Aller au contenu principal

Non seulement la professeure de management Hélène Lee-Gosselin est reconnue pour ses remarquables recherches sur les femmes et le travail, mais elle s'est également distinguée par sa louable implication dans divers comités et conseils d'administration. Ardente défenseuse de l'équité et de la diversité, elle est l'une des figures de proue des études féministes au Québec.

Administratrice hors pair

Dès son embauche en 1981, Hélène Lee-Gosselin s'intéresse à des questions sociales avant-gardistes comme l'entrepreneuriat féminin, l'égalité en emploi et la place des femmes dans les instances de décision. Tournant autour de l'équité, de l'éthique et de la gouvernance des organisations, ses travaux, menés en mode collaboratif, font souvent appel à des partenaires publics et privés pour discerner comment se perpétuent les inégalités au sein des organisations, et viser leur transformation. La Faculté des sciences de l'administration lui a d'ailleurs décerné le prix Hermès d'excellence en relations avec la collectivité.

Très engagée, la professeure Lee-Gosselin a siégé à plusieurs comités de l'Université Laval, dont le Comité sur le financement des associations étudiantes universitaires, le Comité de désignation pour le poste d'ombudsman et le Comité d'éthique du Bureau de la retraite. Elle a également été ambassadrice de la Campagne Communauté ULaval.

Sa participation à de nombreux conseils d'administration, comme ceux de Revenu Québec, du Palais Montcalm – Maison de la musique, du Mouvement Desjardins et du Conseil supérieur de l'éducation, constitue pour elle le prolongement de son travail de professeure. Il s'agit d'autant d'occasions de diffuser les connaissances et de soutenir l'adoption de meilleures pratiques. De plus, depuis 2005, Hélène Lee-Gosselin enseigne au Collège des administrateurs de sociétés (CAS), une autre façon de changer positivement la gouvernance et la gestion des organisations en conviant les cadres, les gestionnaires ainsi que les dirigeantes et dirigeants à faire progresser l'équité et la diversité. Ses compétences de pédagogue y sont si appréciées que le CAS lui a décerné son prix Distinction en enseignement.

Une des importantes contributions sociales de la professeure Lee-Gosselin demeure sa participation au groupe d'expertes mandaté par la ministre de la Sécurité du revenu en 1995 pour jeter les bases et assurer le suivi de l'implantation de la Loi sur l'équité salariale, qui vise une meilleure reconnaissance de la valeur du travail des femmes occupant des emplois à prédominance féminine. Cette loi a servi de modèle dans plusieurs juridictions depuis.

Figure de proue des études féministes

En plus de ses réalisations en sciences de l'administration, Hélène Lee-Gosselin s'est consacrée à la reconnaissance et au développement des études féministes au Québec. En 2011, elle a notamment contribué à la création du Réseau québécois en études féministes. Titulaire de la Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, savoirs et sociétés de 1997 à 2001, puis de 2010 à 2018, elle est la fondatrice de l'Institut Femmes, Sociétés, Égalité et Équité, qui vise à réunir l'expertise en études féministes et à développer un pôle d'expertise sur les enjeux d'équité et de diversité. De 2013 à 2019, elle a également assumé la direction de l'Université féministe d'été, une des écoles d'été les plus populaires à l'Université Laval et le rassemblement féministe le plus fréquenté au Québec.

Femme profondément inspirante, Hélène Lee-Gosselin a grandement œuvré à promouvoir l'égalité et la diversité dans la société. Déclarée Gender Champion par les Instituts de recherche en santé du Canada, elle a reçu plusieurs distinctions, dont le prix Bâtisseur du Mouvement Desjardins, le Grand Prix avancement de la femme de la YWCA de Québec et le Prix du gouverneur général en commémoration de l'affaire «personne» (2018), qui rend hommage à une personne qui a contribué de façon admirable à la promotion de l'égalité des sexes au Canada.