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Jacques Locat est un scientifique de renommée internationale dans le domaine des risques naturels. Fier ambassadeur, il a été à l'emploi de l'Université Laval pendant 35 années. Promu au poste de professeur titulaire en 1990, il a pris sa retraite en 2016. Dans le cadre de ses fonctions, il a contribué à la création de nouveaux cours pour les trois cycles d'études: «Quaternaire et analyse des terrains», «Analyse et gestion des risques naturels» et «Excursion en géo-ingénierie». Il a formé du personnel hautement qualifié tout au long de sa carrière, incluant 58 étudiants aux cycles supérieurs dont 11 doctorants.

Une expertise recherchée

Le professeur Jacques Locat possède une feuille de route impressionnante en dehors de ses fonctions en enseignement. Il est cofondateur du Laboratoire d'études sur les risques naturels (LERN), pour lequel il est toujours actif, et membre de Québec-Océan depuis 2003. Il a occupé de 2005 à 2009 la fonction de directeur du programme international de coopération géoscientifique de l'UNESCO portant sur les glissements sous-marins et leurs conséquences. Il a également occupé le poste de vice-président de l'Association internationale de géologie de l'ingénieur et de l'environnement pour l'Amérique du Nord, de 2002 à 2006, ainsi que ceux de président et de vice-président du Conseil géoscientifique canadien entre 1989 et 1993.

De nombreux comités nationaux et internationaux ont fait appel à son expertise au fil des années pour l'étude des glissements de terrain, des glissements sous-marins et de la mécanique des sols et des fondations. Entre autres, il a déjà agi à titre d'expert des glissements sous-marins auprès de Norsk Hydro (SINTEF) en Norvège pour le glissement sous-marin de Storegga, des autorités portuaires de Melbourne en Australie et de la Communauté européenne pour l'évaluation des programmes de recherche sur les écosystèmes marins.

Multiples reconnaissances

L'implication de Jacques Locat en matière de recherche est éloquente. Il peut compter sur l'appui de plusieurs collaborateurs en Amérique, en Europe et en Asie. Au total, il a rédigé 118 publications avec comité de lecture, 14 livres ou chapitres et 11 publications gouvernementales. De plus, il a réalisé 18 projets de recherche pour les gouvernements ou des entreprises privées, dont celui portant sur les effets du déluge du Saguenay sur l'écosystème du fjord du Saguenay.

Sa contribution à la géotechnique et à la recherche sur les mouvements de terrain a été soulignée à de nombreuses reprises. En plus d'être nommé fellow par l'Institut canadien des ingénieurs en 1997, le professeur Locat a reçu le prix Thomas-Roy de la Division de la géologie de l'ingénieur de la Société canadienne de géotechnique, en 2003, et le prix A.G.-Stermac pour services rendus de la Société canadienne de géotechnique, en 2004. Plusieurs médailles lui ont également été décernées: la médaille K.Y.-Lo par l'Institut canadien des ingénieurs (2005), la médaille Robert-Schuster de la Société canadienne de géotechnique et de l'Association of Environmental & Engineering Geologists des États-Unis (2013), la médaille R.F.-Legget de la Société canadienne de géotechnique (2015) et celle du 150e anniversaire du Sénat du Canada (2018). Comme le témoignent les nombreux prix à l'international, Jacques Locat est reconnu par ses pairs comme un expert scientifique qui a grandement contribué à l'enseignement du génie géologique à l'Université Laval.