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La professeure Lucie Baillargeon est une figure marquante du développement des soins palliatifs et de fin de vie au Québec. Cette médecin de famille accomplie s’est distinguée par son engagement exceptionnel dans l’enseignement et la recherche pour une plus grande humanisation des soins.

Une pionnière des soins palliatifs

Diplômée en médecine en 1978, Lucie Baillargeon poursuit sa formation avec une maîtrise en médecine expérimentale, avant d’amorcer une longue carrière universitaire. Elle se joint au Département de médecine de famille et de médecine d’urgence comme clinicienne chargée d’enseignement en 1987, puis comme professeure en 1994. En 2005, elle prend en charge la section des soins palliatifs et met en place un programme de formation structuré, reconnu pour sa rigueur et sa pertinence clinique. Ce rôle catalyse son engagement et son rayonnement : elle préside le comité interdépartemental sur les soins palliatifs de la Faculté de médecine, le comité directeur de la Chaire de recherche en soins palliatifs de l’Université Laval et le Réseau universitaire québécois de soins palliatifs, en plus de siéger au comité régional de soins palliatifs de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale. 

Conjuguant expertise clinique, approche humaniste et vision structurante pour faire évoluer les soins auprès des personnes en fin de vie, elle a largement contribué à la création de l’Institut de soins palliatifs et de fin de vie Michel-Sarrazin – Université Laval – le premier du genre au Québec –, jetant ainsi les bases d’un modèle intégré d’enseignement, de recherche et de prestation de soins reconnu bien au-delà de la province.

Après l’adoption sur la Loi concernant les soins de fin de vie, elle préside le comité de formation continue sur l’aide médicale à mourir de la Faculté de médecine et le comité de réflexion sur l’aide médicale à mourir du Réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux de l’Université Laval.

Au cours de sa carrière, elle siège à plusieurs comités provinciaux et pancanadiens, dont celui sur les niveaux d’intensité médicale de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux et le panel d’expertes et experts sur les opioïdes de l’Association des facultés de médecine du Canada, jouant ainsi un rôle déterminant dans la définition d’orientations cliniques à l’échelle du pays.

Un modèle pour l’enseignement et la recherche en médecine

Nommée directrice de l’Unité de recherche clinique en médecine familiale du Centre de recherche du CHUL en 1989, Lucie Baillargeon s’est impliquée en recherche dès ses débuts comme clinicienne enseignante. Au cours de sa carrière, elle a contribué à 17 projets de recherche sur plusieurs sujets touchant les services de première ligne, totalisant plus de 3M$ en subventions.

Soucieuse de bonifier la formation des étudiantes et étudiants, la professeure Baillargeon a également contribué à deux innovations pédagogiques notables : les modules d’auto-apprentissage des habiletés en lecture critique, qui ont d’ailleurs été récompensés par un Prix d’excellence en enseignement de l’Université Laval, et la plateforme EBMSources, un répertoire de sites d’information clinique fondée sur les preuves scientifiques. 

En parallèle de ses activités d’enseignement, elle s’est consacrée à la diffusion des connaissances médicales, notamment comme rédactrice adjointe de la revue Médecin de famille canadien et chroniqueuse dans L’Actualité médicale

Par son engagement soutenu, ses avis scientifiques rigoureux et sa bienveillance, la professeure Lucie Baillargeon a à la fois marqué l’enseignement en médecine et l’élaboration de politiques et de pratiques en matière de soins de fin de vie et d’aide médicale à mourir.