Aller au contenu principal

Né à Damas en Syrie en 1941, Nabil N. Antaki fait ses études en droit à Paris, avant de devenir professeur à l'Université Laval en 1968. Il termine sa thèse de doctorat d'État en 1972, laquelle lui vaut les félicitations du jury et une recommandation pour publication de la meilleure thèse de droit comparé.

Parmi les nombreux cours qu'il a donnés à l'Université Laval, notons le droit commercial et l'arbitrage international. Ne se contentant pas de former des universitaires, monsieur Antaki présente une cinquantaine de sessions de formation spécialisées pour adultes en matière de commerce international, de négociation, de médiation et d'arbitrage au Québec et ailleurs. Ses champs de recherche se concentrent surtout sur le droit des sociétés commerciales et des valeurs mobilières, le droit du commerce international et la méthode de règlement des litiges.

Communicateur infatigable, il a fait plus de 100 interventions dans les médias canadiens et étrangers, en plus de rédiger plusieurs monographies, articles, rapports et communications. Il est également le fondateur et premier président honoraire du Centre d'arbitrage commercial national et international du Québec et membre de la Cour internationale d'arbitrage de la Chambre de commerce internationale à Paris. Le gouvernement canadien l'a nommé à la Commission de l'ALENA pour le règlement extrajudiciaire des litiges et celui du Québec sur la liste des arbitres de l'Accord sur le commerce intérieur.

Parmi les nombreuses distinctions honorifiques qu'il a reçues, mentionnons qu'il est membre de l'Ordre du Canada et de la Société royale du Canada, officier de l'Ordre des Palmes académiques de France et chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur. Il a également été président des cérémonies de la citoyenneté canadienne à six reprises.

Depuis sa retraite de l'enseignement, monsieur Antaki continue son engagement exemplaire. En plus d'avoir siégé à des jurys de thèse, il dirige encore 17 mémoires de maîtrise à Montréal, à Beyrouth et à Québec, tout en préparant la réédition du Règlement amiable des litiges. Il a notamment participé à des formations pour les magistrats supérieurs au Maroc et au Conseil d'État de la Syrie ainsi qu'à un séminaire fermé pour le vice-président de l'Assemblée du peuple et certains hauts fonctionnaires chinois. Il a reçu la médaille du Barreau de Québec et la Ville de Québec lui a fait l'honneur de le nommer au conseil d'administration de la Société du 400e anniversaire de Québec.

Son dévouement à l'égard de l'Université et ses efforts pour créer une synergie avec le milieu des affaires sont en tout point remarquables. Tout au long de sa carrière, il s'est efforcé d'organiser des activités intellectuelles avec ses confrères de la pratique et de provoquer des débats toujours intéressants. À l'instar de l'Université d'Aix-Marseille III, qui reconnaissait ses mérites en lui décernant un doctorat honoris causa en 1991, l'Université Laval est fière de lui conférer aujourd'hui le titre de professeur émérite.