Aller au contenu principal

Spécialisé en phytopathologie, en architecture cellulaire et en microscopie, Pierre Mathieu Charest est avant tout un passionné de l'enseignement. Ses étudiantes et étudiants ont été au centre de ses préoccupations professionnelles, mais cela ne l'a pas empêché de s'investir dans la recherche, les tâches administratives et les collaborations internationales, notamment à caractère humanitaire.

Enseignant un jour, enseignant toujours

Recruté par le Département de phytologie à titre d'expert en biologie cellulaire ainsi qu'en anatomie et morphologie végétales, Pierre Mathieu Charest s'est engagé avec enthousiasme dans l'enseignement, une activité au cœur de sa vocation. Ayant pour objectif l'emploi d'approches pédagogiques alliant science fondamentale et compétences agronomiques très larges, il a, par exemple, sensibilisé les futurs agronomes à l'importance de ne pas étudier le sujet des plantes transgéniques comme un simple ensemble de connaissances scientifiques, mais de l'aborder comme un enjeu de société sur lequel ils avaient le devoir de poser un regard éthique. 

Grâce à de multiples subventions du CRSNG, du FRQNT, d'Agriculture Canada et du MAPAQ, le professeur Charest a pu développer de multiples expertises. Spécialiste des outils moléculaires pour l'identification d'agents fongiques responsables de maladies de plantes agricoles, il s'est penché, parallèlement à ces travaux, sur le rôle des protéines cytosquelettiques dans la division cellulaire, la cyclose intracellulaire et l'élaboration de la matrice cellulosique. Son laboratoire a d'ailleurs été le premier à mettre en lumière la présence d'un squelette membranaire chez la cellule végétale, une percée qui a conduit à la découverte d'une protéine de type « spectrine» chez les plantes supérieures. 

Auteur de 54 publications dans des revues scientifiques de renom, le professeur Charest a aussi encadré 17 étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs et 3 stagiaires postdoctoraux. Il est également à l'origine d'une école d'été en agriculture urbaine, qui a obtenu un franc succès pendant 3 années consécutives.

Une implication à l'Université Laval et à l'international

Sans délaisser l'enseignement, Pierre Mathieu Charest a occupé diverses fonctions administratives à l'Université Laval. Nommé directeur des programmes de maîtrise et de doctorat en biologie végétale, directeur du Département de phytologie, puis vice-doyen aux études de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation, il s'est démarqué, pendant son mandat au vice-décanat, par son engagement envers des initiatives humanitaires internationales. Mentionnons, à titre d'exemple, le projet FASAM (Formation agricole pour la sécurité alimentaire au Mali) – lequel a permis l'octroi de 35 bourses à des Maliennes et Maliens pour s'inscrire à un programme de maîtrise ou de doctorat à l'Université Laval – et un programme pour aider la Faculté d'agronomie et de médecine vétérinaire de l'Université d'État d'Haïti dans sa relève après le séisme de 2010. Il a d'ailleurs collaboré à la création de formations pour cette faculté par le projet AKOSAA.

Son expertise en cryo-microscopie à haute résolution l'a amené à être l'organisateur du congrès international Microscopy and Microanalysis 2002 à Québec, qui fut nommé « événement de l'année » par le Cercle des ambassadeurs du Centre des congrès de Québec. Secrétaire et trésorier de la Société de microscopie du Canada, Pierre Mathieu Charest a fortement contribué à la promotion de cette science dans le domaine biologique. Il a d'ailleurs reçu, en 2008, le prix Frances-W.-Doane pour sa contribution exceptionnelle au domaine de la microscopie au Canada.

Grâce à ses initiatives et à toutes ses réalisations à l'international, le professeur Charest a indéniablement permis à l'Université Laval de briller hors du pays.