélisol lui a décerné le prix Hugh M. French en 2019.

La réputation de Michel Allard lui a valu un appui financier continu de la part d'organismes subventionnaires. À compter de son agrégation en 1981 comme professeur à l'Université Laval, il a été financé sans interruption par le Programme de subventions à la découverte du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Depuis 2004, il est un chercheur actif d'ArcticNet, réseau de centres d'excellence du Canada. La contribution de Michel Allard a été déterminante pour l'ambitieux programme d'installation et de suivi d'un réseau de câbles à thermistances alimentant une banque de données climatiques et thermiques, laquelle fournit la majorité des données sur l'est du Canada aux grandes synthèses internationales qui analysent l'évolution du pergélisol au regard des changements climatiques. En outre, les résultats des recherches du professeur Michel Allard et de ses équipes de recherche ont été publiés dans plus de 130 articles scientifiques et diffusés à l'occasion de plus de 500 participations à des congrès et à des colloques.  

Professeur engagé, Michel Allard a assumé avec passion ses fonctions à l'Université Laval, et ce, à tous les cycles universitaires. Il a dirigé et supervisé plus de soixante étudiantes et étudiants à la maîtrise ou au doctorat. Il s'est également investi dans d'importantes fonctions administratives, notamment à titre de directeur du Centre d'études nordiques de 1992 à 1996 puis, par intérim, en 2008 et en 2009. Il a aussi été directeur, de 1998 à 2004, du Département de géographie, dont il a assumé la transition de la Faculté des lettres à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique.

Sans conteste, la rigueur scientifique, les qualités de chercheur et l'âme de bâtisseur de Michel Allard ont contribué largement à établir le leadership de l'Université Laval dans le domaine des études nordiques et à positionner cette dernière comme figure de proue au regard de l'amélioration des conditions de vie des populations des régions arctiques.